Il y a quelque chose d'inhabituel dans l'air, cet été. Ou plutôt, il ressemble plus aux étés d'antan. Après dix ou quinze ans de températures écrasantes, de taux d'humidité effarants, c'est une douce chaleur sèche qui nous entoure ces jours-ci. On est bien, peau à l'air, offerte au soleil et au vent, et pas affalés, transpirants à l'idée de se lever pour aller chercher un verre d'eau.
La température de la mer est accordée à celle de l'air : autour de 25, ni bouillon trop chaud, ni lendemain de mistral (encore qu''on soit un lendemain de mistral, étrange, lui aussi, mais l'eau était accueillante ce matin).
Pour la première fois depuis... toujours ? Très longtemps, en tout cas, j'ai dépensé des sous dans un maillot de bains de qualité, j'aurais dû commencer avant, ça change tout. J'ai le mix parfait entre un décolleté vertigineux - et des voisins de plage soudain très bavards et courtois - et la possibilité de nager, même, de loin en loin, un peu sportivement, tout reste à sa place. Les bouts de moi, le maillot. Révélation.
La plage, justement, est assez peu peuplée. Peut-être que les aoûtiens ne sont pas encore installés, peut-être qu'on arrive enfin à faire comme j'aime : y descendre tôt, 9 heures à peine passées, remonter avant la descente de ceux qui supportent le soleil de midi. Moi, à midi, douchée de frais, je commence à parler apéro, on déjeune, pas tôt, on sieste au plus chaud de la journée.
À une exception près (une jeune mère qui est littéralement venue s'installer au milieu de mes affaires, sans bonjour ni merde ni quoi que ce soit d'autre), nos voisins de serviette sont donc matinaux et courtois. L'une ce matin est venue plaisanter de mes mésaventures d'occupation illicite de mes tongs, on a ri, d'autres demandent d'où on vient, si on connaît la région, partagent leurs découvertes, restaurants ou beaux cailloux pêchés au fond de l'eau. Le décolleté, vous dis-je.
Assise sur la terrasse en compagnie de ma petite soeur (la chienne de la maison, gâtée pourrie comme une petite dernière) on flaire la ratatouille qui embaume, les bourdons en vadrouille, on paresse et on baille, l'une après l'autre, à s'en décrocher la mâchoire. On est bien, toutes les deux. On sait que la foule (familiale) va surgir, les uns d'une quête de pain, les autres d'un jeu, d'un livre, d'un moment à l'ombre. La vie va s'agiter de nouveau. Un peu. Elle sera moins sereine, parfois Alors on profite du calme et de la chaleur douce.

Commentaires
Aaaah ! C’te belle vie !
Profite profite ! Et du cadre, et de la mer, et de la liberté… et des effets du décolté… 😉
Bonne vacances ! bisous
Quand je fuis les plages l'été c'est pour laisser ma place aux aoutien•nes :) douces vacances à toi dans le sud !
Orpheus des effets spectaculaires du décolleté !
Alana merci ♥️
Laurent merci !
Je suis candidat pour une vision du décolleté vertigineux.
Bleck
Bleck hélas (?) ceci n'est pas un blog sur demande !
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