La vie et toutes ces sortes de choses

mardi 4 avril 2017

Etre propre, ce miracle matinal

Or donc il y a des travaux chez nous, ça rend tout compliqué, de la circulation piétonne dans le quartier au stationnement.

Mais l'eau chaude, je ne l'avais pas vue venir.

Enfin partir, plutôt.

Il y a quelques jours on nous annonce, comme ça, de but en blanc, par une affiche aussi insensible qu'impersonnelle, que de l'eau chaude (et du chauffage mais ça on va survivre), y en aura pas, de hier soir 20 heures à demain 20 heures, environ.

48 heures sans eau chaude.

Ouh lala.

Challenging.

J'ai donc le plaisir de vous annoncer que ma cuvette bleue achetée fort récemment pour un tout autre usage contient précisément de quoi arriver propre au bureau ce matin.

3 litres d'eau à 90 ° degrés + 6 "brocs à rincer les cheveux de Lomalarchovitch" d'eau froide = une température environ fréquentable malgré le cul qui pèle dans la douche le matin. Le dit broc est d'ailleurs bien pratique pour se verser de l'eau dessus.

OK la sensation de réveil en douceur y est carrément moins, mais le résultat est là, je suis propre.

Je vais tenter de vous épargner l'enquête sur la toilette des trois hommes de la maison, j'ai "un peu" peur qu'ils soient moins hardis que moi sur ce coup.

Plus que demain et le retour à la civilisation de l'eau chaude. Hâte.

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mardi 28 mars 2017

Ralliez-vous à mon panache blanc !

J'ai une robe, enfin j'en ai plusieurs, mais j'en ai une qui a la particularité d'être blanche.

Elle est aussi longue, fluide, bouge dans le vent. Je l'aime beaucoup.

Et donc elle est blanche.

A chaque fois que je la mets, je suis certaine d'entendre le pire chapelet de conneries de ma vie entière ou quasiment.

Ça va de "tu t'es cru en été ?" à "tu te maries aujourd'hui ?" en passant par "j'aime bien ton style gourou de secte".

(J'ai sauvé "l'Oracle" et "Anne Princesse du Nil" qui me font du bien à l'égo 0:-) ).

Du coup je constate : on a accroché un certain nombre de choses à la couleur blanche pour les vêtements. Et s'habiller en blanc est une sorte de transgression, ou de chose pas complètement facile à admettre, par la foule entière des collègues de bureau - et parfois des gens dans la rue.

Mon conseil du jour, du coup : si vous avez besoin d'attention, habillez-vous en blanc. Si, toutefois, comme moi, vous avez une fâcheuse tendance à vous tacher en mangeant, sachez que vous allez vivre une grande journée de stress.

J'en étais là de mes réflexions quand l'autre jour en traversant Clichy on y voit des gens vêtus de sweat-shirts d'un blanc éclatant distribuer du tract à tour de bras.

Ils portaient un slogan, celui qui tient en deux mots et qui a les mêmes initiales que le candidat qu'il incarne, vous savez, le prodige marketing plein de vide (dans le meilleur des cas, de travail de dimanche dans les autres) ?

Et c'est là qu'on voit tout l'intérêt d'être un prodige marketing même plein de vide. A voir ce que j'entends en une journée de robe blanche, je me dis qu'ils ont dû attirer l'attention, les tracteurs (huhu oui je sais). C'est bien d'utiliser la transgression à son usage, hein ?

Vous savez ce qu'il vous reste à faire si vous voulez rameuter pour votre candidat préféré, du coup.

vendredi 17 mars 2017

Atypiques

Je suis un peu consternée en ce moment entre la vision qu'on nous offre du travail et la réalité de la vie en entreprise.

Je ne sais pas si vous avez regardé des petites annonces ces derniers temps, c'est d'un chiant. Elle se ressemblent toutes, quel que soit le poste à occuper.

Et grosso modo, quoi qu'il arrive il faut avoir fait une école de commerce. Comme ça on a des gens bien formatés pour le grand théâtre de la vie en entreprise, du tertiaire si possible, avec le même discours plein de mots enthousiastes et enthousiasmants. Et beaucoup de vide derrière.

Il faut bien sûr jouer le jeu de ce grand théâtre, faute de quoi on est considéré comme résistant au changement ou "contre le projet" et c'est mal d'être contre le projet, bien sûr.

Bien évidemment il y a des entreprises différentes, des entreprises où on pense hors de la boîte, des entreprises où la politique est moins importante que le travail réalisé, des entreprises où les mots on un sens, les valeurs aussi.

Curieusement ce sont éventuellement celles qui ont le moins de freins à s'adapter au monde dans lequel on vit, aux outils nouveaux, à l'idée que leurs salariés aient besoin ou envie d'un autre carburant que la joie de s'offrir corps et âme à un labeur (on ne rappellera pas l'origine du mot travail, n'est-ce pas ?)

On est nombreux dans ma génération, et même chez les plus jeunes, à être un peu en interrogation sur tout ça. Quoi faire, où ? Chercher ailleurs où l'herbe ne sera pas forcément plus verte pour les uns, reconversion complète pour les autres.

Et dans tout ça la sensation d'être atypiques, de formation, de parcours, d'état d'esprit. De ne pas forcément nous reconnaître dans le miroir qu'on nous tend. De ne pas entrer dans tous les moules.

La vie, ses creux, ses hauts, ses pleins et déliés ? Oui sans doute.

Le besoin aussi de payer les factures qui dicte beaucoup de décisions.

Mais au fond, le besoin d'un monde dans lequel on puisse se sentir un peu plus chez soi. Et faire son travail avec enthousiasme pour de vrai, presque tous les jours.

mercredi 16 novembre 2016

Au revoir les arbres

On est dans un truc un peu Douglas Adamsien, ces jours-ci, on se retrouve comme quand Arthur Dent découvre qu'on va détruire la Terre et qu'il n'avait qu'à venir aux réunions pour être au courant.

Dans le cadre de la réhabilitation du quartier, notre rue a changé de sens.

Et puis elle va être élargie, pour faire des stationnements des deux côtés, en épi, au lieu de quelques places parallèles au trottoir, depuis que la rue existe.

Ça s'est décidé au cours de réunions auxquelles ont est pas allés, je n'ai même pas souvenir de réunions à ce sujet, entre l'ANRU et les riverains. Ça va changer la physionomie de notre rue, avant petite et peu passante, prochainement rue parking. C'est aussi bien, dans une certaine mesure : on va enfin avoir des trottoirs un peu larges, pratiques avec des poussettes, praticables pour les enfants. Et puis les stationnements viendront remplacer ceux qui n'existeront plus, remplacés par une coulée verte, je crois.

Mais en ce moment on abat des arbres sous mes fenêtres, des arbres qui allaient bien. Des arbres jolis. J'en suis triste, même si je sais qu'au global, le quartier sera mieux après qu'avant, plus pratique, plus joli.

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lundi 24 octobre 2016

Bienveillance, mon cul

Bon sang de bois, quelle est cette vie trépidante qui m'empêche de bloguer et même, parfois, juste de respirer en me disant "ah tiens, c'est blogable !" ?

De fait, j'essaie de vous épargner (mais si, mais si) les énièmes trouvailles des enfants et du chat et les journées sont trop denses en travail pour trouver l'inspiration ailleurs.

Sauf que me revoilà.

Et même pas pour parler de bonheur, du jour, du mois ou que sais-je.

Non, c'est pour parler d'un truc qui m'énerve au plus haut point.

Dans les sphères des gens qui conceptualisent leur façon d'être parents, après le parentage proximal, il y a la parentalité bienveillante.

Je ventile deux secondes avant de continuer tellement ça m'agace.

Vous connaissez beaucoup de parents qui conçoivent un enfant et expliquent qu'ils vont l'élever dans la malveillance, vous ? Qu'ils seront les pires parents du monde en pleine conscience, qu'ils seront violents à tous points de vue, qu'ils veilleront au mal-être du chiard à chaque minute de sa vie ?

Non.

Pas un seul.

Même les vrais horribles parents ne le font pas exprès, figurez-vous. Ou alors en pensant bien faire, ou que sais-je.

A côté de ça, les parents bienveillants, EUX, n'ont aucun problème à sous-entendre que les autres, parents, ne le sont pas, bienveillants.

C'est comme le parentage proximal : eux répondent aux besoins de leurs enfants, les autres parents, par défaut, non, puisque sinon ils feraient du proximal.

Avant qu'on ne brandisse l'étendard de la mauvaise foi (qui, moi ? Jamais !), oui je sais qu'il s'agit d'une tentative probablement maladroite de mettre des mots positifs sur quelque chose qui leur fait du bien.

Est-ce que ça autorise à devenir implicitement juge de ce qui est bon et qui ne l'est pas ? Je ne crois pas, non.

Et là, c'est comment avec le parentage proximal. Je me retrouve dans une situation à la con où je fais comme eux pour une bonne partie, mais pas le package à 100 % qui garantit l'adhésion au club (ouf). Et surtout une envie violente de décoller toute forme d'étiquette qui me rapprocherait de ça.

J'ai vraiment du mal avec cette façon d'être parent qui consiste à labelliser ce qu'on fait (pour se rassurer de bien faire ?)

Ça m'agresse.

Un jour je chercherai peut-être pourquoi ça m'est tellement violent, ces mouvement de foule vers un dogme ou un autre.

Probablement le fait d'être assez hermétique aux mouvement de foule. Et aux dogmes.

Pour le moment : fuiiiiiir !!!