C'est bien beau de laisser tomber les barrières, d'avoir envie d'aimer les gens et toutes ces sortes de choses.
Il faut aussi les laisser faire. Et pas seulement comme vous avez envie qu'ils le fassent. A leur manière à eux.
Le jour où vous réalisez, comme ça, au détour d'une journée où trop malade pour aller bosser, vous êtes restée au lit, qu'il y a quelqu'un pour qui ça semble naturel, une évidence, pleine d'amour et d'attentions que de prendre soin de vous, ça fait bizarre.
Que vous en avez la larme à l'oeil de vous dire que ok, votre grippette, votre coup de froid, n'a rien de dramatique, mais qu'entre la journée dolente à gémir sous la couette et le quelqu'un qui a l'air même de prendre plaisir à vous faire passer ces heures au mieux, il y a une option plus sympa que l'autre.
Et constater que vous lui avez, un peu à votre insu, abdiqué cette règle d'or : se débrouiller. Ne pas avoir d'aide à demander. A personne (sauf pôpa et môman, pour les trucs importantissimes). Se démerder, quoi qu'il arrive, être capable d'assurer seule. Quoi qu'il arrive.
Il y a sans doute des gens pour dire "bé oui, couillonne, bien sûr". Ou d'autres pour qui ça n'est pas SI important d'être farouchement autonome en le plus de choses possibles.
Mais pour moi, croyez-moi, c'est pas qu'un petit lâcher prise que de considérer avec plaisir que oui, je peux m'abandonner à n'être pas que Wonder Woman 24/24 7/7. Et qu'on soit, tour à tour, celui sur lequel l'autre peut compter, pas seulement comme une phrase réconfortante mais dans des gestes l'un vers l'autre.
Aimer ça.
Commentaires
Et oui, autonomie et lâcher prise ne sont pas deux chose antinomique comme certaines personnes voudrait bien le laisser croire ;-) Une fois que l'on sais qu'au cas ou, on est toujours capable d'assurer, rien de plus bon justement que de se laisser aller à l'autre en toute confiance, le temps de reprendre des forces :-) La chance, c'est juste d'avoir cette bonne personne...
Je confirme ! C'est bien de pouvoir compter sur l'autre même dans les moins bons moments et vice versa.
Ça s'appelle partager aussi non ? ;)
Gilsoub, rien de plus bon, comme tu dis ;)
Madeleine, il faut croire que c'était une notion que j'avais plus qu'oubliée...
Et le plus drôle : ce rendre compte aux fils des ans qu'en plus cela fait un bien fou......oui nous avons de la chance :-D
lilou, sourire tendre. :)
Oui, c'est bien, il faut en profiter (mais pas au point de vouloir tomber malade à la moindre occasion, hein, il faut se soigner et essayer de prévenir aussi ;) ).
((Sinon, je viens d'apprendre que le mot abdiquer a en français une utilisation beaucoup plus large, ainsi qu'une grammaire beaucoup plus variée, qu'en espagnol. Ici, c'est un verbe utilisé quasi exclusivement pour les rois, mais pour l'instant les Bourbons – que "vous" nous avez filés à un moment donné de l'Histoire – refusent de le conjuguer...))
"Bé oui, couillonne", avé l'assent de chez moi :-D
(mais sinon, p'tit déj' au lit et tout et tout?)
Pablo, faut dire on a la clim qui nous crache de l'air froid à fond depuis des jours, pour la prévention, faut que je m'absente du bureau. Dont acte !! Quant à la façon dont les Bourbons sont arrivés ici, ça m'amuse !!!
Brige, voui, et tout et tout :)
Il faut bien qu'il y en ait un pour dire la vérité.
On sait comment commence ce genre de laisser hâler. Et on finit tout bronzé. C'est comme l'histoire de l’œil-de-bœuf.
andrem huhuhu !!! (Mais pour bronzer, on repassera...) :)
Ca c'est de l'intime !
En même temps, c'est plutôt ma ligne éditoriale, l'intime, Otir ! ;)
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