La vie et toutes ces sortes de choses

mercredi 20 novembre 2013

Des bruits

Depuis hier c'est bizarre, l'ambiance urbaine.

J'assistais à une conférence, tôt le matin, dans un quartier chic parisien. Des fourgonnettes de flics partout, ambiance de traque.

Hier soir match. Non, pas celui qu'on a pas regardé. Celui que l'Algérie a gagné et qui a fait rugir de joie une partie de notre immeuble. Dans cette liesse, quelque chose d'inquiétant, aussi. Ça promet pour dans quelques mois.

Cette nuit, boum. Bruit de (forte) détonation. Puis quelques autres, moins fortes. Puis plus rien, le silence de la nuit.

Ce matin en sortant je cherchais trace de ce qui s'était passé, rien de visible, jusqu'à arriver à ma voiture et voir, en face, un peu à gauche, une fourgonnette et une voiture brûlées. Pourquoi, comment, on ne saura pas, mais ça n'est pas fréquent, par chez nous. Du coup du point d'interrogation en rafale.

Vivement rentrer, s'enfoncer sous la couette, se mettre à l'abri du chaos du monde, tiens.

mardi 12 novembre 2013

Effet Vache qui Rit sur l'état du monde

Je ne sais pas si c'est le trop plein, issu des douze mois derniers. La haine sociale, la haine familiale, toutes ces choses qu'on a prises de plein fouet et qui font que je n'en peux plus.

Mais là j'en ai marre.

Non seulement toute la journée on constate que le monde n'est pas celui qu'on voudrait. Mais en plus, ceux qui sembleraient être nos camarades d'indignation nous font passer une sorte de casting Vache qui Rit impitoyable. On a les idées mais pas pour les bonnes raisons. Ou alors on ne devrait pas d'avoir d'avis si. Ou alors si, justement, il faudrait avoir un avis sur ça, et le bon, de préférence. Ça me rappelle ces vieilles blagues soixante-huitardes : deux trotskystes ça fait un mouvement, avec un troisième ça fait une faction dissidente, ou quelque chose du genre.

Tes principes intéressent pour ceci, mais si tu en as d'autres qui contrarient, alors là, t'es plus qu'un(e) empêcheur/se de militer en rond.

J'ai l'impression qu'il n'y a souvent qu'un très petit pas entre intelligence collective et moutonnisme. Et qu'il se passe plus de temps à pointer la poutre dans l’œil du copain que de la foutre dans la tronche de ceux qui en auraient bien besoin.

J'en ai marre de ça, j'ai besoin de croire qu'on peut faire des choses à plusieurs sans que ça vire à celui qui a la plus grosse (voix) ou le plus gros (égo), et qu'il ne reste qu'à bêler derrière pour dire qu'on fait partie du chœur.

Triste monde. On est jamais mieux déçus que par ceux qui nous ressemblent le plus, sans doute.

mercredi 30 octobre 2013

Au marché

Maintenant que l'Enchanteur n'enseigne plus aux aurores le samedi matin, on peut prendre le temps de se réveiller après son retour tardif du vendredi, et de prendre notre chariot de mémé, éventuellement nos enfants, pour se livrer à un petit marché du samedi matin.

J'y retrouve avec plaisir mon maraîcher de là où j'ai grandi, avec ses légumes biscornus et terreux, le marchand de fromage et le boucher (qui oooooose me demander si je cuisine assez bien pour sa viande, non mais ho. Mais qui donne des sucettes aux petits).

On y papote avec les commerçants, on y voit le maire en campagne, on montre des choses bizarres telles que des produits frais aux enfants.

Et surtout on y croise notre voisine M, cheveux courts, gouaille en étendard, qui nous informe des dernières nouvelles du conseil syndical, de l'état du monde et des bitcheries de nos voisins pas aimés.

Sans parler du fait que ça renouvelle considérablement les idées de plats pour les jours qui suivent. "Oh regarde la drôle de carotte, on va faire une purée !".

J'aime bien nos nouveaux samedis matin.

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lundi 28 octobre 2013

Frénésie automnale

A changement de poste, changement de chef, et ma nouvelle, qui est quelqu'un que j'apprécie de longue date, fait ses armes de manager avec nous.

Or, nous voici attendus au tournant. Notre département est supposé sortir du "livrable" à tour de bras, et on ne s'en prive pas. Le bon côté des choses, c'est la satisfaction régulièrement renouvelée d'être "au bout" d'un dossier, de transmettre un nouvel outil.

Le mauvais c'est qu'on est sans arrêt sur la brèche et que plus on "livre", plus on nous en demande (ce qui est, malgré tout, très très bon signe).

Du coup, même après une semaine dernière raccourcie, je louche sur ce vendredi férié, pas tant pour honorer les morts que pour souffler un peu.

C'te vie qu'on mène !

Bon début de semaine à vous :)

jeudi 17 octobre 2013

Le déménagement de bureau selon ma boîte

Chez nous, ça réorganise à tour de bras et à intervalles réguliers. Et qui dit réorganisation dit changement de bureau. D'ailleurs même quand on ne se réorganise pas on change de bureau (pour ma part : 7 en 8 ans, et il y a des cas pires que le mien).

Pour rendre le tout plus amusant on a un type qui s'occupe des déménagements et qui est très légèrement procédurier. Du genre à dire : oui mais vous vous installez d'abord comme j'ai dit et ensuite on procède aux changements.

Du coup avant, on reçoit un mail pour nous dire qu'on a droit à trois cartons par personne, que untel va porter ça, que ça se passera comme ci comme ci comme ci comme ça. Qu'il est interdit de déplacer son caisson parce qu'il est là et pas ailleurs (donc on vide nos caissons et on remplit les nouveaux).

Et que si tu changes une virgule à la procédure un chaton va mourir (alors on colle les étiquettes dans la case "ici coller l'étiquette" du carton, parce qu'on aime bien les chatons).

Le jour J c'est, évidemment, le bordel. Parce que le procédurier n'est pas à jour de sa propre procédure, et qu'en plus il dévale sur la pente hystérique de chaque individu confronté à un changement d'environnement.

Entre celle qui s'enchaîne à un bureau qu'on doit changer par un autre plus petit de douze centimètres (c'est un bureau qui ne sert pas, précisons, pas celui de la dame), parce qu'on ne l'a pas prévenue que le bureau serait changé et que ça lui fait moins de place. Celle qui a bougé le caisson et avec qui s'engage une lutte sans merci pour qu'elle le remette à sa place, le vide et remplisse le nouveau. Et puis celui qui n'est pas à sa place sur le plan, çui qu'a pas fait ses cartons, ceux que le bruit ambiant emmerde.

Et le lendemain, la journée démarre par le vidage des trois cartons autorisés (plus les clandestins que d'aucuns ont réussi à faire passer en douce), et les gens qui défilent pour voir comment on est installés et où.

Jusqu'à ce que l'alarme incendie vienne apporter une nouvelle distraction à nos folles journées.

Youpi.