Blougueries Bonheur du jour

Les petits bonheurs qu'il ne faut pas manquer de remarquer.

mardi 8 novembre 2016

Que la lumière soit !

Ce môme (Lomalarchovitch), j'ai fantasmé qu'il serait comme son père, capable de dormir partout, tout le temps.

Le fait est que, même s'il est bon dormeur (11 heures par nuit, deux à trois heures de sieste), me ressemble du point de vue des horaires. Couche-tôt, lève-tôt.

Et sensible (très) aux changements d'heure.

Du coup ça fait 8 jours qu'il se réveille, triomphalement, entre 5h50 et 6h30, avec l'impression d'avoir fait une bonne grosse grasse mat', l'animal.

Nous voilà donc en train de le briefer sur la lampe de chevet et la question de "lire ou jouer tranquillement dans son lit en attendant que les parents se réveillent".

Première édition ce matin (la créature chante, le matin, quand elle s'occupe tranquillement, pour vous donner une idée du chemin à parcourir. Ba ba ba, baba bouène). Avec allumage par le père, mais une relative bonne observation de la consigne (si on aime les Beach Boys le matin).

C'est désormais l'heure du renforcement positif : c'est très bien de faire comme les grands et de ne pas réveiller (ahem) toute la maison !

Je suis confiante. Il va apprendre très vite.

Mais beaucoup moins sur le fait qu'il sache discriminer selon que son frère dort ou pas dans la même chambre que lui.

On va bien rigoler, tôt le matin, chez nous. En toute bienveillance éducative[1], bien sûr :D

Note

[1] Pour ma part je suis ravie de le voir si bellement grandir, mais j'aimais bien le moment où on dormait au moins jusqu'à 6h45, le matin

vendredi 14 octobre 2016

Tu seras pour moi unique au monde

Hier soir, Maïa m'a surprise par son absence totale de crainte à venir gloutonner ses gourmandises juste à côté de moi.

Alors j'ai approché la main, tout doucement, elle est restée.

Enhardie, j'ai tenté la caresse. Elle a fait quelques allers-retours un peu étonnée. Partagée entre la gourmandises, le plaisir de la caresse et la crainte.

Au bout de quelques secondes elle se tortillait pour que je la gratte derrière les oreilles, me poussait de la tête pour en demander encore et s'avachissait, ronronnante et alanguie sous le bonheur de la caresse.

C'était un moment très fort pour moi (et pour elle aussi visiblement).

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Jusqu'à présent je n'avais connu que des chats sociabilisés dès le plus jeune âge : ceux qui sont nés chez nous, celle que j'ai adoptée.

Alors voir ce point de bascule, cet abandon à la confiance (et à la volupté), c'était très émouvant.

Ce qui l'est aussi c'est de voir comme son comportement entier a changé vis-à-vis de moi : elle ne craint pas du tout de sortir sous mon nez, elle vient m'observer (j'ai maintenant un troisième individu qui vient me parler aux toilettes).

Je suis surprise par la puissance de cet apprivoisement et à un moment où ça fait quelques années que la vie chahute (de grands bonheurs, mais aussi des choses compliquées), toute cette aventure féline m'apaise plus que je n'aurais pensé.

Elle est pour moi unique au monde, ma fausse noire avec ses taches cachées et pour le moment j'ai l'air d'être son humaine préférée (grande prêtresse des produits carnés).

Je me souviens d'avoir parlé avec Kozlika du fait d'être intéressé ou pas par créer des liens avec des animaux. La pauvre, la voici maintenant encore plus cernée par les mémères à chats :D

mardi 11 octobre 2016

Apprivoiser, ça veut dire créer des liens

Voici donc 8 jours, en gros, que Maïa est arrivée à la maison.

Elle est encore très réservée sur la coexistence avec les humains, mais s'enhardit jour après jour à notre plus grande joie.

Il nous arrive maintenant de la croiser à découvert et selon son sens des priorités, elle met plus ou moins longtemps à regagner son abri-sous-le-canapé.

Évidemment ces croisement s'accompagnent du regard "mais enfin que faites-vous là, intrus ?" qu'elle maîtrise parfaitement !

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Elle joue beaucoup "avec nous" en fin d'après-midi et nous sommes passés du stade où elle voulait bien jouer à partir du moment où elle pouvait faire comme si aucun humain ne tenait le fil à celui où elle accepte qu'on soit assis par terre. Elle attrape ses jouets de dessous le canapé, nous jette parfois un regard outré, mais continue à jouer, et ce malgré le raffut de Lomalarchovitch.

Je vois ça comme un bon signe.

Nous avons un petit rituel de la gourmandises, une fois Lomalarchovitch couché. Je lui préparer quelques petits morceaux de gourmandises (morceaux de jambon, de thon) que je lui offre, maintenant, sur le bout du doigt et qu'elle vient manger avec une tête de junkie hallucinée. Ou alors je lui fais un chemin vers une soucoupe posée près de moi. L'appel du délice étant plus fort que sa crainte, elle vient, par avancées/reculs successifs, et mange goulûment.

Si je suis seule, elle peut consentir à venir se percher ensuite sur un canapé, ou se mettre à l'affût de ma pelote. Si on est deux, elle reste plus discrètes, ça doit lui faire beaucoup, encore.

Bref. On s'apprivoise, jour après jour. Grands achievements et petits pas de saucisse [1].

Et participer à cette grande aventure que d'apprivoiser un être vivant, c'est puissant.

Note

[1] copyright Floh

dimanche 9 octobre 2016

Au moment de dormir

J'ai toujours adoré les rituels du coucher avec mes enfants. Il faut dire qu'ils m'ont fait le grand plaisir de m'épargner les longs mois de refus d'aller au lit que d'autres infligent à leurs parents, ça aide.

D'ailleurs, on se dit toujours la comptine de la nuit avec Cro-Mignonne, du haut de ses 10 ans et presque demi. Mes jours sont comptés.

Avec son frangin, le rituel du moment m'est particulièrement chouette. Je m'installe dans son lit, on lit une histoire. Je le vois suivre les images mais aussi les mots sur mes lèvres, un grand sourire impatient sur les siennes. Il guette le moment où je vais suspendre ma phrase et où il énoncera le mot ou la fin de phrase manquante, d'un air triomphant. Juste pour cette bouille, si vous saviez.

Ensuite on chante "Je t'aime" d'Anne Sylvestre. Qu'il finit parfois d'un "JE T'AIIIIIMMME" pas complètement harmonieux aux oreilles, mais totalement à mon coeur.

Et puis c'est la comptine rituelle, qu'on a fabriquée pour lui, puis, en ce moment, avant les bisous, c'est l'heure des mots bizarres (bolobolobolo ! Bidibidibidi ! Babebibobu !) qui le font hurler de rire.

On se fait les bisous de bonne nuit, les derniers je t'aime, je le laisse souriant et heureux, je ferme la porte souriante et heureuse.

Il n'y a pas une journée de merde qui survive à ce moment de complicité et d'amour, moi je vous le dis.

lundi 3 octobre 2016

Il y a 16 ans

J'ai toujours eu des animaux autour de moi. Des chiens, des chats, parfois en nombre, parfois juste un de chaque.

J'ai adoré avoir des copains à quatre pattes tout au long de mon enfance, de mon adolescence, du coup, quand je me suis installée, j'ai pris un chat.

Une chatte, plutôt, une demoiselle Willow très foncée avec une tache couleur soleil sur un côté du visage.

Il se trouve qu'en même temps que le chat est entré dans ma vie le père de Cro-Mignonne. Qui y est allergique. Alors j'ai dû donner le chat quand j'ai choisi de garder le gars, et quoi qu'on en dise pour la suite, ça a donné ma fille alors. Que regretter ?

Bref, ladite fille est asthmatique et pleine d'allergies, alors malgré son désir brûlant d'un matou à elle et ce depuis qu'elle sait articuler le son "miaou" (à savoir son plus jeune âge), c'était non. Et donc il y a 16 ans que je n'ai plus d'animal poilu.

Du coup quand sa pneumologue, eu égard à la belle amélioration de sa capacité respiratoire, au fait qu'elle est en garde alternée et donc dans un milieu sans chat une semaine sur deux, à son absence de réaction pendant des séjours dans des maisons à chats et à sa grande maturité sur la prise des traitements a dit "ok".

Un ok sous conditions, notamment celle de prévoir l'idée que ça ne se passe pas bien, mais ok.

Alors samedi on est allés à la SPA, on a fait la rencontre d'une très jolie chattone de sorcière, noire aux yeux verts/jaune avec une micro tache blanche, belle, timide et curieuse.

On a cru qu'on allait devoir l'attendre un peu mais dimanche, on nous a appelés pour nous dire que la stérilisation serait pour plus tard, qu'on pouvait venir la chercher.

Et depuis hier on a un chat sous les meubles (avec un épisode : trônant sur l'arbre à chat, qui me paraît de bon augure pour la suite).

La pauvre qui connaît peu les humains, elle doit se demander ce qu'est l'engin blond piaillant qui appelle "Maïa ! Cachée Maïa !", mais j'ai pu la caresser du bout des doigts, elle a mangé un peu devant moi... on y croit ! La force du thon et de la patience seront avec nous.

Et comme un chat noir sous un meuble, c'est pas archi photogénique (déjà que les animaux noirs, c'est pas facile à photographier), vous aurez des photos... quand la demoiselle sera d'accord !