Blougueries Bonheur du jour

Les petits bonheurs qu'il ne faut pas manquer de remarquer.

lundi 28 novembre 2016

Mon chat, cette grande diva

Or donc, Maïa a pris ses quartiers chez nous depuis un peu moins de deux mois.

Elle s'était tranquillement acclimatée jusqu'à recevoir des caresses quand on était dans l'endroit jeux/caresses sans être non plus d'une grande familiarité. Impossible de s'assoir sur le canapé sans la faire fuir, ou de la caresser pendant qu'elle était de passage sur notre lit, par exemple.

Puis est venu Le Grand Rendez-Vous.

Quand on adopte un chat à la SPA, et je suppose dans un grand nombre d'associations et refuges, on prend l'engagement de faire stériliser cet animal, pour éviter la prolifération de chats sauvages.

Le temps était donc venu pour elle de passer au bistouri.

J'étais un peu inquiète sur la convalescence, sachant qu'au moment où je l'ai livrée au vétérinaire, on ne pouvait pas encore la prendre dans nos bras.

Nous avons récupéré le soir une chatonne physiquement en pleine forme, mais moralement un peu traumatisée par l'événement.

Elle a commencé par se planquer sous la gazinière, où elle a passé un peu de temps, mais dont elle est sorti suite à l'appel du saumon.

Et puis elle a tenté de se déplacer sur le carrelage, mais collerette + sensation post shoot l'ont terrorisée, elle s'est précipitée dans sa litière où elle a passé 36 heures, ravitaillée, caressée, rassurée par les humains.

Au bout de 36 heures, elle s'est précipitée dans notre chambre, sur notre lit, où elle passe le plus clair de son temps.

Clairement, depuis, elle refuse de se déplacer sur le sol. Quelques bonds de ci, delà, quelques pas pour changer de place sur le lit ou sur le canapé. Avec les oreilles rabattues de terreur de cette collerette qui l'encombre.

Du coup je fais maman chat.

Je la pose dans sa litière aux signes d'alerte. Je la ressors de sa litière quand elle n'en bondit pas, expédiant force gravillons dans tout l'appart. Je la toilette. Je lui tiens ses gamelles parce que "tu comprends, avec ce truc, là, j'peux pas manger normalement".

Je la porte d'une pièce à l'autre pour suivre les variations d'activités humaines (parce que si elle reste seule dans le salon, elle se réfugie sous le canapé dont elle ne peut pas sortir sans aide, bloquée par son cône). Et puis parce que "tu comprends, j'ai si peur, je ne vois rien, je ne sens rien, ça glisse et puis j'ai peur un point c'est tout".

Et Madame Maïa son Altesse Sérénissime semble trouver ça parfaitement normal.

Le bon côté des choses c'est qu'elle nous fait des démonstrations d'amour éperdu, des câlins à n'en plus finir et qu'elle vient dans les bras sans aucune réticence.

J'espère quand même qu'elle condescendra à retrouver un peu d'autonomie une fois débarrassée de cet engin gênant.

Et pour ceux bien intentionnés qui trouvent qu'on pourrait lui enlever, un peu de lecture

Alors comme on ne peut pas la surveiller, qu'elle tente de se lécher à travers et que je ne suis pas sûre de pouvoir lui remettre en cas de problème, oui, elle garde sa collerette jusqu'au rendez-vous pour enlever les points.

Rassurez-vous sa torture est compensée par mon abnégation.

30427195764_25639a93c4_z.jpg Mégaphone à barbe, comme dirait mon collègue L. !

mardi 8 novembre 2016

Que la lumière soit !

Ce môme (Lomalarchovitch), j'ai fantasmé qu'il serait comme son père, capable de dormir partout, tout le temps.

Le fait est que, même s'il est bon dormeur (11 heures par nuit, deux à trois heures de sieste), me ressemble du point de vue des horaires. Couche-tôt, lève-tôt.

Et sensible (très) aux changements d'heure.

Du coup ça fait 8 jours qu'il se réveille, triomphalement, entre 5h50 et 6h30, avec l'impression d'avoir fait une bonne grosse grasse mat', l'animal.

Nous voilà donc en train de le briefer sur la lampe de chevet et la question de "lire ou jouer tranquillement dans son lit en attendant que les parents se réveillent".

Première édition ce matin (la créature chante, le matin, quand elle s'occupe tranquillement, pour vous donner une idée du chemin à parcourir. Ba ba ba, baba bouène). Avec allumage par le père, mais une relative bonne observation de la consigne (si on aime les Beach Boys le matin).

C'est désormais l'heure du renforcement positif : c'est très bien de faire comme les grands et de ne pas réveiller (ahem) toute la maison !

Je suis confiante. Il va apprendre très vite.

Mais beaucoup moins sur le fait qu'il sache discriminer selon que son frère dort ou pas dans la même chambre que lui.

On va bien rigoler, tôt le matin, chez nous. En toute bienveillance éducative[1], bien sûr :D

Note

[1] Pour ma part je suis ravie de le voir si bellement grandir, mais j'aimais bien le moment où on dormait au moins jusqu'à 6h45, le matin

vendredi 14 octobre 2016

Tu seras pour moi unique au monde

Hier soir, Maïa m'a surprise par son absence totale de crainte à venir gloutonner ses gourmandises juste à côté de moi.

Alors j'ai approché la main, tout doucement, elle est restée.

Enhardie, j'ai tenté la caresse. Elle a fait quelques allers-retours un peu étonnée. Partagée entre la gourmandises, le plaisir de la caresse et la crainte.

Au bout de quelques secondes elle se tortillait pour que je la gratte derrière les oreilles, me poussait de la tête pour en demander encore et s'avachissait, ronronnante et alanguie sous le bonheur de la caresse.

C'était un moment très fort pour moi (et pour elle aussi visiblement).

Maia.jpg

Jusqu'à présent je n'avais connu que des chats sociabilisés dès le plus jeune âge : ceux qui sont nés chez nous, celle que j'ai adoptée.

Alors voir ce point de bascule, cet abandon à la confiance (et à la volupté), c'était très émouvant.

Ce qui l'est aussi c'est de voir comme son comportement entier a changé vis-à-vis de moi : elle ne craint pas du tout de sortir sous mon nez, elle vient m'observer (j'ai maintenant un troisième individu qui vient me parler aux toilettes).

Je suis surprise par la puissance de cet apprivoisement et à un moment où ça fait quelques années que la vie chahute (de grands bonheurs, mais aussi des choses compliquées), toute cette aventure féline m'apaise plus que je n'aurais pensé.

Elle est pour moi unique au monde, ma fausse noire avec ses taches cachées et pour le moment j'ai l'air d'être son humaine préférée (grande prêtresse des produits carnés).

Je me souviens d'avoir parlé avec Kozlika du fait d'être intéressé ou pas par créer des liens avec des animaux. La pauvre, la voici maintenant encore plus cernée par les mémères à chats :D

mardi 11 octobre 2016

Apprivoiser, ça veut dire créer des liens

Voici donc 8 jours, en gros, que Maïa est arrivée à la maison.

Elle est encore très réservée sur la coexistence avec les humains, mais s'enhardit jour après jour à notre plus grande joie.

Il nous arrive maintenant de la croiser à découvert et selon son sens des priorités, elle met plus ou moins longtemps à regagner son abri-sous-le-canapé.

Évidemment ces croisement s'accompagnent du regard "mais enfin que faites-vous là, intrus ?" qu'elle maîtrise parfaitement !

Maia.jpg

Elle joue beaucoup "avec nous" en fin d'après-midi et nous sommes passés du stade où elle voulait bien jouer à partir du moment où elle pouvait faire comme si aucun humain ne tenait le fil à celui où elle accepte qu'on soit assis par terre. Elle attrape ses jouets de dessous le canapé, nous jette parfois un regard outré, mais continue à jouer, et ce malgré le raffut de Lomalarchovitch.

Je vois ça comme un bon signe.

Nous avons un petit rituel de la gourmandises, une fois Lomalarchovitch couché. Je lui préparer quelques petits morceaux de gourmandises (morceaux de jambon, de thon) que je lui offre, maintenant, sur le bout du doigt et qu'elle vient manger avec une tête de junkie hallucinée. Ou alors je lui fais un chemin vers une soucoupe posée près de moi. L'appel du délice étant plus fort que sa crainte, elle vient, par avancées/reculs successifs, et mange goulûment.

Si je suis seule, elle peut consentir à venir se percher ensuite sur un canapé, ou se mettre à l'affût de ma pelote. Si on est deux, elle reste plus discrètes, ça doit lui faire beaucoup, encore.

Bref. On s'apprivoise, jour après jour. Grands achievements et petits pas de saucisse [1].

Et participer à cette grande aventure que d'apprivoiser un être vivant, c'est puissant.

Note

[1] copyright Floh

dimanche 9 octobre 2016

Au moment de dormir

J'ai toujours adoré les rituels du coucher avec mes enfants. Il faut dire qu'ils m'ont fait le grand plaisir de m'épargner les longs mois de refus d'aller au lit que d'autres infligent à leurs parents, ça aide.

D'ailleurs, on se dit toujours la comptine de la nuit avec Cro-Mignonne, du haut de ses 10 ans et presque demi. Mes jours sont comptés.

Avec son frangin, le rituel du moment m'est particulièrement chouette. Je m'installe dans son lit, on lit une histoire. Je le vois suivre les images mais aussi les mots sur mes lèvres, un grand sourire impatient sur les siennes. Il guette le moment où je vais suspendre ma phrase et où il énoncera le mot ou la fin de phrase manquante, d'un air triomphant. Juste pour cette bouille, si vous saviez.

Ensuite on chante "Je t'aime" d'Anne Sylvestre. Qu'il finit parfois d'un "JE T'AIIIIIMMME" pas complètement harmonieux aux oreilles, mais totalement à mon coeur.

Et puis c'est la comptine rituelle, qu'on a fabriquée pour lui, puis, en ce moment, avant les bisous, c'est l'heure des mots bizarres (bolobolobolo ! Bidibidibidi ! Babebibobu !) qui le font hurler de rire.

On se fait les bisous de bonne nuit, les derniers je t'aime, je le laisse souriant et heureux, je ferme la porte souriante et heureuse.

Il n'y a pas une journée de merde qui survive à ce moment de complicité et d'amour, moi je vous le dis.