J'aimais le temps où je trouvais quasiment tous les jours le chemin de l'écriture pour le plaisir, le chemin de ce blog.
Malheureusement, je me suis pris de plein fouet la malveillance d'une "surveillance ciblée". Avec le corollaire de l'élimination de tous les sujets sur lequels je ne voulais (veux) pas que la surveillance fasse ses petites fiches. Y compris sur le blog privé, qui a été rapidement infiltré.
Si on enlève aussi tout ce qui pourrait avoir trait à la vie pro car sait-on-jamais, il nous reste les chats, les vélos, quelques livres et l'herbe qui pousse, mais de moins en moins bien.
Pourtant cet exercice me manque, même si je n'arrive plus vraiment à me rappeler comment je trouvais le temps. La mutation des modes de commentaires (déportés sur les réseaux sociaux, remplacés par un like, un cœur) aussi, font que les blogs ne sont plus les joyeux lieux de conversation que nous avions.
Même si la nostalgie existe, la vie est la vie et il faut bien faire avec.
Mais quand même. Prenons quelques minutes pour laisser les mots suivre leur cours, comme mes pensées pédalantes du matin.
Ce matin je roulais assez tranquillement (la différence de temps de pédalage entre tranquillement et toniquement est d'ailleurs suffisamment minime pour que... bref, on s'en fout).
Je pense que j'avais besoin de ce temps où le cerveau déroule, j'écoutais le podcast de Popopop avec Aurélien Barrau - qui m'a fait penser à un autre cerveau musclé et gentil de ma connaissance.
Ca fonctionnait bien ensemble, l'idée de décroissance, de changement social pour changer l'environnement et la communion avec la nature, le rythme régulier des pédales.
Je vais, je pense, me procurer son livre pour creuser un peu [1]. Ca m'a touché de simplicité et d'humanité, ce qu'il disait avec conviction et gentillesse, mais en même temps un monde où on prendrait aux riches pour empêcher les enfants de mourir, wouah. Ils ne vont pas se laisser faire.
Et puis tout d'un coup la sortie de la zone tranquille, le retour à la "civilisation" (c'est-à-dire le port industriel de Nanterre, autant vous dire que les guillemets à civilisation sont pensés).
Déjà ? Petit choc émotionnel aussi. J'étais bien, seule avec mes pensées et les siennes.
Je me demande vaguement ce que sera la tonalité du trajet de ce soir. Chantant (faux et à tue-tête) pour libérer les énergies contenus ? Méditatif (pédaler est une forme de pleine conscience assez puissante, pour peu que le revêtement soit inégal) ? Prospectif ? Ou juste défoulatoire ?
Il sera chaud, en tout cas, me dit météo france. Et, en soi, c'est une bonne nouvelle. C'est de nouveau la saison pour rouler robe au vent, le vent (réel ou relatif) en rafraîchisseur, le temps des marques de mitaines sur les mains et de traces des lanières de sandales sur les pieds.
Il faut savoir savourer les petits bonheurs où ils sont.
Note
[1] Je vous tiens au courant quand je l'aurai lu !!
Commentaires
Enfin, ce que cela fait plaisir de retrouver tes mots. Il reste une bonne heure avant que la Soleil passe son œil par dessus la montagne...
Moukmouk merci mon bel ours. Bonne sieste, plus tard, pour soigner les méfaits de l'insomnie et profite bien du lever du soleil.
Billet frais comme un matin d'été. Merci.
Et quelques bricoles (pour le plaisir de la relecture) :
"tout d'un coup la sortir de la zone" : au sortir ?
"Et en soit" : soi
Jeanne tu mets le doigts sur mon défaut principal : écrire au fil de l'eau et détester me relire :D Merci, je vais corriger !
Très content de te relire ici ! Je m’y suis remis aussi depuis quelques temps
Obnicool ! Et du coup tu as lu in extenso le code de la route pour te fournir de l'inspiration ?? :p :p :p
Quel plaisir à lire ces mots... Cela fait du bien aux yeux, à la tête et au coeur.
Désormais, attention à toi, je vais guetter tes billets ;)
Bonne journée (et bon déplacement à vélo)
C'est vrai que la vie, des fois, fait que l'on a moins de temps pour écrire ; du coup, je poste plus de photos ;-)
Après les malveillant(e)squi se repaissent du mal qu'ils espèrent faire est malheureusement une nouvelle maladie du monde connecté... Je m'arrête là, bien conscient que tout ce que je pourrais dire pourra être retenu contre moi et mon gré :-)
Toujours un plaisir de lire tes pensées vagabondes; merci au vélo de te ramener ici. Je t'embrasse!
Merci Malène. Bon tu ne vas pas trop t'épuiser à guetter, hein, ma production n'est pas miraculeuse ! Bon pédalage à toi aussi.
Gilsoub, ça va, tu es très loin du compte, encore :D
Merci Ginou des bisous
Mais c'est dingue que l'on ne puisse te fiche la paix. Quel est l'intérêt de venir te pourrir via ton blog ? Une personne qui n'a pas de vie propre, qui ne peut que tenter de vivre la tienne et qui t'en veut pour cela. Pfff la marde !! Au moins elle ne peut pas t'enlever le plaisir de pédaler :D Moi aussi le vélo me fait un bien fou !
ValérieAh non mais rien de nouveau, la même vieille histoire :)
Ces malveillances ont eu la peau de mon blog et de m présence plus régulière, je comprends donc à 100% cette <muselière>.
Bisous
NamFarang nous les "vieux", on a tous fait des expériences de trucs qui nous revenaient à la gueule en mode boomerang... et c'est désolant. C'est comme ça. Tirons le meilleur de nos vies, elles sont déjà si courtes :)
Je t'embrasse ma belle.
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