Blougueries Bonheur du jour

Les petits bonheurs qu'il ne faut pas manquer de remarquer.

samedi 15 février 2025

L'odeur du pot-au-feu le premier jour des vacances.

Hier en fin d'après-midi j'ai éteint mon ordinateur, et c'était là, enfin. J'étais en vacances.

Après 36 heures de maux diverses et deux nuits hachées, mais aussi de rires de deux amies chères dans mon téléphone, j'émerge ce matin, crevée, à me demander quel goût elles vont avoir, ces vacances, si malade je suis, si épuisée je redeviens.

Et puis j'ai levé les volets et j'ai trouvé la lune comme en plein jour, alors qu'il n'était même pas 8 heures. Baignée d'une lumière un peu jaune, un peu martienne, qui était le reflet du soleil qui émergeait de l'autre côté de l'appartement.

(Pardon pour cette perspective claquée au sol, mais vous admettrez qu'il est un peu difficile d'être droite dans tous les sens face à ces colosses de banlieue. J'en ai une mieux, mais elle était pour quelqu'un d'autre, oui, je suis exclusive dans le choix des photos)

Alors je suis allée me faire du thé en regardant les lumières du levant en face de l'autre côté de l'appartement.

J'ai petit déjeuné de fruits et de fromage, me suis mis un monumental coup de pieds aux fesses pour me propulser au marché, et devinez ce que j'ai trouvé sur la route ?

Des fleurs au jardin des senteurs !

Des bourgeons sur le grand machin juste devant l'entrée du marché ! Du ciel bleu !

C'est souvent comme ça, le marché. Je ronchonne avant, mais entre les microscopiques nouvelles de ce qui sera un jour une nouvelle saison, les bavardages joyeux, la promesse de délices à manger, j'en sors toujours heureuse du moment passé. Figurez-vous que le volailler qui devait être fermé était ouvert quand même et que j'y ai trouvé un poulet dont l'odeur, arrosto, fait bondir mes doigts sur le clavier pour finir vite ce billet et aller le dévorer.

Car, oui, rentrée, j'ai lancé la cuisson du pot-au-feu, enfourné le poulet, préparé la pâte pour les gaufres de demain matin. Efficace, concentrée, couteau aiguisé, ça me permet d'avoir tout le temps qu'il faut pour ramasser le contenu d'une boîte de poivre que j'ai laissée échapper de mes mains. L'organisation, c'est un métier, comme j'aime à le répéter. Ca sert à dégager du temps pour réparer ses conneries.

Je me pose et ce sont les vacances, enfin, l'appartement sent bon la cuisine de grand-mère qui nous durera plusieurs repas, je vais essayer de dormir - lire - écouter de musique pour le reste de la journée, demain double ciné en vue avant de récupérer Lomalarchovitch.

Ca ne commence pas si mal, finalement[1].

Note

[1] Et pour celles et ceux qui ont commenté mes menus de la semaine, amendés avant même d'être cuisinés, oui, il y aura gaufres demain matin et crêpes demain soir. Et d'une j'avais zappé la Chandeleur, et de deux, c'est mes vacances, kestuvafer ?

samedi 11 février 2023

A propos d'hier soir

Aussi loin que je me rappelle, et ça commence à faire un peu loin, j'ai toujours eu un livre à la main, une ou plusieurs histoires en cours. J'ai choisi mes études pour avoir un prétexte pour lire encore plus. Je fais un métier où la lecture et l'écriture ont une grande place dans mon quotidien.

Je l'ai écrit, déjà, quelque part (flemme de plonger dans quasi 20 ans d'archives) mais depuis toujours les livres sont mes copains, mes mentors, mes voyages et mes rêves.

Ouvrir un bouquin pour moi c'est comme sauter dans un Tardis pour une promenade dans le temps et l'espace. Au bout de ma rue ou dans un univers totalement fictif, la semaine dernière, dans 2 000 ans ou bien il y a 40 000, une porte s'ouvre et l'exploration commence.

Je lis de tout, j'ai beaucoup d'indulgence pour des livres imparfaits mais dans lesquels je ris, pleure m'indigne, tombe amoureuse d'un personnage, déteste un autre, suis en colère, émue, touchée au cœur, à l'âme. Je n'ai aucune indulgence pour un livre dont la lecture m'ennuie (mais suis capable d'aller jusqu'à la fin au cas où il se passe quelque chose de génial dans les quatre dernières pages. C'est rarement le cas).

Pour autant, je n'aime que très modérément les réunions à visée culturelle, où l'on trouve parfois quelques personnes très fières d'être lecteurs avertis. Entendre des choses très élaborées sur les intentions et influences d'un(e) auteur(e) m'est rarement inspirant. C'est que, voyez-vous, chez moi il n'y a rien d'intellectuel dans la lecture, c'est une activité viscérale et passionnée.

Prenez Emma Bovary en moins dépressive et plus marrante (j'espère !) et vous aurez un début d'idée.

De la même façon, alors que pour un ancien boulot, il m'est arrivé souvent d'accueillir des gens un peu connus, je ne cours pas forcement à la rencontre de ceux dont la plume m'a touchée.

Une petite superstition, la peur d'être déçue, un peu.

Et puis aussi, admettons-le, bien que ne me sentant pas du tout dépourvue de confiance en moi (certains diraient : pas assez dépourvue !) dans la vie de tous les jours, et pas très souvent intimidée par qui que ce soit, il en est, quand même, quelques uns, qui m'ont donné tant de plaisir à les lire, de rires, de larmes et d'émotions que je me retrouve comme une pré ado pas très dégourdie en leur présence. Complètement con, même, pour dire les choses comme elles sont.

Parfois, j'envoie balader tout ça. Mon peu de goût pour les endroits où l'on s'applique à faire démonstration de sa culture, ma crainte de la terrible désillusion (je vous rappelle, je suis une émotive), l'agacement vis-à-vis d'un bout de moi qui perd ses moyens. Parce que derrière des mots il y a un humain dont le regard m'a souvent fait sentir moins seule au monde par exemple.

Parce que ça serait trop con de louper ça, tout simplement.

Hier soir était donc une soirée où j'ai envoyé paître tous ces trucs encombrants pour aller rencontrer un auteur qui m'a accompagnée toute ma vie adulte. J'ai ri, j'ai héroïquement réussi à retenir quelques larmes. J'ai essayé de lâcher prise sur la conscience de ma propre connerie.

Et je suis sortie de là en me disant que je ne sais pas si ce qui me plaisait le plus, c'était de le lire ou d'apercevoir en lui des choses que je reconnais souvent dans les humains qui me sont chers.

(Et aussi, j'ai fait scandale en souriant dans le métro parisien et rencontré en en sortant une dame prénommée Noisette, barmaid de 36 ans d'expérience, veuve, deux fois déracinée, nouvellement fiancée, qui m'a donné une telle bouffée de jolie humanité un peu décalée et réjouissante en quelques minutes que c'était la conclusion parfaite à cette soirée).

lundi 21 septembre 2020

Voilà, c'est fini

Ca y est. L'auberge des blogueurs a fermé ses portes. Le forum est ouvert aux lecteurs non joueurs qui peuvent maintenant nous y démasquer.

Quel bel été nous avons passé ! En dehors de l'organisation, au cordeau, et au plaisir de jouer ensemble, j'y ai vécu une aventure littéraire peu commune.

J'ai écrit plusieurs personnages au cours de l'été.

Tout d'abord Calliste Saunier, une quadra qui a largement dépassé le bord du burn out et se reconstruit lentement. Ce personnage était très Sacrip'Annien, si j'ose dire, et n'a pas été mystérieux très longtemps. Au cours du séjour elle rencontre Artus, artiste peintre et père célibataire et... vous n'avez qu'à lire !

A la fin du premier séjour de Calliste (elle est revenue pour faire la fermeture de l'auberge !), Kozlika m'a proposé[1] de voir ce que donnerait un personnage beaucoup plus éloigné de moi, et c'est ainsi qu'Alexeï Fédorovitch Dolgoroukov, homme de compagnie du pseudo Comte pseudo Romanov est né.

Au-delà du plaisir de faire une surprise à la révélation à mes camarades de jeux, j'ai eu un gros coup de foudre pour ces personnages. J'ai parlé une partie de l'été avec un accent russe de pacotille, imaginé des situations ubuesques, parfois ri à mes propres conneries, pleuré, aussi. J'ai beaucoup regretté qu'on ait pas fait pour de vrai la tournée du ravito avec les auteurs des personnages concernés, entre autres !

Il y a plein de matériel dans ma tête pour étoffer l'histoire de ce Comte et ça fait partie de mes envies pour le prochain confinement les mois à venir que de continuer un bout de route avec lui.

Car, même si à l'auberge nous avons ri et tempêté avec lui, il y a tout un avant à raconter alors, pourquoi pas ?

Par ailleurs, l'auberge était aussi le lieu d'interactions entre personnages. Parfois certains de mes camarades avaient très envie de "gagner" contre le Comte, de lui river son clou, ce qui normal, agaçant qu'il soit. Maintenant je voudrais être libre de son destin !

En tout cas merci à tous ceux et toutes celles qui l'ont fait avancer avec moi, ont contribué à le définir et ont été tristes avec moi quand est venue l'heure de finir l'histoire.

Et merci à toute l'équipe d'organisation pour ces mois sur du velours. Vous êtes des grands malades, indispensables à la vie.

Vous n'avez pas encore lu ? C'est ici !

Note

[1] Et merci à elle d'avoir provoqué ce déclic <3

samedi 27 juin 2020

A bicyclette euh

Vous n'avez pas idée. Ca fait 11 mois (onze) (oui, presque un an) que nous avons tourné, en deux jours différents, ces retours à vélo. J'avais des idées plein la tête pour un trajet à deux, que ça serait chouette, que ça pétillerait d'amour et de bonheur à bicyclette.

C'était sans compter l'emploi du temps chargé et la capacité à procrastiner de Noé ! Il m'a donc fallu 11 mois de rappels, de supplications, d'implorations, de déceptions en report, de pas de temps en confinement surchargé et de débats sur la direction artistique pour arriver à ce résultat.

Mais vous savez quoi ? Ça valait la peine (je trouve. Modestement). D'autant que pour plein de raison cette année "scolaire" a été un peu maudite pour le vélo et que nous voir ainsi insouciants et frétillants du mollet me fait oublier que je n'ai pas autant pédalé que j'aurais aimé, pendant ces 11 mois.

Allez zou, c'est parti.

 

lundi 15 juin 2020

C'est parti pour un séjour à l'auberge

Je n'avais pas participé, il y a quinze ans, au mythique jeu littéraire qu'était l'Hôtel des Blogueurs. J'en ai lu des morceaux, eu des échos, mais ça n'était pas le bon timing pour moi.

Aussi quand Kozlika, Franck et Pep ont annoncé un grand retour sous forme d'Auberge des blogueurs, j'ai signé des deux mains et des deux pieds.

Les visiteurs commencent à arriver, l'auberge a rouvert ce matin après quelques travaux, tout le monde s'installe...

Venez nous y lire !