La vie et toutes ces sortes de choses

mercredi 8 janvier 2025

La vie, terre de contraste

Je ne sais pas de quelle humeur je suis, ces jours-ci.

Très en colère, côté mère de famille, contre le collège. Ils viennent taper dans plein de trucs essentiels chez moi. Heureusement je suis fort bien contenue par mon interlocutrice de la DDEN, une personne formidable, qu'elle soit louée pour son calme et sa détermination. Pour la première fois de ma déjà longue carrière de mère d'élève, j'envisage de sécher avec détermination et résolution les réunions diverses et variées qui jalonnent l'année scolaire. A quoi bon, ce qu'ils ont à me dire n'est que pipeau et mensonges.

(Lomalarchovitch va bien, lui.)

Sur le seuil de quelque chose de nouveau, côté pro. Mais sans changer de boulot. Changement d'équipe, de chef (je le connais déjà, il est tout jeune mais je crois qu'on va bien fonctionner ensemble). Je ne perds pas complètement mes anciens collègues qui seront toujours mes voisins, mais nous n'aurons plus de rituels de réunions ensemble. Très pleine de choses mêlées. En digestion, donc.

Et puis voilà, envie de choses qui ne se produisent pas juste en les souhaitant. Contente du programme de concerts à venir. En construction d'un programme de sorties à faire avec Lomalarchovitch pour les prochaines vacances qui seront là très vite. Un peu triste d'une attente qui me semble toujours trop longue.

En quête de pâte à bois pour boucher des trous assez petits, donc peu compatibles avec les tubes conventionnels. En questionnement sur le remplacement de mon imprimante. En perpétuelle recherche de recettes rapides et faciles et qui changent et qui plaisent à chacun de nous trois.

Envie de construire de jolies choses (pas des travaux manuels, hein). Mais quoi ?

Repris dignement la tradition de n'avoir jamais la fève.

Heureuse d'avoir constaté qu'il fait encore au moins un peu jour en sortant du bureau quand je pars tôt. Ca va dans le "bon" sens.

Un peu de tout, un peu de rien. Vraiment, je ne sais pas. Croisée de chemins brumeuse.

dimanche 5 janvier 2025

Sous la pluie d'Amsterdam (jour 2)

A l'hôtel, ma chambre était au 4e et dernier étage, et pour ceux qui se demanderaient, même moi je peux me prendre la pente du toit en m'allongeant un peu vite, oui. Ma fenêtre, ce matin, montrait des traces d'une activité météo intéressante...

Petit déj (pas dingue) animé par une discussion très chouette avec l'homme en charge. Il faut dire, il a commencé par m'épater en prononçant mon nom correctement. Ce que je ne pensais pas possible pour un néerlandophone, du premier coup et sans élan. Ce type, je crois que son métier, c'est d'être sympathique, il le fait très bien. En plus de dispenser de très bons conseils pour la visite de la ville.

Et me voilà dans la rue, avec des vélos, des toits, des voitures, couverts de neige. Vite au Rijksmuseum pour se mettre au chaud / à l'abri, car il continue à tomber un truc froid du haut qui ne me dit rien qui vaille. On dirait bien que juste le jour où on aimerait qu'elle se trompe, la météo a raison.

Le Rijksmuseum, c'est un (des) bâtiment(s) magnifique(s), où, là encore le confort du visiteur est de mise. J'installe mes affaires dans un casier et je pars à la découverte de ce que le musée a à offrir. A ce sujet, mon conseil, qui doit aller de soi et valoir partout dans le monde : levez vous tôt et allez directement à ce qui vous intéresse le plus. Vous aurez le musée quasi pour vous tout seul et c'est une sensation magique.

L'étendue des collections est immense, c'est un peu comme le Louvre, inutile d'essayer d'en faire le tour en deux heures. J'avais mis une grosse priorité sur les régionaux de l'étape, Rembrandt et Vermeer en tête (et un petit coucou à Vincent qui était là aussi).

J'en ai bien profité, dans le calme. Sauf ce moment improbable avec une japonaise... euh... survoltée, qui a visiblement trouvé que je ressemblais beaucoup à "La laitière" et que ça a amusé pendant de longues minutes (je dois avoir le type flamand, que voulez-vous. D'ailleurs c'est vrai qu'on m'adresse facilement la parole en néerlandais. Donc si vous pensez à moi en mangeant du yaourt, pas d'inquiétude, vous allez bien, c'est juste une affaire de ressemblance dans les yeux d'une japonaise).

Et puis il a bien fallu repartir. J'ai beaucoup douté de mon plan A (l'alternative impliquait de prendre les transports pour me rapprocher au max de la gare mais ça m'aurait fait beaucoup de temps sur place à ne rien faire sauf errer dans les rues pluvieuses) ,puis j'ai suivi mon programme initial. Partir à pied vers le Bloemenmarkt (marché aux fleurs) sur le Singel[1], en profiter pour acheter du fromage à touristes de luxe pour les enfants (je savais, de la dernière fois, qu'il y a une boutique sur trois qui vend du fromage dans cette rue). A vrai dire je savais aussi que le marché aux fleurs est un peu surcoté, il s'agit d'une enfilade de boutiques sur l'eau qui vendent, majoritairement, des bulbes. A planter à la bonne saison, donc pas maintenant. Mais le lieu est pittoresque et joli et j'ai un bon souvenir du fromage.

Comment vous dire que c'était humide, comme promenade ? Et venteux. La quantité de photos prises en route s'en ressent largement, il était techniquement impossible de se passer de parapluie, de le tenir d'une main, de l'empêcher de se retourner de l'autre et de prendre une photo avec la troisième. Et ce malgré veste déperlante et coupeuse de vent, pleine de poches. Sans parler des engelures possibles. De toute façon, au bout de la première journée, je suis arrivée à une conclusion géométrique. Il y a mille et une raisons de ne pas prendre de photos droites. C'est chiant, ça fait du boulot en recadrage et retouchez. Mais en plus RIEN n'est droit à Amsterdam. Absolument rien. donc démerde toi pour avoir un truc environ vertical plutôt au milieu et pour le reste, le monde s'en remettra. Voilà, c'était le résumé d'Amsterdam en photos, passez votre chemin si vous avez envie de donner un cours de verticalité.

Une fois le fromage acheté, j'ai encore hésité entre prendre le métro pour la station qui me séparait de la gare ou un promenade d'une trentaine de minutes pour arriver au même endroit, mais à l'air libre. Mon dibbouk doit toujours être en pleine forme, car j'ai opté pour la version pédestre. Ou alors je suis complètement masochiste. Bref, je suis remontée à pied, trempée comme une soupe, allant de coins de trottoirs qui sentaient les herbes de Provence à un autre. Quasi personne dans les rue, pas mal de commerces fermés, c'est une autre idée du tourisme de l'extrême que je me fabrique. En tout cas je salue deux points positifs :

  • J'ai attrapé un bonnet au vol en partant hier matin en me disant "au cas où". Je m'en suis remerciée avec ferveur tout au long du week-end.
  • Ces petits moments pénibles c'est super, ça te donne envie de rentrer te mettre au chaud chez toi. Ce qui ne me serait peut-être pas arrivé sinon, allez savoir.

J'écris ces mots dans le train qui me ramène, sous les yeux curieux et attentifs d'un très gentil bear qui ferait les délices de quelques copines. Pas sûre d'arriver à uploader des photos pour le billet avec le wifi de l'eurostar qui est cahotique et mou du genou à la fois, mais j'ai mis les quelques nouvelles dans l'album d'hier : il est ici.

Note

[1] Calmez-vous tout de suite, c'est un des canaux d'Amsterdam, pas un mec célibataire.

samedi 4 janvier 2025

Dans les rues d'Amsterdam (jour 1)

Je crois que j'avais râlé, ici ou ailleurs, sur la réservation obligatoire des billets dans les musées (à Amsterdam quand dans toutes les capitales du monde). Je reviens un peu là-dessus : certes, ça enlève beaucoup la spontanéité du voyage. Encore que du moment que le billet est à la bonne date, ils laissent entrer, ici, ou alors j'ai vraiment un très très beau sourire. Mais alors, quand 24 heures avant, tu reçois un mail bien fichu, qui te dit qu'on t'attend avec impatience [1], et qui te liste les points clés à avoir en tête, quel bonheur. La charge mentale fond comme neige au soleil, tu sais où il y a des vestiaires, où tu as le droit de prendre des photos (Van Gogh, Rijks) et ou pas (Anne Frank Huis).

Bon, grosso modo, c'est le nord de l'Europe donc tu as des vestiaires gratuits partout où ça se respecte un peu, hein. J'adore. C'est tellement plus confortable (surtout quand la veste a pris la pluie, que le sac à dos est lourd, etc). Voilà. Amende honorable faite. Ou semi amende.

Mais revenons au début. Il y a quelques semaines j'ai pris des billets de train et une chambre d'hôtel pour venir refaire mon stock de pins à Amsterdam.

Et c'était ce matin le départ. C'est toujours un petit combat entre le bout de moi qui adore explorer de nouveaux endroits et celui qui anticipe tout ce qui pourrait mal se passer et est-ce qu'on ne serait pas bien roulée en boule sous la couette, par hasard ?

Mais je me suis bien levée (aux horreurs) et me voici lancée à grande vitesse vers le grand Nord.

So far, so good.

De la gare, petite balade pour se dégourdir les jambes jusqu'à la maison (ou la cachette, plutôt) d'Anne Frank, qu'on avait pas pu visiter la dernière fois, justement pour faute de créneaux tous réservés.

Il se trouve que je suis tombée dans son journal un été, un peu au hasard dans tous les bouquins de la maison de vacances (qui est la maison de pas vacances de mes parents, désormais). Il y avait une photo de petite fille sur la couv, elle s'appelait comme moi, je me suis prise d'une amitié immédiate pour elle. Et j'ai, bien évidemment, eu le coeur brisé en apprenant ce qui lui était arrivé. Ainsi qu'à quelques millions d'autres personnes. Pour cause de papy fait de la résistance, j'avais bien entendu de ce qui s'était passé côté combattants, j'étais encore sans doute un peu jeune pour qu'on m'ait raconté la suite. Petit choc.

Anne Frank, donc. Par un de ces hasards hasardeux qui font la vie, je me suis trouvée à faire interprète entre l'agente d'accueil néerlandaise (à l'anglais parfait) et un couple d'italiens qui ne comprenaient pas que tous les billets pour aujourd'hui étaient vendus, qu'il n'y avait pas de place avant lundi. Eh bien soyez épatés, avec mes 221 jours de Duolingo, je leur ai dit que Non ci stanno biglietti per oggi, solo da lunedi. J'espère que ça vous en bouche un coin parce que moi, oui.

Ils sont optimistes, ces italiens, à venir se promener par ici avec trois mots d'anglais en se disant qu'ils se débrouilleront car l'italien ressemble tellement au néerlandais (non) ! Au demeurant j'en ai entendu un peu partout, des italiens aujourd'hui. Je suppose que la pluie leur manquait trop.

Anne Frank, donc. Un peu bizarre de se retrouver dans le décor qu'on a tant imaginé. Il y a un phénomène dans cette visite, petit à petit, les enfants se taisent et les adultes pleurent (on s'est échangé un hug amical avec une étrangère de passage en même temps que moi). Sauf Julia à qui sa mère a dû dire d'un ton désespéré "Mais Julia, ça n'est pas une histoire, ça s'est vraiment passé". Julia n'était pas disposée à croire sa mère mais son père l'a prestement évacuée, merci à lui et bon courage pour la discussion.

C'était bien, donc.

J'avais ensuite pour projet de flâner le long des canaux pour rejoindre le musée Van Gogh en prenant des photos pour tester mon nouvel appareil. Un pari audacieux vu la météo : il fait un froid de canard, il a plu copieusement à chaque fois que je suis sortie d'un bâtiment (et ça s'est arrêté à chaque fois que je suis entrée dans un autre). Sans parler que ça craint un peu la pluie, ces petites choses (les appareils photos, pas moi).

Mais comme les hollandais sont des gens formidables, il y a de quoi se réconforter, sous la pluie, certes, mais avec des mets subtils (non) autant que délicieux (oui). Jamais mangé d'aussi bonnes frites de ma vie. Si si, il y en a, elles sont en dessous de l'épaisse couche de parmesan et de la mayo à la truffe.

Les photos que vous verrez sont donc, pour la plupart, prise à la volée, sans visibilité parce que 1/ il pleuvait et que 2/ j'avais de la buée sur les lunettes et qu'on y voyait rien, bourdel. Mais ça vous donnera une idée d'à quoi ressemble Amsterdam sous la pluie, si jamais vous n'avez pas expérimenté par vous même. En un peu plus flou.

J'ai un peu moins flâné que prévu et arrivée au pied du musée Van Gogh, je questionnais vaguement mon choix de chaussures. Alors que non, j'en était juste déjà à 12 000 pas.

Est-ce que j'ai commencé ma visite par un cosy cappuccino ? Oui, absolument. Est-ce que j'ai refait le plein de pins ? Evidemment. Est-ce que ce musée vaut la peine d'être vu et revu ?

Demandez aux gens entassés devant les stars du lieu.

Pas trop à l'ouest (plutôt au nord), j'avais envisagé une légère fatigue à ce stade. J'avais donc prévu de dormir dans un hôtel au pied des musées, où je tape actuellement ces lignes au chaud en me disant que je comprends super bien le néerlandais, ça doit être génétique [2]. Indice de fatigue : la télé cause en fait en anglais.

Le projet serait éventuellement de ressortir pour découvrir une autre merveille de la gastronomie locale. Je tourne la tête et voit la fenêtre constellée de pluie. Il paraît qu'ils vendent des pizzas, dans l'hôtel, sinon (rassurez vous, je ne vais pas mourir de faim lors de ce séjour).

Demain Rijks - j'ai déjà admiré sa piste cyclable ! - et remontée tranquille à pieds jusqu'au marché aux fleurs puis à la gare [3] pour rentrer et reprendre le cours de ma vie. Sauf si, sur une illumination géniale, je me décidais à prendre le tram, par exemple, pour ne pas finir trempée. Par exemple. Ou un bus. Enfin n'importe quoi de fermé, quoi. Parce que figurez-vous que la météo de demain est annoncée PIRE !

C'est pas grave, je profite.

Et pour que vous en profitiez un peu aussi je vous ai mis d'autres photos en vrac, ici.

Notes

[1] Tone of voice, tone of voice, babies !

[2] J'ai dans mes aïeux un arrière-grand-père belge - flamand, close enough).

[3] Vu la facilité à lire des panneaux dans une gare qui pratique une langue assez pleine de consonnes, on va prendre de la marge, hein. Et pourtant je me débrouille pas mal en décryptage, vraiment, mais là ça fait beaucoup.

lundi 30 décembre 2024

Y a rien

Ce matin je me suis encore levée cafardeuse, et puis je suis venue au bureau, où j'ai trouvé deux de mes collègues, soit une de plus qu'espéré, et doucement le voile se lève. C'est drôle (à propos de cafard, la métaphore se file comme avec rouet électrique, par ici, rien de moins !), je leur parlais de "La métamorphose", je ne sais plus pourquoi. En leur expliquant de quoi ça parlait, je me suis souvenu que la première fois que je l'ai lu, ce livre m'a bouleversé tant il semblait être un reflet de ma vie. Qui racontait comme je le ressentais que, dès que tu sors des attentes qu'on a pour toi, le monde te tourne le dos et que tu peux crever dans l'indifférence générale.

Bon, Nabokov, je crois, voyais dans ce bouquin le génie (de Kafka) contre la médiocrité, il me semble. Je n'ai pas le génie de Nabokov, ni celui de Kafka, alors j'ai sans doute pris le truc plus littéralement ; j'étais dans cette période de "mue" adolescente, au moment où tout ce qui s'écarte de la normalité est un risque de rejet. C'était presque exactement ce qui m'encombrait ces derniers jours. Cette période des "fêtes", c'est un peu ça, aussi. Dès que tu refuses un peu explicitement de jouer le jeu, il se peut que tu te sentes un peu seul(e) au monde. Tu t'isoles plus ou moins volontairement de ce que la plupart des gens voient comme un passage obligé, positif ou pas. Et l'écho de ta voix réverbère autour de toi, amplifiant l'illusion de solitude et le mur de l'incompréhension.

Tarif : 8 jours de blues qui colle aux semelles, de paradoxes absurdes et pas si graves au sein de ma famille mais qui ont alimenté la machine comme jaja.

Je disais ce matin que j'en avais ras-le-bol (fun fact, j'en ai profité pour constater a postériori que mon autocorrect l'écrivait "raz", il doit être breton. Ca m'a fait rire, donc j'ai laissé) d'être dans cet état désagréable. J'en ai d'autant plus marre que je ne suis pas très fréquentable dans ces moments-là, j'en veux à tout le monde pour de mauvaises raisons, je suis d'une mauvaise foi crasse et je m'enlise peu à peu dans une mauvaise volonté évidente (enfin, évidente : surtout quand j'en suis sortie). Il y a, normalement, un moment où je clame (plus ou moins intérieurement) que de toute façon personne ne m'aime et ne m'aimera plus jamais. Si jamais ça se produit en votre présence, un thé et des petites tapes dans le dos font normalement effet[1].

Je suis donc passée d'un léger décalage périodique à un agacement familial - au sens large - puis à un immense "j'en peux plus de ces gosses" (j'ai d'ailleurs une nouvelle théorie : c'est beaucoup plus facile d'aimer ses enfants quand on est riche. Riche au point d'avoir du personnel pour les choses chiantes et n'avoir à gérer que le bisou sur un front propre, les conversations passionnantes et la tendresse qui sort d'eux, parfois). Je ne raconterai pas en détail ici, mais l'essentiel de la chose est : c'est épouvantablement difficile d'élever des enfants, encore plus quand on le fait seul(e) la plupart du temps. Mais ils vont très bien et se comportent comme des enfants, c'est juste que mes vacances seraient plus reposantes si j'étais moi-même en vacances et pas dans un truc dévoué et stérile qui met tout le monde de mauvaise humeur. Moi parce que je fais des trucs pour eux qui ne me font que modérément plaisir. Eux parce qu'ils ne sont pas dupes. Et bim, la mayonnaise monte.

La matinée est passée, on a ri, beaucoup, avec mes jeunes collègues, avons agi sans aucune vergogne sur un sujet épineux. Le nez sur l'ordi et l'absence de sieste font un peu piquer les yeux, mais je crois que ça y est, j'émerge, doucement. Encore un peu de ronchonneries sur le nouvel an et ça sera bon. Tout ceci n'est pas si grave.

J'aurais mieux fait de laisser le petit le cul sur son canapé et le nez dans ses jeux vidéos et aller prendre l'air, au lieu de m'enfoncer dans une attente de son hypothétique bon vouloir. J'aurais mieux fait de ne pas me laisser croire que, du coup, j'étais coincée à la maison. Petit post-it mental pour les prochaines fois. On s'en fout d'être là pour eux tout le temps, ils savent bien que je suis là dès qu'ils en ont besoin. Mieux fait de ne pas chercher à être d'accord avec le reste du monde, mieux fait... autrement. Et on fera comme ça la prochaine fois : autrement. D'ici là, pas de drame. Y a rien, ni de grave, ni de permanent.

Vivement Amsterdam. Il paraît qu'il va peut-être y neiger.

Note

[1] Fort heureusement, ce genre d'épisodes n'arrive pas si souvent.

lundi 23 décembre 2024

Fighting the dibbouk

Je ne sais pas ce qui s'est passé, est-ce que mon surmoi est passé au courant alternatif, un coup il marche, un coup il est en RTT ? Ou alors un dibbouk s'est installé en moi (et ai-je un meuble qui ferme et que je peux ne pas rouvrir pour l'enfermer dedans) ?

Tout va bien, hein, je n'ai tué ni insulté personne, juste, il y a un truc qui a jailli de moi comme quand on remplit une bouteille sans faire gaffe qu'à l'approche du goulot, ça allait super vite et pscchht.

Alors je fais comme dit E., je me traite avec douceur. J'ai mangé une pizza délicieuse, avec les enfants, bu une bière "obstinée et généreuse, tout toi", dixit mon aîné. Je me suis signé un mot pour dramatiser pour rien dans mon coin pour quelques heures (jours) (semaines ???). Et j'expie, en parallèle, sait-on jamais, je fais comme Dr House, je démarre tous les traitements en espérant qu'il y en ait un qui marche pour penser à autre chose. J'ai nettoyé la litière des chats dans ses moindres recoins, j'ai trimballé mes deux enfants, ceux qui coexistent difficilement, dans un centre commercial, alors qu'ils ont des intérêts radicalement différents dans ce genre de lieux. Dans un centre commercial. Deux jours avant Noël. J'ai même été jusqu'à les emmener voir Wicked[1].

C'est bon, là ? Est-ce que quelqu'un pourrait me rendre la capacité à respirer ? Remettre ma cage thoracique à sa taille normale et pas à une version compressée ?

Je me fatigue, d'une force.

Note

[1] Très mitigée, chaque plan est une photo incroyable mais quel intérêt de faire chanter les gens toutes les deux minutes, et pourquoi Ariana Grande se sent-elle obligée de faire des notes si aiguës ? Parce qu'elle peut, ok, mais quand même, c'est difficile