lundi 30 septembre 2024

Dézoome

Bousculade du type qui me marche dessus pour choisir ses brocolis. Bousculade du gamin qui a besoin d'écarter les coudes pour jouer dans le métro pourtant pas bondé. Agacement. Dézoome, calme-toi, meuf. C'est juste des gens qui voient droit devant, qui écoutent leur besoin et oublient l'existence de l'autre. Pas des méchants, juste centrés sur leur présent à eux.

Dézoome ? Ah ben pas tellement mieux à l'échelle de la politique, de l'humanité. Crise du moment ? Non, je suppose que le monde humain a toujours été comme ça. Guidé par ceux qui veulent plus, qui veulent tout. Combien de civilisations détruites, pillées, oubliées, depuis le début ? Combien de fois le profit d'une petite poignée au détriment du collectif ?

Parlons-en, d'ailleurs, du collectif. On est seuls, du début à la fin, ou presque. Que deviennent ceux qui militent pour le bien-être commun quand il va s'agir du collectif au détriment de leur individualité ? Combien, finalement, pour accepter de laisser un bout de leurs besoins à eux pour la stabilité du groupe ? Tellement peu.

Tellement peu de gens pour faire gaffe aux autres, un peu. Tellement peu qui se servent de la connaissance d'eux pour mieux écouter l'autre et construire des façons de vivre qui iraient bien aux uns et aux autres.

Surtout, tellement peu pour se souvenir de la vanité de tout ça. Notre passage si court sur cette terre ; la fin imminente à peine avons-nous vu le jour.

Rien n'a de sens, absolument rien que l'amour qu'on donne, si on a de la chance, celui qu'on reçoit. La joie d'être observateur de la beauté du monde, une fois de temps en temps. Les moments d'élévation liés à l'art, les quelques fois où on se sent lié à quelqu'un(e), rien qui ne laissera de trace... Tellement peu de temps pour en profiter. Les hurlements du monde qui nous en détournent.

Nous sommes si mortels.

"Le problème, Huck, c'est que t'as jamais grandi, toi. Tu vis toujours dans cette sorte de rêve d'un monde qu'existe pas."[1]

Call me Huck.

Note

[1] Dans "Huck Finn et Tom Sawyer à la conquête de l'ouest" de Robert Coover

mercredi 25 septembre 2024

Adidja me fait la leçon

J'ai longuement réfléchi à faire sauter cette ligne de dépense quand il a fallu faire le budget avec mes seuls revenus pour nourrir trois personnes (dont deux n'ont pas peur d'avoir faim et des goûts de luxe, si vous voyez ce que je veux dire). Il se trouve que mon employeur finance un petit millier d'euros par an de CESU, qu'en réduisant la prestation à deux heures par semaine tout en tenant compte de l'avantage fiscal inhérent à l'emploi d'une personne à domicile, ça me coûtera, à terme, moins cher de la garder que de la supprimer (oui c'est un calcul étrange, holistique mais tout à fait véridique, reste à définir ce qu'on appelle coût).

Bref, nous avons toujours la douce visite de la femme de ménage. L'agence qui se charge de toute la partie recrutement-planification-administration galère ces derniers temps, évidemment que personne n'a envie de faire ce métier difficile, et puis entre celle qui fait demi tour sur mon palier parce qu'elle est allergique aux chats, celle qui est en arrêt maladie depuis son recrutement... on a passé du temps à trouver la perle.

Puis est venue Adidja. On m'avait prévenue : elle est maniaque. Je suis en mesure de confirmer ce point.

Adidja est tout près de la retraite, un an ou deux, il lui manque quelques trimestres. Elle me dit que très rares sont ses clients qui l'accueillent avec un grand sourire et lui demandent comment elle va (humanité, que je te hais, parfois). Elle est capable de donner une demi-heure de son temps parce que prendre soin des autres, c'est le sens de sa vie.

Adidja me terrorise.

Après m'avoir forcée à changer la batterie de mon aspirateur (neuf) pour une plus puissante et acheter SON embout préféré, elle est entrée dans un chantier de rédemption de mon appartement. Elle me fait la morale (en agitant le bout de l'index, comme il se doit) parce qu'il y a de la poussière derrière mes meubles.

No shit. Combien d'entre vous déplacent leurs meubles régulièrement (les lourds, les massifs, les chargés de bouquins) pour faire la poussière derrière Dénoncez-vous, immédiatement, que je sache si c'est moi l'horrible sansougne ou elle l'obsédée du mouton ?

Elle a nettoyé les appuis extérieurs de mes fenêtres.

La. partie. qui. est. dehors.

Elle me gronde parce qu'il y a une tache sur le meuble de la salle de bains ou une autre sur un mur, et que quand je partirai je devrai remettre en état. A ce jour, je n'ai pas osé lui dire que je suis propriétaire de cette appartement et tristement consciente du boulot pour le remettre à neuf mais que hey. Mon problème pour plus tard.

L'arbre à chat n'a plus le moindre poil de chat visible (j'ignorais même que ce miracle était possible).

Adidja a pour moi une sorte de tendresse maternelle. Elle sait que je suis seule avec les enfants et a envie de me faciliter la vie. Mais je la soupçonne de penser qu'une vraie femme devrait savoir mieux prendre soin de son intérieur et de tenter d'amorcer ma rédemption.

Celles et ceux qui sont venu(e)s chez moi, c'est le moment de me dire : c'était vraiment si horrible ?? J'aime quand c'est rangé, et qu'on peut poser la main ou les pieds nus sans que ça reste collé, mais j'avoue, je ne m'allonge pas par terre toutes les semaines pour lessiver sous et derrière la gazinière...

J'aime Adidja, qui daronne l'agence et moi avec un aplomb magistral, décide de tout, mais apporte une touche bien à elle en plus de fabriquer du propre (parfois dans des endroits jugés non prioritaires par moi mais bon, après tout je suis chez elle. Oh wait, non !). J'aime sentir quand elle est passée le plaisir qu'elle a à m'accompagner dans la vie.

vendredi 20 septembre 2024

Le privilège de l'âge

L'âge est un sujet de conversation qui passionne les foules. On est toujours trop vieux ou trop jeune pour : quelque chose, les autres, faire bien, faire mal, être à temps, en profiter, dire au revoir.

J'observe mon entourage avec gourmandise. Les gamins pressés, intenses, brûlant d'en découdre. Les à peine trentenaires qui se plaignent que c'est plus pareil, qu'ils ont mal, qu'ils sont raides. Celles et ceux qui virent quadra et qui ne s'en remettent pas, qui ont l'impression que leur heure a sonné, qu'ils sont périmés. Les plus vieux aussi. Ceux qui sont tellement eux, depuis toujours que les rides et défaites du corps ne changent rien. Ceux qui glissent dangereusement vite sur une mauvaise pente et ne s'en rendent pas compte (ou refusent cette idée avec violence)

Et moi ? Jusqu'à présent, je trouve que vieillir est un signe de santé suffisamment bonne pour en être arrivée là.

Je regrette un peu d'avoir détesté tant mon corps quand il était encore vigoureux et plein de promesses, curieusement celui de maintenant, je suis plus en paix avec.

J'éprouve une grande joie à savoir qui je suis, ce que je veux, ce que je ne veux plus. Je me sens tellement plus libre d'être, dans ma tête, dans mon cœur. Je ne me sens plus obligée de suivre un chemin qui n'est pas le mien ; l'économie à part, les enfants ayant faim trois fois par jour. Ce matin, en allant de mon bureau de la maison à la cuisine, j'ai souri en direction du soleil qui se levait et faisait une lumière dorée dans mon salon. Sereinement, paisiblement, entièrement heureuse d'être là au bon moment pour la voir.

A quelques détails près, j'aime beaucoup ma vie maintenant. Je me glisse sous la couette, le soir, heureuse.

De ma liberté. De traverser cette période houleuse et difficile sans lâcher le cap, sans oublier de savourer tout ce que j'ai trouvé de bon sur le chemin. Comment dire ça sans sembler ridicule (bon, en même temps, je m'en fous), mais dans mon coin de banlieue pas classe, dans mon appart pas incroyablement beau, je suis bien, je suis à ma place. Mes derniers regards de la journée sont pour Paloma la superbe (plante verte) et mes bouquins, les chats vibrent sur mes pieds, les enfants vont bien, ils sont juste à côté, on a ri, encore. Quels millions achèteraient ça mieux que ça ? Combien de temps ça m'a pris pour savoir que ça valait l'infini, cette vie banale et unique ?

J'aime cette façon qu'on a, aussi, en vieillissant, de ne pas vraiment changer, au contraire, de se retrouver un peu, tout en découvrant sur soi des choses qui apaisent.

Cette année, j'ai commencé à apercevoir une forme de sérénité. De joie profonde à savourer ce qui est et que personne ne peut me retirer. Une faculté qui émerge à arrêter de me blesser moi même, aussi. Il y aura des remerciements à donner ; le chemin, ses obstacles et les gens sur la route n'y ont pas été pour rien.

Et oui il y aura d'autres moments difficiles, non je ne suis pas encore sortie du trou, mais il y a ça, cette dimension nouvelle que je savoure et qui me console de bien des choses.

vendredi 13 septembre 2024

Mon fils, ce troll

Or donc je vous parlais de mon fils.

Qui s'est donc pris deux croix en deux jours, pour des motifs amusants.

En maths (où les conversations sont autorisées dès lors qu'on a fini), il a répondu un ferme "je m'en fous" à l'un de ses camarades.

En arts plastiques, il a trouvé super long l'attente doigt levé donc a fini par brailler sa réponse. Puis se mettre à chanter l'air de la sonnerie au moment où icelle retentit, tout en rassemblant ses affaires pour se diriger vers la cantine car : il avait la dalle. La prof qui n'avait manifestement pas fini son cours l'a mal pris.

Ca nous menait donc à hier soir, je me disais que bon, plus que quatre heures de cours et cette semaine est sauvée.

Je bossais donc presque tranquillement quand j'ai reçu le SMS "ECOLE" que nous redoutons tous. Celui qui dit qu'il n'est pas en cours. Or, je travaille de la maison, il est bien parti au collège sous mon nez. J'appelle le collège qui confirme qu'il était en classe en première heure. Le monsieur des absences va en classe, ne le trouve pas, je lui signale que le prof de maths n'est pas le meilleur pote de mon fils, que peut-être il est planqué quelque part. C'est un peu son genre parfois, le refus d'obstacle.

Le type en question part en mission commando dans le bahut et pendant ce temps, je me demande si mon fils est juste un rebelle (oui) ou s'il a une motricité très personnalisée (oui) qui l'aurait fait chuter, bref, est-il en train d'agoniser quelque part en un recoin du collège ?

Le téléphone sonne enfin, pour me dire que ce putain d'enfant, issu de ma chair et que j'ai fabriqué à partir de quasi rien, cellule par cellule...

...est...

... en salle info....

... avec trois autres élèves....

... et la principale adjointe.

Qui doit avoir une excellente raison, logique et tout, mais dont j'ignore tout, pour ne pas avoir prévenu ses collègues que l'absence de mon fils et de ses potes était excusée par sa volonté quasi divine, hein. Comme dirait mon autre fils (le médecin tatoueur) : "elle a intérêt à avoir de bonnes explications".

Bref, soulagée mais épuisée, s'il est possible de l'être plus, par cet ascenseur émotionnel, j'ai pleuré dix minutes derrière mon écran en forme d'évacuation de stress en trop.

Visiblement il est encore avec elle l'heure d'après car, blague, il est marqué absent. J'ai à peine levé un sourcil.

Quand je vous dis que je ne vais pas survivre à sa sixième.

--- Le fin mot de l'histoire : il a suivi par "erreur" un groupe d'élèves de sa classe qui passait l'évaluation nationale. Sur place, on lui a dit "bah, ça sera fait, reste donc". Ces gens veulent donc la mort des parents, c'est officiel.

mercredi 11 septembre 2024

L'enfant du chaos et de la lumière

Lomalarchovich, fin août 2024

Tout le monde sait l'amour infini que je porte à Lomalarchovitch, cet enfant radieux dès les premières heures, celui qui sait trouver en toute situation le chemin du rire et de la clarté[1].

Ce n'est pas l'aimer moins que d'être consciente de ses défauts. Dont un assez majeur dans notre quotidien partagé. Ce môme est l'inverse de l'organisation. Sa chambre est une version hardcore des écuries d'Augias. Les vêtements tire-bouchonnent sur lui, se couvrent de taches (d'ailleurs il possède une majorité de vêtements avec des taches propres). Il ne sait pas manger sans en mettre partout. Lire un livre sans lui donner une forme... euh... (j'ai mal, mal, mal, rien que d'y penser). Bref, c'est l'enfant du chaos.

Le neuf cesse d'être à l'instant où ses mains le touche, le rangement lui est une notion étrangère, l'étourderie sa compagne de route. Il couvre le sol de l'appartement de choses laissées au gré de ses déplacements, parfois de façon très saugrenue[2].

Je sais bien qu'il a dix ans et que c'est environ normal, mais, traumatisée par la cohabitation avec son père, je suis un peu stressée du sujet, d'une part, et en lutte contre ce potentiel héritage génétique, de l'autre.

Vous pensez bien que maintenant qu'il va au collège, la probabilité de partir le matin sans ses affaires, ou alors pas les bonnes, de les perdre en route est forte (oui, dès le premier jour), bref, les possibilités de nourrir son chaos sont infinies.

Or, trois jours par semaine il se lève, se prépare et se rend au collège alors que je suis déjà partie (je sais, je suis une mauvaise mère).

J'ai jalonné son chemin matinal de réveils, alertes, facilitateurs.

Il ne me reste qu'à cuver mon stress jusqu'au moment de recevoir ou pas la notif. Pas de notif ? C'est bon, il y était à l'heure. Ne reste que l'oubli de matos, l'insubordination, sa très unique façon d'être au monde qui me réjouit mais ne séduit pas universellement.

Puis les heureuses retrouvailles, le soulagement, la litanie des "range tes baskets, mets le couvert, jette ton mouchoir, fais ton sac pour demain (le tout répété de 3 à 10 fois par jour, au moins.

Je donnerais mon monde et le vôtre pour cet enfant, mais je ne suis pas très sûre de survivre à son premier trimestre de collège.

Notes

[1] Pendant que j'écris ces mots, la puberté se frotte les mains et rigole à ma santé en comptant les heures qui me restent.

[2] Oui, je sais, c'est un mec

lundi 9 septembre 2024

Hand in my empty pocket

J'ai grandi dans le confort d'une maison de petite bourgeoisie. On avait ce qu'il nous fallait et le petit peu plus qui permettait les loisirs et quelques plaisirs sans réfléchir. Pas assez pour ne pas avoir à compter. On ne parlait pas d'argent aux enfants sauf quand ils grandissaient et qu'il fallait leur en apprendre la valeur.

C'est ainsi que dans un grand élan de pédagogie, mon père m'a attribué une somme mensuelle basée sur mes besoins, pour laquelle je devais, si je voulais l'augmenter, argumenter et négocier (une seule ouverture annuelle des discussions était possible).

Sauf que, comment tu dis d'une main "on ne parle pas d'argent, c'est vulgaire" et de l'autre "argumente tes besoins" ? Et puis, vous l'aurez deviné, devoir expliquer ce que je faisais avec mes sous et discuter le bout de gras, c'était pas mon truc. D'ailleurs ça m'a duré longtemps, j'ai cru naïvement pendant de longues années que mon mérite, s'il existait, serait naturellement reconnu, au boulot. Ahaha. Fin de la blague.

C'est ainsi que j'ai survécu à l'université avec le trésor clinquant de 500 balles (de francs, 75 euros de maintenant) tous les mois pour payer mes transports, ma bouffe, mes loisirs. Et mes clopes. Sauf que le budget clopes n'était pas déclaré aux autorités financeuses, et même si à l'époque le paquet devait coûter moins de 2 euros (pleurez, fumeurs modernes !), ça venait sacrément taper dans le pécule.

Bref, j'ai passé mes années fac à me nourrir d'un café avec deux sucres le midi et à gruger le bus pour pouvoir financer mon vice. A se débrouiller entre potes pour quelques plans immanquables, à servir des pintes pendant quelques heures dans un pub irlandais pour financer les miennes.

J'ai pris 25 kilos ; la pédagogie, c'est vraiment utile que si on ne s'en sert pas.

Et on se demande pourquoi ça m'a frappée comme si c'était moi qui la chantais, cette chanson.

dimanche 1 septembre 2024

Comme de la merde

J'avais trois gros chantiers cette année. Les deux premiers sont, à l'heure où j'écris ces lignes, gérés, derrière nous. Pas si mal en huit mois, finalement, non ? Sauf que. Le troisième résiste et pour le dire aussi clairement que je le peux : c'est l'enfer. Ca fait 11 ans que je me traîne le japonais comme un coloc' plus ou moins gérable. Ne nous mentons pas, si "chronique" comme dans maladie chronique commence par ch, exactement comme le mot chiant, ça n'est pas un hasard.

Donc après du mieux il y a eu du pire. On peut résumer les choses ainsi : depuis novembre dernier, il a dû y avoir deux petits mois (en plusieurs morceaux) où j'avais l'impression de tenir le bon bout. Le reste du temps c'est la lutte. Quand le sommeil revient je m'en réveille pas plus reposée qu'en y cédant. Le reste du temps, j'ai l'occasion de voir de très beaux levers de soleils tôtifs, ou des nuits sombres.

Lever de soleil, août 2024

J'en ai parlé parfois, ça n'a RIEN à voir avec le manque de sommeil d'une semaine de fête. Ni même des premiers mois d'un nourrisson non dormeur. C'est un truc écrasant qui vous vrille le cerveau. Enfin je crois qu'il y a assez de maladies qui génèrent de la fatigue pour me dire qu'entre toutes celles-là, j'ai de la chance de vivre avec mon japonais, plutôt qu'un autre. Mais quand même.

Je tiens parce que je ne peux pas m'écrouler.

Je tiens à coup de fake it until you make it. Je tiens parce que j'ai les gènes de ma mère.

Je ne sais pas si on meurt d'hypothyroïdie, mais je ne serai pas surprise qu'il y ait des gens qui se soient fait sauter le caisson à force des idées de merde qui tournent dans la tête à force de fatigue aiguë.

Donc voilà. J'ai de la merde dans la tête en permanence et ça me prend une énergie de dingue de lui résister. Je dis de la merde, je fais de la merde. Je suis sûre que j'ai laissé passer plein de trucs chez les gens que j'aime parce la plupart du temps, je suis hallucinée de fatigue.

Ok, le fait de chercher à être plus têtue que la maladie et de battre le pavé pour passer de bons moments n'aide pas. En fait si, ça aide, mais pas complètement.

Je ne sais pas demander de l'aide, je l'ai déjà dit[1]. Et puis je ne sais pas bien de quelle aide je pourrais avoir besoin : on va encore tâtonner jusqu'à trouver le bon dosage. 4 à 6 semaine à chaque fois pour avoir une idée, parfois provisoire, de ce qui marche ou pas. Espérons que la prochaine sera la bonne.

Mais de l'aide qui ne soit pas médicale ? Aucune idée.

J'ai juste hâte de ne pas me sentir comme une merde pendant plus de deux ou trois semaines. En attendant, je remets mon poker face, pour ne pas faire flipper les enfants, pour ne pas "déranger".

Et si j'ai fait de la merde avec vous, je vous prie de bien vouloir m'en excuser. Il y a des années où je suis pire que d'autres.

Note

[1] Et quand par miracle, je le fais, je me dis que la personne a bien assez donné pour que je l'emmerde encore, donc, bon.