Je pense beaucoup à Paco, toujours.
Bien sûr parce qu'avec Luce, on se parle, et que en creux de son chagrin l'absence de Paco hurle. Comment en serait-il autrement.
Je pense à lui aussi parce que l'an dernier à cette époque, précisément, on avait plein de souvenirs ensemble. Les décorticages de billets Cyranoesques. Les potacheries sur Twitter auxquelles il a parfois participé, d'un mot amusé, un peu moqueur.
Une proposition de contre-fête Toulousaine pour les parisiens à laquelle il avait été le premier à réagir, et qui s'est transformée en soirée de rires infinis.
Et puis des tas de petits liens invisibles qui se resserrent autour des grosses mauvaises nouvelles et qui font que, d'un coup, on se retrouve à se dire, quelques mois plus tard, que c'est dingue à quel point il manque...
Samedi dernier, je suis allée voir Cyrano avec sa nouvelle distribution.
Il y avait le rang dernier un monsieur qui faisait partie de "ces fans", de ceux qui connaissent la pièce par cœur et ne peuvent s'empêcher de partager. Autant dire qu'on a eu une partie du texte en stéréo.
J'étais partagée entre l'agacement, parce que moi c'était mon Enchanteur que j'étais venue voir et écouter me raconter l'histoire. Et le souvenir de Paco, le soir de la première, en octobre dernier, Paco dont les lèvres bougeaient en même temps que le texte défilait. En silence, lui, en respect des autres, bien sûr. C'était lui. Mais quand même. Ce souvenir de l'avoir vu si pris par un texte qu'il adorait.
Je pense beaucoup à Paco. Et comme il manque.
Commentaires
:-) je t'aime.
Moi aussi je t'aime ma grande toute belle. J'ai hâte de te voir qu'on se serre en vrai.
Ceux qui s'en vont laissent un grand vide toujours.
Heureusement qu'il y a les souvenirs, cela permet de les garder vivants encore.
Des bisous
lilou, c'est, pour une athée de mon genre, précisément pour que nous qui restons, encore vivant, qu'il faut trouver ces étincelles. Merci les souvenirs, donc, comme tu dis.
Merci de ce beau témoignage...
:-)
oui Cyrano c'est un truc familial, je crois n'en avoir manqué aucun depuis ma naissance, notre père nous y emmenait chaque fois que ça passait (à l'époque, uniquement au Français, droit d'auteur oblige). Et comme Paco, on a toujours fait attention à ne pas emm... les autres, avec ces vers qu'on connaît par coeur.
Mais provinciale depuis quatre ans, j'ai manqué celui de ton Enchanteur. Quel dommage!
Je t'embrasse.
Merci d'être passée ici, Eli :)
Alors en vrai, vous êtes une secte, dans la famille !!! De marmonneurs de Cyrano !!! Noé aura encore un faux nez l'année prochaine, et comme il joue plusieurs fois par semaine, il suffira d'un passage à Paris pour qu'on aille le voir, si ça te dit.
Je t'embrasse aussi.
Où, ailleurs qu'ici, puis-je pudiquement déposer un signe sans qu'il en soit un (ceci n'est donc pas une pipe) et dire qu'il y a un petit galet gris, chargé d'émotion, déposé dans un passage chez moi, et qui me parle chaque jour, va savoir pourquoi, moi la nonathée, de (par la voix de) François (voix que je n'ai pourtant jamais entendue).
Je n'aurais sûrement pas osé en faire un billet, mais le tien m'invite à ce dépôt, pour toi, pour Luce, pour la blogosphère, pour l'esprit qui perdure.
Merci du petit caillou, Otir. C'est doux de savoir cette chaîne d'humains, je trouve.
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