La vie et toutes ces sortes de choses

mardi 27 mai 2014

Le gros caprice

Je suis en pétard. Mais bien comme il faut.

Hier soir dans la boîte aux lettres un courrier de la mairie de chez moi. Qui raconte que, comme annoncé dans leurs programmes, ils veulent être dispensés de la réforme des rythmes scolaires. Mais que là, comme y a pas le temps, ils ont quand même prévu une organisation pour la rentrée. Mais pas la même que celle prévue par la municipalité précédente quand même. Ça serait tomber trop bas.

Rappelons que la dite municipalité précédente avait consulté les enseignants, les parents, les élèves (et peut-être les encadrants du centre de loisirs ?). Qu'ils s'étaient donné la peine de communiquer les résultats et d'expliquer leurs décisions en fonction de ces derniers. Et que si ça grognait, c'est parce que la réforme elle-même ne semble pas adaptée, par les décisions de la municipalité.

Mais non. Il vaut mieux nous écraser, tous, élèves, parents, enseignants, de leur plus profond mépris. Fouler aux pieds la consultation. Cracher à la gueule du bon peuple.

Parce que eux, ils ont des meilleurs idées que les gens directement concernés. Pour preuve : au lieu d'alléger un peu chaque journée, on va garder les mêmes, parce que c'est plus simple à organiser, de grouper toutes les activités le même jour. Et donc les journées seront les mêmes, le mercredi matin, il y aura classe, et toutes les activités seront le vendredi après-midi.

Fantastique ! Brillant ! Le pire des deux systèmes réuni en une seule bonne ville. Les enfants vont être épuisés en fin de semaine, les enseignants vont principalement récupérer des inconvénients. Toujours des journées à trous pour les animateurs, sauf peut-être le vendredi. Bref. On se donne tous les moyens que ça soit catastrophique.

J'oublie le meilleur : la lettre annonce que bien sûr, il y aura concertation. D'ici fin mai. Laissez-moi vérifier la date ?? Ah oui, on était le 26 mai. Foutez-vous de notre gueule ouvertement, ça ne coûte pas plus cher.

J'ose espérer qu'il y aura des grosses mobilisations dans les écoles de la ville. Campée sur mon congé mat, je suis opérationnelle pour garder ma fille, et même ses copines si nécessaires, en soutien à ceux qui bossent pour de vrai.

Parce que les édi(cu)les qui font leur gros caprice pour montrer que de toute façon, ils n'en feront qu'à leur tête en toute impunité, ça va bien, hein.

vendredi 23 mai 2014

Prendre soin de soi

En voilà une expression qui me fait bondir.

Pas dans la réalité de l'encouragement à se faire du bien.

Dans son injonction "beauty glam girly" qui consiste à dire qu'une femme / fille ne prend pas soin d'elle si elle n'est pas déguisée en dadame avec le maquillage comme il faut et la coupe de cheveux à la mode.

C'est particulièrement exaspérant dans les émissions de relooking, où on considère que la fille qui vit super bien dans ses vêtements, elle ne prend pas soin d'elle et qu'il FAUT intervenir (généralement elle se fait balancer par ses proches). C'est plus rarement un garçon et il faut qu'il soit très décalé des normes sociales pour qu'on l'envoie se faire formater.

Or, il me semble, le soin de soi, ce n'est pas cosmétique. Ça peut l'être aussi, mais ça n'est pas ça avant tout.

On ne doit à personne la beauté, l'apprêtement, l'épilation au poil près, le rasage impeccable, le vêtement à la mode. On se doit, à soi, de faire ce qu'on doit pour se sentir bien selon nos besoins individuels.

Si la vie en collectivité fait que l'hygiène est un facteur de la bonne santé générale, personne ne doit vous dire que le rouge est votre couleur, qu'avec votre forme de visage il est hors de question que vos cheveux soit comme ci ou comme ça, et que votre morphologie en O vous interdit à tout jamais le port de vos chaussures préférées. Qui en plus font "trop jeunes", "trop vieilles", "trop pas assez", au nom de l'injonction du moment.

Alors prenez soin de vous. Pas comme le voudraient les gens qui font fortune sur votre besoin de croire qu'en changeant de marque, votre vie va s'améliorer.

Juste en vous faisant le plus de bien possible, quelle qu'en soit VOTRE manière (pour peu qu'elle reste à peu près légale et ne fasse pas de mal à autrui).

mercredi 7 mai 2014

Le jeu des oeufs

Pour des raisons pratiques liées à une alimentation un peu réaménagée ces derniers temps, il m'est pratique de disposer d'un stock de protéines "prêt à l'emploi".

Du coup il y a souvent de la tranche de jambon et des oeufs durs dans le réfrigérateur familial.

Comme beaucoup le savent, je suis semi névrotique de l'organisation, semi roue libre totale. Du coup, j'ai adopté un système "œufs crus à gauche, œufs durs à droite" pour le rangement, sans pousser jusqu'à la précision légendaire de ma maman qui marquait les durs d'un D au crayon de bois.

Et puis hier, j'ai fait une omelette. J'ai bien vu qu'il y avait plus d'oeufs à droite que ce que j'en avais stocké, mais je pensais avoir fini les oeufs durs et qu'une main blagueuse ou rangeuse avait, du coup, réparti la charge, étant donné que deux oeufs crus étaient en équilibre un peu précaire, et puis voilà.

Sauf qu'au moment de casser les œufs (car on ne fait pas d'omelette sans, vous le savez), paf, un dur.

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J'ai ri. Accusé fort injustement L'Enchanteur. Avant que Cro-Mignonne n'avoue son méfait, morte de rire, en disant qu'elle avait trouvé bizarre qu'il y ait plein d’œufs à gauche dont deux en équilibre et un seul à droite.

Pour ceux qui seraient inquiets, c'est bon, les névroses instillées à ma fille commencent donc à se montrer au grand jour.

N'empêche qu'on a bien ri, du coup.

vendredi 2 mai 2014

Du boulot chouette

Il faut que vous sachiez que je travaille pour une entreprise qui n'a, jusqu'à présent, pas développé son goût pour la communication grand public.

Ça ne l'a pas empêchée de grandir et prospérer, et ça n'est pas forcément un défaut, d'ailleurs, mais il se trouve qu'à cause de certaines nouveautés techniques sur nos produits, la question se pose différemment.

Le changement n'est jamais simple, mais comme on est aussi entourés de gens intelligents, les choses avancent petit à petit.

C'est ainsi qu'il y a quelques semaines, j'ai été chargée de concevoir et de piloter un projet de site dynamique [1] pour accompagner la sortie d'un nouveau produit. Et que ce blog sera ouvert à tous les vents, notamment au grand public.

Un vrai truc tout à fait nouveau par ici, et, comme vous me connaissez, qui ne me déplaît pas. Imaginez un peu, je suis à deux doigts d'être payée à bloguer.

Par ailleurs, ma sympathie pour les CM qui font chouettement leur job (par opposition aux pousseurs de messages uniquement corporate et un peu chiants) m'a permis de trouver, quasi sur un plateau, un chouette partenaire pour nous accompagner dans cette grande aventure, et le fait est, on travaille bien et dans une chouette ambiance [2].

Je plains mon remplaçant (car Hallelujah je suis remplacée, ce qui est signe d'une très haute estime de mon boulot, si on considère ne pas pouvoir le fourguer à mes copines de plateau), il n'est pas sûr que j'arrive à lui passer le relais complètement, dans cette affaire !

En attendant, je vous laisse, youpi, j'y retourne [3] !

Notes

[1] cherchez pas, c'est donc un blog

[2] enfin moi oui, et lui il est payé pour dire pareil :p

[3] Tous ceux qui ont eu des gros passages à vide et des moments de doute professionnels savent qu'on goûte d'autant les moments d'euphorie et de bonne ambiance, alors bon, chuis pas dupe. Il y a tout le reste, les dossiers chiants, les collègues caractériels, tout ça. Mais quand même. Que c'est bon !

jeudi 24 avril 2014

Le rush final

Il me reste quelque chose du genre 20 ou 21 jours de travail d'ici mon départ en congé mat, fin mai.

Chouette, seulement ! pourrait-on s'exclamer.

Sauf que je suis un peu plus ambivalente que ça. Certes le fait de me reposer, de faire un break, de passer en situation de détente et de prise d'élan pour la suite sera tout à fait bienvenu.

Mais je fais des trucs tout à fait passionnants, au bureau, moi, en ce moment ! Quelques dossiers bien énergisants et stimulants, avec des personnes de bonne compagnie, et puis une ambiance globale qui, bien qu'un peu survoltée par la charge, est plutôt à l'appréciation du boulot fait.

Du coup je suis à la fois très contente de m'arrêter bientôt et puis pas trop quand même.

Grand honneur, je suis remplacée, ce qui n'arrive plus que très rarement chez nous, et je le prends comme un grand compliment professionnel ! Je m'apprête donc à former ce jeune padawan à ma patte, lui confier les clés des dossiers et le menacer des pires représailles s'il ne s'éclate pas pendant les quelques petits mois où je ne serai pas là.

Et puis, j'ai comme une petite voix qui me dit que sur MON dossier préféré du moment, j'aurai quelques nouvelles. Non mais !

(Et oui, z'inquiétez pas, je vais bien en profiter, faire gaffe à moi et tout ça, je ne suis pas encore complètement workaholic, loin s'en faut !)