lundi 30 janvier 2012

Mémoire des dates, des jours, et alertes intérieures

Je n'ai pas une très bonne mémoire des dates. Hormis quelques anniversaires marquants, je me repère principalement à la journée de conférence qui suit ou qui a précédé, j'ai généralement une idée assez vague de la date du jour.

Et si on se fixe un rendez-vous, il n'est pas rare de me voir patouiller entre la date et le jour (c'est bien samedi 15, hein ?!!).

J'ai une vague admiration pour ceux qui sont capables de dire "c'était le 13 septembre 1983, rappelle-toi" (aucune idée cachée derrière cette date, je l'ai écrite au hasard, n'allez pas chercher des sens cachés où il n'y en a pas !) et vous racontent tel ou tel événement de la vie familiale.

Je fonctionne plutôt par contexte. Je me souviens de l'endroit, de qui était là, et avec quelques détails j'arrive finalement à resituer approximativement, mais certainement pas au jour près.

J'oublie pas mal les dates de décès, aussi.

J'y attache moins d'importance qu'à ce qu'elles signifient : le manque de quelqu'un qui a compté.

Il n'en reste pas moins que j'ai une sorte d'alarme intérieure qui me fait hérisser le poil, ou au contraire adoucir le sourire, quand on approche d'un moment "daté". Curieux.

(Et puis le calendrier-sous-main sur mon bureau et le planning collé au mur qui me disent que cette semaine, y a trois jours de salon, et que je ne serai pas beaucoup sur le nain ternet, du coup).

jeudi 26 janvier 2012

Lâcher prise

C'est bien beau de laisser tomber les barrières, d'avoir envie d'aimer les gens et toutes ces sortes de choses.

Il faut aussi les laisser faire. Et pas seulement comme vous avez envie qu'ils le fassent. A leur manière à eux.

Le jour où vous réalisez, comme ça, au détour d'une journée où trop malade pour aller bosser, vous êtes restée au lit, qu'il y a quelqu'un pour qui ça semble naturel, une évidence, pleine d'amour et d'attentions que de prendre soin de vous, ça fait bizarre.

Que vous en avez la larme à l'oeil de vous dire que ok, votre grippette, votre coup de froid, n'a rien de dramatique, mais qu'entre la journée dolente à gémir sous la couette et le quelqu'un qui a l'air même de prendre plaisir à vous faire passer ces heures au mieux, il y a une option plus sympa que l'autre.

Et constater que vous lui avez, un peu à votre insu, abdiqué cette règle d'or : se débrouiller. Ne pas avoir d'aide à demander. A personne (sauf pôpa et môman, pour les trucs importantissimes). Se démerder, quoi qu'il arrive, être capable d'assurer seule. Quoi qu'il arrive.

Il y a sans doute des gens pour dire "bé oui, couillonne, bien sûr". Ou d'autres pour qui ça n'est pas SI important d'être farouchement autonome en le plus de choses possibles.

Mais pour moi, croyez-moi, c'est pas qu'un petit lâcher prise que de considérer avec plaisir que oui, je peux m'abandonner à n'être pas que Wonder Woman 24/24 7/7. Et qu'on soit, tour à tour, celui sur lequel l'autre peut compter, pas seulement comme une phrase réconfortante mais dans des gestes l'un vers l'autre.

Aimer ça.

mardi 24 janvier 2012

Mais euh !

Je ne sais pas pourquoi je voulais absolument passer en ios5 sur mon Iphone.

Sans doute parce qu'on m'a souvent dit : y a une mise à jour, faut mettre à jour ?

Bref. Pour ceux qui connaissent la rapidité des maj sur ces objets du diable, vous comprendrez que c'est une tache qu'on procrastine volontiers...

Jusqu'à avant-hier. Où ça a longuement, trèèèèès longuement sauvegardé. Puis pof, au milieu de la nuit je me lève, c'était terminé, mais l'upgrade ne s'était pas fait.

Hier soir, alors que j'étais garde-malade (enfin malade, on a vu des malades pires que ça) à la maison pour Cro-Mi, je décide d'en profiter pour retenter. J'aurais dû savoir que le signe était contre moi.

Après de longues heures de sauvegarde, voyant que ça n'avançait pas des masses, je vais prendre un bain. En en sortant, paf (le chien), tout planté.

Purien.

Iphone en rideau.

Le temps de tenter une restauration, une fois, deux fois, plantage. Montée d'angoisse.

Puis la troisième est la bonne. Idem avec la resynchro avec la sauvegarde de la veille. Perdu quelques photos...

Et surtout, niguedouille que je suis, à force de vouloir dissocier carnet d'adresse du téléphone de celui du client mail, TOUS mes contacts.

Couchée à 3 heures du mat, à peu près soulagée d'avoir encore un téléphone, dépitée de ce que j'ai perdu, y compris du précieux temps de sommeil.

Donc, pour ceux qui ne sont pas sur Twitter ou n'y ont pas vu mon message désespéré : si vous pensez que je dev(r)ais avoir votre numéro, n'hésitez pas à me le renvoyer.

A vot' bon coeur :)

(Et je suis fatigue, pardon pour les approximations linguistiques pour les heures à venir).

lundi 23 janvier 2012

Le choix de la douceur

Il y a la vie et tout ce qu'elle est.

Pas la peine d'avoir eu une enfance de merde pour se rendre compte que ça ne va pas être facile tous les jours. Il y a ceux qui meurent, ceux qui sont malades, forcément ceux qu'on aime le plus. Il y a les galères, les chagrins d'amour. Il y a le boulot et ses petites et grandes maltraitances.

Il y a la vie.

Ses hauts, ses bas, son temps qui file, ce qu'on voudrait faire durer toujours et ce qui pèse, même quand ça ne dure que quelques secondes.

Certains, face à la vie, se blindent tant qu'ils peuvent.

D'autres pas.

Chacun son choix.

Je fais partie de ceux qui pensent qu'il ne faut pas confondre gentillesse et faiblesse, bienveillance et complaisance. De ceux qui pensent que dans la vie, la force qu'on a, on la puise dans quelques liens humains qui nous grandissent, nous font du bien. Qu'en acceptant le bon, le doux, on devient encore plus à même d'en distribuer et de faire en sorte que ceux qui en ont besoin puissent s'appuyer sur nous comme on s'appuie sur eux.

Oui, il y a du danger à s'abandonner un peu. Celui de souffrir, un jour ou l'autre. Celui de se tromper. Mais il y a, surtout, du bonheur à se sentir pas tout à fait isolé sur la planète. Et de ces intimités, amicales, amoureuses, faire une force plus puissante qu'une carapace.

C'est le choix que j'ai fait et qui fait ricaner, hausser les épaules, sans doute, à ceux qui ont choisi autrement. Ou alors ils font comme moi : il s'en foutent. Chacun sa façon pour peu que ça fonctionne pour soi. Et apprendre à ne pas vouloir convertir le reste du monde à sa propre vérité.

C'est le choix que j'ai fait. Le choix de la douceur. Parce que si on apprend pas à en fabriquer un peu, le reste est vraiment dur à avaler...

BaouBaou

jeudi 19 janvier 2012

Le vieux charmeur littéraire

Samedi matin d'il y a presque deux semaines, j'ai pris le métro très tôt, pour prendre un autre métro, pour prendre l'Orlybus.

Dans le métro du samedi matin, très tôt, il n'y a pas tant de monde, même sur l'effroyable ligne 13 (les lecteurs qui la connaissent auront eu, juste à lire ce mot et ce nombre, un frisson d'épouvante le long de l'échine).

Largement de quoi s'assoir et caser le sac de voyage, le sac de l'appareil photo, le sac à main. Et se poser avec un bouquin.

En face de moi s'installe un (pardon papa) monsieur plus vraiment très jeune. Disons entre 60 et 65 ans. Il s'assied donc, et se tord le cou pour voir ce que je lis.

- C'est anglais, non ?

- Oui, c'est anglais (c'était l'excellent La chute du British Museum de David Lodge. Plus anglais tu meurs).

Je reprends ma lecture et ris de bon cœur aux pérégrinations d'Adam Appelby, emmêlé dans sa frustration sexuelle, sa famille déjà nombreuse et ses principes de catholique déjà pratiquant, à la sauce parodique portant plutôt à la bonne humeur.

- C'est drôle ? demande, observateur, mon voisin d'en face ?

- Oui, très, réponds-je.

- Moi je suis plutôt classiques. Et là il me montre son propre livre, un exemplaire de poche et hors d'âge de Les dieux ont soif d'Anatole France.

Je me garde bien de lui dire que je l'ai lu au moins trois fois, à la fac, qu'il ne m'en reste qu'un souvenir ennuyé de ce roman sur fond de Terreur, qu'il me semble qu'Anatole France a mal vieilli (enfin lui, oui, bien sûr, il en est mort, ses écrits, surtout) et que bon...

Je me dis que tous les goûts sont dans la nature et que tant mieux s'il prend plaisir à son Anatole. Tant qu'il ne me force pas à le relire !

Alors je lui dis : "on trouve de bien belles choses, aussi, dans les classiques".

Et replonge mon nez dans la culotte en dentelle d'Adam (faut lire pour comprendre).

Mon voisin n'use pas trop son propre livre. Il se lève, et avant de descendre me salue d'un "bonne lecture, mademoiselle !" (hinhinhinhinhin vil flatteur)

C'est rigolo, je trouve que le métro est un lieu très rassurant pour ceux qui ont peur que les gens ne lisent plus. Il me semble qu'on y voit beaucoup de gens le nez dans un bouquin, et que c'est plutôt un signe agréable.

Mais peut-être que ce monsieur ne le savait pas, qu'il était content de partager un instant de connivence littéraire ? En tout cas, ça aussi, ça porte à la bonne humeur. Se parler de livres dans le métro.

mercredi 18 janvier 2012

La guerre des oeufs

Je discutais il y a quelques temps avec l'un des inspirateurs principaux de ce blog, lui racontant qu'un lecteur ami [1] s'était trouvé fort perturbé à l'issue de ce billet, à ne plus savoir s'il empilait ou s'il insérait, à l'instar d'un fameux capitaine de bédé belge qui ne savait plus s'il dormait avec la barbe au-dessus ou en dessous du drap.

Nous devisions, donc, moi étonnée des réactions très marquées à ce billet, lui me rétorquant quelque chose du genre : "c'est presque la guerre des petitboutiens et des grosboutiens !"

"Gné ?" fut ma réponse.

Mais si, me rétorqua-t-il, dans Les voyages de Gulliver, à Lilliputh, ils sont en guerre, deux tribus qui s'affrontent, les uns défendant l'entame de l'oeuf à la coque par le petit bout (petitboutiens), les autres se battant pour l'attaque par le gros bout (grosboutiens).

Mouahahahahaha ! m'exclamai-je, heureuse de tenir là un thème majeur de débat endiablé.

Encore qu'il me paraissait complètement contre nature que d'envisager même qu'on puisse entamer un oeuf à la coque par le gros bout. Avant de constater que pour peu que vous ne ramassiez vos oeufs au supermarché, les calibres soigneusement établis et choisis font qu'entre petit et gros bouts, les différences sont moins sensibles que du temps où on connaissait les oeufs et leur mère par leurs prénoms.

Mais quand même !

Le gros bout !!!

C'est impensable, non ???!!!

Alors vous, par quel côté ?

Belligérants petits et gros boutiens

Pour réconcilier ces deux-là [2] ils se sont finalement trouvés brouillés... dans la casserole !

Par quel côté les oeufs ?

Notes

[1] qui se reconnaîtra sans doute et s'identifiera s'il le souhaite

[2] car il n'y a pas de petite querelle - private joke inside

lundi 16 janvier 2012

La tendinite de la théière en fonte

Ce week-end, c'était entre filles (deux grandes, deux petites), avec un programme qui pourrait effrayer les moins sportifs d'entre vous.

Je pense qu'à part se lever et manger, nous verser des breuvages aussi ravigotants que dépourvus d'alcool (si si), nous n'avons fait que nous tourner et nous retourner à la recherche de la position idéale sur les canapés.

 Je me disais bien que tant de sports de l'extrême à la fois, sans trop d'entraînement, ce n'était pas bien prudent.

Et il est arrivé ce qui devait arriver : après des mois de tension et de suractivité, je pense m'être totalement liquéfiée. Pour preuve, ce coude un peu douloureux en attrapant une assiette à débarrasser à l'autre bout de la table.

Je ne vois qu'une piste : la tendinite de la théière en fonte.

Ca m'apprendra à sous-estimer les vertus de l'endurance à ne rien faire !

(Et quelques notes roses parce que j'ai plein de rose sur moi aujourd'hui, qu'on l'a écoutée ce week-end, et que c'est un jour à voir la vie en rose. Na).




jeudi 12 janvier 2012

A Pink City, j'ai laissé

L'été dernier, j'ai passé quelques jours fort beaux à Toulouse.

Parce que j'y ai rencontré ou retrouvé des amis chers. Parce que les moments partagés y furent beaux. Parce que la ville m'a séduite.

Et aussi parce que, "très parisien"[1], vous dirait-il, je m'y suis retrouvée à peu près en même temps que celui qui allait devenir mon enchanteur.

Alors je suis rentrée, enchantée par la ville, par les amis, et par lui.

Il y a là-bas sur un téléphone portable quelques photos de moi dans le plus pur style "greluche à l'Iphone", répondant à son premier coup de fil gascon, il y a surtout, immatérielles preuves, des souvenirs de promenades, de discussions, de rires, semés un peu partout sur nos passages.

J'y suis retournée le week-end dernier, voir les amis en coup de vent, prendre un bol d'air (et de pluie), fuir la maison où ni lui ni Cro-Mi n'étaient...

Et sous chaque brique rouge il y avait un morceau de nous, de ces quelques jours en été où l'on s'est retrouvés, à des centaines de kilomètres de chez nous, et où on a partagé de beaux instants.

Soupir.

Bon. Il rentre bientôt. Je compte sur vous pour ne pas trop lui dire à quel point j'ai soupiré dans tous les pixels du nain-ternet, hein ? ;-)

Note

[1] "Très parisien" d'être voisins ou quasi à Paris et de se retrouver plusieurs centaines de kilomètres plus loin !

mercredi 11 janvier 2012

Les jours rallongent

Ca m'a attrapée, comme ça, une fin de journée de la semaine dernière.

Je sortais du bureau et il ne faisait pas tout à fait nuit. Des restes de lumière du jour accrochaient encore un peu aux noirceurs hivernales.

Les jours rallongent.

Chouette.

C'est ce genre de petits détails qui me font (presque) oublier qu'il y a encore quasiment tout l'hiver à se cogner, que le plus dur n'est pas fait. Attendre le soleil et le doux comme s'ils allaient arriver demain. Me coucher en oubliant de baisser les stores et me réveiller bien trop tôt, mais pas si en pétard que je pourrais. Me rendre un bout de sourire un soir où je trouvais qu'il y avait fort long à attendre avant l'Enchanteur.

Les jours rallongent.

Et le décompte diminue avant l'Enchanteur. (Presque aussi lentement que le rallongement des jours...)

Lune et nuages

mardi 10 janvier 2012

Un nouveau jouet

Or donc depuis ce billet, les choses ont un peu avancé.

J'ai hésité un peu environ 45 secondes et me suis fait un cadeau de Noël de luxe.

Il est entré dans ma vie vendredi soir, et le temps de faire quelques essais à la maison, il a eu droit à sa première virée en week-end... où on a pas fait grand chose, lui et moi, vu le temps de chien qu'il faisait !

Mais j'aime les sensations, et indubitablement, c'est moins pire qu'avec le p'tit qui tient dans la poche.

Quelques essais lumière sur tons chauds...

Tons chauds

Tons chauds

Elle, c'est Tomy. Pas choisie pour partir en week-end avec Cro-Mi cette fois, cette dernière m'a sommée de l'emmener à Toulouse, sinon Tomy allait déprimer. J'ai donc eu un chat dans le sac à mains tout au long du week-end, et quelques preuves en images pour ma fille !

Tomy à Toulouse

A l'annonce du thème pour le Chic des Clics, j'avais en tête de capturer ma fille à la fenêtre, dans une attitude qui lui est propre (faut surveiller qui est dans la cour, ce qui se passe, une vraie pie). Comme une photo à la composition extrêmement proche est déjà dans la galerie, ce n'est finalement pas celle de ma série qui va concourir, mais c'est l'une de mes préférées, alors elle a sa place ici.

Curieuse à la fenêtre

Et puis hier, il y avait de beaux nuages devant la lune. C'est Cro-Mi qui les a repérés, et moi qui les ai photographiés. En revanche, on y a vu ni Pierrot ni Colombine :)

Lune Colombine

jeudi 5 janvier 2012

Facile de m'atteindre

C'est facile de m'atteindre parce que quand je rencontre un être humain avec qui j'ai envie d'échanger, et qui a envie d'échanger avec moi, je donne par parti pris de bienveillance, par joie de découvrir un(e) autre sympa, toute ma confiance.

Alors foin de carapaces et autres méfiances. Il n'y a de système défensif chez moi que quand on m'attaque, mais il n'est pas naturel, il faut que je le mette en place.

Et du coup, c'est facile de toucher là où ça blesse, puisque je ne mets (toujours pas) de carapace.

Le mensonge, la mauvaise foi extrême, le déni, ça me met dans des états qu'on ne peut pas imaginer.

Fort heureusement, il est des gens pour me rappeler l'essentiel. M'aider à panser vite les plaies.

Mais pour le coup, autant avant j'étais partisane de la deuxième, troisième, quatrième, cinquième tentative, il en fallait tant et tellement pour que je me retire, autant mes dernières expériences dans le domaine de redonner la confiance après blessure ont été si catastrophiques que, par réflexe, quand je vois que ça a l'air par trop insoluble, que la situation ne sert qu'à se faire du mal, je fais trois pas en arrière et je me mets, cette fois, à l'abri. Au creux des bras de mon enchanteur, le nez dans les cheveux de ma fille, ou les deux à la fois.

Et je savoure ma chance d'avoir ces deux-là. Ca aide à bien des choses.

mercredi 4 janvier 2012

Le grand incendie

Je vous disais ici que je vous raconterai l'histoire dont au sujet de laquelle à cause de quoi mon Super Gardien a rangé mes courses ou quasi !!!

C'est l'heure.

L'an dernier (c'est-à-dire en décembre 2011), alors que je levais le camp du bureau en une fin d'après-midi de vendredi, le téléphone sonne. Le livreur de mes courses souhaitait me livrer plus tôt que le début du créneau, au prétexte que ça l'arrangeait.

Pas tellement moi, mais il lui convenait mieux de m'attendre plutôt que de faire sa tournée et de revenir à la fin.

J'obtempère tout en pondérant sur les incertitudes routières, me mets en route, me congratule que ça roule, finalement, plutôt bien... et à peine entrée dans ma bonne ville, ça bouche.

A un endroit où pas du tout, généralement.

Et ça fume.

Et les flics font la circulation, bouchant la suite de l'avenue et, par conséquent, l'accès à ma maison.

J'ai rappelé le livreur et l'ai collé dans les pattes de mon gardien qui s'est acquitté de sa mission au delà de mes espérances, patienté, repris l'autoroute, ai fini par réussir à rentrer et à aller chercher ma fille.

On tombe sur le gardien, donc, qui nous raconte qu'il y a une maison qui a pété à quelques centaines de mètres de chez nous, à cause d'une fuite de gaz, qu'on a senti l'immeuble trembler, que les pompiers ont été soufflés...

Bref. Le lendemain, tout était fini, à part les pauvres gens qui n'avaient plus de maison à quelques jours de Noël, et Gaz secours qui s'activait encore. Avec Cro-Mi on a été leur porter quelques viennoiseries pour leur donner du cœur à l'ouvrage, et puis on s'est dit qu'on était bien impuissantes à faire quoi que ce soit d'autre, alors on est rentrées bien au chaud, à se dire qu'on y était bien...

Mais mine de rien, c'était impressionnant. Et je n'ose imaginer ces gens qui, en l'espace d'une minute, n'avaient plus de maison, étaient passées à quelques secondes de l'encore pire... pfff.

mardi 3 janvier 2012

Tas de bons vieux !

Ca m'ex-as-père.

Cette façon de se jeter des "bonne année !" des "tous mes voeux !" et des "Et surtout... la santé, hein !" à la gueule, au bureau...

Ces messages pseudo personnalisés mais envoyés à des carnets d'adresse entiers (j'ai rien contre les vrais messages personnalisés, ou les vrais messages généraux, mais les faux perso, ça me rend limite hystérique).

Et puis les gens que j'aime, ils le savent bien, que je leur souhaite des tas de belles choses. Y compris entre le 1er février et le 31 décembre, voyons ! Et je sais bien que ceux qui m'aiment m'en souhaitent tout autant, et pas seulement 31 jours par an.

Je sais, je ronchonne.

Je sais, les conventions qui mettent de l'huile dans les rouages sociaux, tout ça.

Je sais.

Il n'empêche que ce qui me plait de plus en plus, pour passer ces fêtes, ce sont des choses assez aux antipodes de ce qui est conventionnellement mis en avant. Pas toujours facile à vendre, c't'affaire. Y en a qui y tiennent, à leur dinde ou à leurs cotillons.

J'ai eu la chance, cette année, de pouvoir vivre les choses à peu près exactement comme ça me convient bien. Avec comme cadeaux précieux, outre des présents sympathiques, des mots importants, du temps partagé, passé ensemble, vraiment. Pas juste côte à côte.

Du coup le retour est un peu étrange.

Et on se jette des "bonne année" de circonstance, plus ou moins inspirés, d'un bout à l'autre de l'open-space.

Arg.

Veux rentrer chez moi.

lundi 2 janvier 2012

Le groumpf

J'ai une liste longue comme le bras de billets en devenir.

Et au moment d'écrire : groumpf.

A vrai dire : je ne suis QUE groumpf.

La faute à des choses qui vont faire rire, je le sens bien. Mon enchanteur qui est à quelques heures de se faire la malle pour deux semaines de vacances, au loin.

C'est pas qu'il n'ait pas mérité de vacances, hein. Mais juste, il n'est pas parti qu'il me manque déjà, et je me languis d'avance des longues heures interminables jusqu'à le serrer de nouveau contre moi...

Et oui, je SAIS que c'est rien, deux semaines. C'est juste bien trop interminable pour moi, c'est tout. Rien à voir avec deux semaines qu'on passerait l'un avec l'autre qui iraient, elles, à toute allure, bien sûr. Chienne de vie.

Groumpf, donc, je suis, et ça ne risque pas de s'arranger dans les jours à venir. Courage à ceux qui supporteront.