vendredi 24 janvier 2014

The Queen of the Petit Déjeuner !

On a changé de micro-ondes, il y a quelques semaines. L'ancien avait développé des tics nerveux dissuasifs, du genre faire des étincelles dès qu'on mettait un truc à chauffer dedans.

Bref, le nouveau est (encore) plus simple d'utilisation, avec une porte facile à ouvrir, et on en a profité pour donner à Cro-Mignonne des cours de réchauffage de son lait du matin avec cet outil flambant neuf (et violet et chromé, ce qui lui donne une touche inimitable).

Elle a enchaîné quelques heures après avec un cours de grille-pain, et après deux ou trois jours de tatonnages pour trouver la bonne vitesse de descente du machin, a maîtrisé l'outil avec une dextérité remarquable.

La voici donc, le matin, très affairée à SE préparer SON petit déjeuner. Ses gestes sont précis, la maladresse gracieuse de l'enfance derrière nous.

Elle est rayonnante de fierté d'être "une grande" et moi de la voir si épanouie dans ses autonomies nouvelles.

C'est beau un enfant qui pousse droit.

mardi 10 décembre 2013

Mon japonais

On m'a présentée hier à un japonais qui va me coller aux basques, de plus ou moins près, pour la fin de mes jours.

Il s'appelle Hashimoto et son truc, c'est de bombarder ma thyroïde avec mes propres anticorps jusqu'à destruction complète de cette dernière, si j'ai bien suivi.

Je ne sais pas trop quoi en penser. Entre le discours de celle qui me l'a présenté qui a plutôt dit que c'était bénin, et les quelques lectures faites depuis qui trouvent ça quand même un peu chiant et beaucoup moins épisodique qu'annoncé. On verra quand je la reverrai, je suppose.

Et puis je me dis aussi qu'il vaut mieux se trouver chanceuse d'avoir été diagnostiquée avant d'avoir le moindre symptôme, que quitte à avoir une maladie à vie, c'est mieux d'en avoir une qui ne vous tue pas, ou pas tout de suite, pas directement.

Mais ça fait drôle, quand même.

Enfoiré d'Hashimoto.

lundi 2 décembre 2013

Reprise de la vie normale

J'étais malade, comme un chien, la semaine dernière, et entre les jours "rentrée plus tôt" et ceux carrément assignée au lit par le docteur, je n'ai pas beaucoup travaillé.

Compliqué de reprendre le chemin ce matin. D'abord parce que je tousse encore beaucoup, que ça m'épuise et que ça ma vide, et puis à force de tousser je me suis fait mal, de ci, de là, j'ai plus envie qu'on me plaigne que de retrouver les bizarreries de bureau.

Le fait est, mon fauteuil y est favorable à la hanche douloureuse.

Mais la position assise néfaste à ma toux.

Rien ne sera jamais parfait en ce bas monde.

Et surtout, mettre les pieds dans un échange de mails de "oui mais c'est pas moi qui m'en occupe", bon sang de bois. Mais BON SANG DE BOIS. C'était mieux sous la couette, même si je n'y suis pour rien et obligée de rien sur ce sujet, leurs absurdités institutionnalisées m'ont déjà épuisée.

Ça sera mieux demain, on va dire.

jeudi 14 novembre 2013

Querelles intestines

L'an dernier, tout notre département (marketing, communication, tout ça) avait lancé une gazette interne pour raconter aux autres services ce qu'on faisait.

Ça a été très mal vécu par certains qui ont argué qu'on écrasait les autres de notre savoir-faire sans leur laisser une chance de se valoriser eux. A notre grande surprise à tous et évidemment, plutôt grande tristesse (toute chose étant comparable par ailleurs, ça ne nous a pas non plus empêchés de dormir, soyons sérieux).

Alors les chefs ont décidé que le canard interne serait global. Il est maintenant imprimé sur du beau papier recyclé, maquetté avec bien plus de soin.

Chaque département doit contribuer, avec ses référents, comme on dit par ici. Et les chefs jouent au comité de rédaction, retoquant ce qui n'est pas assez corporate ou lisse, entre autres.

Nommée volontaire d'office, je viens de commettre une horrible potacherie : "Marketing, communication, qui sont ces gens, quels sont leurs réseaux ?". Une façon d'expliquer hors jargon et avec de l'humour et de l'auto dérision la réorganisation de notre service.

Je l'ai fait relire à mes comparses qui se sont bien marrées.

Et à l'heure de le "livrer", j'ai un pincement au cœur à me dire qu'au mieux, il va être très sérieusement rentré dans le moule. J'aurais pu faire directement comme ça, vous me direz. Mais bon. Quitte à bénévoler contre mon plein gré, autant y prendre du plaisir, après moi le déluge, hein.

La vie en entreprise, en somme.

Edit : il est visible sur le blog privé !

mardi 12 novembre 2013

Effet Vache qui Rit sur l'état du monde

Je ne sais pas si c'est le trop plein, issu des douze mois derniers. La haine sociale, la haine familiale, toutes ces choses qu'on a prises de plein fouet et qui font que je n'en peux plus.

Mais là j'en ai marre.

Non seulement toute la journée on constate que le monde n'est pas celui qu'on voudrait. Mais en plus, ceux qui sembleraient être nos camarades d'indignation nous font passer une sorte de casting Vache qui Rit impitoyable. On a les idées mais pas pour les bonnes raisons. Ou alors on ne devrait pas d'avoir d'avis si. Ou alors si, justement, il faudrait avoir un avis sur ça, et le bon, de préférence. Ça me rappelle ces vieilles blagues soixante-huitardes : deux trotskystes ça fait un mouvement, avec un troisième ça fait une faction dissidente, ou quelque chose du genre.

Tes principes intéressent pour ceci, mais si tu en as d'autres qui contrarient, alors là, t'es plus qu'un(e) empêcheur/se de militer en rond.

J'ai l'impression qu'il n'y a souvent qu'un très petit pas entre intelligence collective et moutonnisme. Et qu'il se passe plus de temps à pointer la poutre dans l’œil du copain que de la foutre dans la tronche de ceux qui en auraient bien besoin.

J'en ai marre de ça, j'ai besoin de croire qu'on peut faire des choses à plusieurs sans que ça vire à celui qui a la plus grosse (voix) ou le plus gros (égo), et qu'il ne reste qu'à bêler derrière pour dire qu'on fait partie du chœur.

Triste monde. On est jamais mieux déçus que par ceux qui nous ressemblent le plus, sans doute.