Je pense beaucoup à Paco, toujours.
Bien sûr parce qu'avec Luce, on se parle, et que en creux de son chagrin l'absence de Paco hurle. Comment en serait-il autrement.
Je pense à lui aussi parce que l'an dernier à cette époque, précisément, on avait plein de souvenirs ensemble. Les décorticages de billets Cyranoesques. Les potacheries sur Twitter auxquelles il a parfois participé, d'un mot amusé, un peu moqueur.
Une proposition de contre-fête Toulousaine pour les parisiens à laquelle il avait été le premier à réagir, et qui s'est transformée en soirée de rires infinis.
Et puis des tas de petits liens invisibles qui se resserrent autour des grosses mauvaises nouvelles et qui font que, d'un coup, on se retrouve à se dire, quelques mois plus tard, que c'est dingue à quel point il manque...
Samedi dernier, je suis allée voir Cyrano avec sa nouvelle distribution.
Il y avait le rang dernier un monsieur qui faisait partie de "ces fans", de ceux qui connaissent la pièce par cœur et ne peuvent s'empêcher de partager. Autant dire qu'on a eu une partie du texte en stéréo.
J'étais partagée entre l'agacement, parce que moi c'était mon Enchanteur que j'étais venue voir et écouter me raconter l'histoire. Et le souvenir de Paco, le soir de la première, en octobre dernier, Paco dont les lèvres bougeaient en même temps que le texte défilait. En silence, lui, en respect des autres, bien sûr. C'était lui. Mais quand même. Ce souvenir de l'avoir vu si pris par un texte qu'il adorait.
Je pense beaucoup à Paco. Et comme il manque.