jeudi 5 juin 2014

D'un oeuf et d'un peu de mauvaise foi

Or donc je vous avais laissés avec des œufs crus et des œufs durs, sur ce rire là.

Depuis, et grâce aux recommandations de Jath, j'ai tenté la teinture d'œufs pour les distinguer. Mais je n'ai pas le bon type de colorants et je n'ai donc pas d'œufs aux couleurs vives, juste une petite nuance de pigmentation, assez pour voir la différence, pas assez pour que ça soit rigolo.

Quoi qu'il en soit, mon Enchanteur plus qu'attentionné s'enquérait l'autre matin et comme très souvent de mes désirs pour le petit déjeuner. En bonne princesse affalée, je listais, donc, ces envies, dont un œuf.

Il est revenu avec un plateau et un peu d'inquiétude : "tu as changé le rangement des œufs ?". Mais non, mais non, il sont toujours à droite des rangements à œufs.

Le voilà, donc, équipé d'un œuf et moi d'un sourire moqueur : à sa couleur, j'étais sûre qu'il était cru.

Il faut dire qu'il faut se méfier de mes sourires moqueurs, je peux me tromper avec beaucoup d'aplomb (mais je sais dire quand j'ai gouru, après !).

Je taquine, donc, il me rétorque que pas du tout, il a bien pris l’œuf à droite. Je défie : ben casse-le alors.

Et je ne sais pas sur la foi de quelle mauvaise foi le voilà à taper l’œuf contre le fond du plateau, et sans doute à me maudire in petto car, figurez-vous, j'avais raison.

J'ai beaucoup ri (avant de me servir de l’œuf et d'un autre de ses copains pour les brouiller ensemble).

Pour ceux qui s'interrogeraient, il n'y avait que deux œufs durs, placés tout à fait à droite du compartiment à œufs de droite. Distinguables pas leur couleur plus pâlotte que les autres, mais avec un petit contre-jour, pas évident à saisir du premier coup d’œil. Alors que pour mon Enchanteur, à droite, ça voulait dire : tout le compartiment de droite.

(Mais quand même, j'ai vraiment beaucoup ri).

(Et oui, le mot œufs est très présent dans ce billet, j'en suis consciente !)

mercredi 7 mai 2014

Le jeu des oeufs

Pour des raisons pratiques liées à une alimentation un peu réaménagée ces derniers temps, il m'est pratique de disposer d'un stock de protéines "prêt à l'emploi".

Du coup il y a souvent de la tranche de jambon et des oeufs durs dans le réfrigérateur familial.

Comme beaucoup le savent, je suis semi névrotique de l'organisation, semi roue libre totale. Du coup, j'ai adopté un système "œufs crus à gauche, œufs durs à droite" pour le rangement, sans pousser jusqu'à la précision légendaire de ma maman qui marquait les durs d'un D au crayon de bois.

Et puis hier, j'ai fait une omelette. J'ai bien vu qu'il y avait plus d'oeufs à droite que ce que j'en avais stocké, mais je pensais avoir fini les oeufs durs et qu'une main blagueuse ou rangeuse avait, du coup, réparti la charge, étant donné que deux oeufs crus étaient en équilibre un peu précaire, et puis voilà.

Sauf qu'au moment de casser les œufs (car on ne fait pas d'omelette sans, vous le savez), paf, un dur.

6732100691_5d889d6cc1_z.jpg

J'ai ri. Accusé fort injustement L'Enchanteur. Avant que Cro-Mignonne n'avoue son méfait, morte de rire, en disant qu'elle avait trouvé bizarre qu'il y ait plein d’œufs à gauche dont deux en équilibre et un seul à droite.

Pour ceux qui seraient inquiets, c'est bon, les névroses instillées à ma fille commencent donc à se montrer au grand jour.

N'empêche qu'on a bien ri, du coup.

vendredi 25 mai 2012

Comment thé ?

Il en boit des litres à la chaîne et ne peut envisager de sortir de la maison sans en avoir deux ou trois mugs dans l'estomac. Au bas mot.

Le premier, pour moi, est bien souvent au bureau, en arrivant.

Je le bois tiédi, parfois froid, et donc bien plus lentement. En général il refait déjà chauffer de l'eau que je n'ai pas fini ma première tasse.

Il a un art de le verser, un doigt posé sur le couvercle de la théière, qu'avec mes petites mains je ne peux pas égaler, alors j'en mets plus à côté que lui.

Il en a une connaissance quasi encyclopédique, j'en ai des approches plutôt "çui là je l'aime et pas çui là".

J'ai arrêté de le sucrer depuis qu'il m'a virtuellement lapidée avec des sucrettes en sachet :p

J'ai hâte de notre prochain thé, tous les deux. Avec un peu de chance et par la magie d'une brève concordance d'emplois du temps, demain après-midi ? Sinon dimanche matin, au réveil...

mercredi 18 janvier 2012

La guerre des oeufs

Je discutais il y a quelques temps avec l'un des inspirateurs principaux de ce blog, lui racontant qu'un lecteur ami [1] s'était trouvé fort perturbé à l'issue de ce billet, à ne plus savoir s'il empilait ou s'il insérait, à l'instar d'un fameux capitaine de bédé belge qui ne savait plus s'il dormait avec la barbe au-dessus ou en dessous du drap.

Nous devisions, donc, moi étonnée des réactions très marquées à ce billet, lui me rétorquant quelque chose du genre : "c'est presque la guerre des petitboutiens et des grosboutiens !"

"Gné ?" fut ma réponse.

Mais si, me rétorqua-t-il, dans Les voyages de Gulliver, à Lilliputh, ils sont en guerre, deux tribus qui s'affrontent, les uns défendant l'entame de l'oeuf à la coque par le petit bout (petitboutiens), les autres se battant pour l'attaque par le gros bout (grosboutiens).

Mouahahahahaha ! m'exclamai-je, heureuse de tenir là un thème majeur de débat endiablé.

Encore qu'il me paraissait complètement contre nature que d'envisager même qu'on puisse entamer un oeuf à la coque par le gros bout. Avant de constater que pour peu que vous ne ramassiez vos oeufs au supermarché, les calibres soigneusement établis et choisis font qu'entre petit et gros bouts, les différences sont moins sensibles que du temps où on connaissait les oeufs et leur mère par leurs prénoms.

Mais quand même !

Le gros bout !!!

C'est impensable, non ???!!!

Alors vous, par quel côté ?

Belligérants petits et gros boutiens

Pour réconcilier ces deux-là [2] ils se sont finalement trouvés brouillés... dans la casserole !

Par quel côté les oeufs ?

Notes

[1] qui se reconnaîtra sans doute et s'identifiera s'il le souhaite

[2] car il n'y a pas de petite querelle - private joke inside