(Oui ça sonne mieux quand c'est Bob Dylan qui le chante).
J'ai du mal à retrouver le chemin du blog, c'est un fait.
Pas seulement par manque de temps / disponibilité pour laisser courir les doigts sur le clavier. Mais pas vraiment seulement pour cause de manque de temps. Peut-être parce que j'ai un peu de lassitude sur le monde (et sa banlieue).
Mais bref. Les ados grandissent selon leurs pentes caractérielles respectives. Je les admire beaucoup, à mener leurs chemins et leurs batailles, chacun la sienne, aucune facile, avec courage et détermination. Au mieux qu'ils peuvent dans un monde quand même particulièrement pas facilitant. C'est pas parfait, mais je les trouve vraiment impressionnants tous les deux. Sans doute qu'on y est pas tout à fait pour rien, mais quand même.
Lomalarchovitch dépense une folle énergie à entrer dans les cases de l'école sans se perdre au passage. Exercice difficile. Je le regarde en pensant aux générations entières de mômes à qui l'école n'a pas réussi. Je me dis qu'il a à la fois la chance de vivre à une époque où on accepte / accueille mieux les diversités, mais quand même, certains réflexes ont la vie dure. En tout cas il se donne à fond chez le psychomotricien, a demandé à voir une psychologue aussi pour lui parler de ses perspectives zébresques, fait des efforts, échoue parfois, progresse beaucoup. J'essaie à la fois de l'encourager dans cette voie tout en lui expliquant qu'il a parfaitement le droit à être qui il est, comme il est. Périlleux équilibre.
La vie avance et nous sourit, quand même, plutôt, ces dernières années, si l'on excepte le contexte global. Alors savourons. Et puis bientôt les vacances avec les amis, ça va être une pause bienvenue.
Et les petits bonheurs.
L'autre matin, j'ai croisé un trio de petits vieux du quartier qui promènent leurs chien matutinalement. Je les salue (les humains, les chiens) et fait remarquer à l'un des canins que oui, je sais, je sens le chat très fort.
Et son humaine de me répondre "ah mais il adore, il en a un à la maison".
Cette phrase tendre et malicieuse me donne le sourire à chaque fois qu'elle ressurgit. Alors sourions, non ?