mercredi 3 avril 2013

Un petit poisson, un petit oiseau...

Et voilà Cro-Mignonne s'assoter [1] pour les poissons.

La faute de son père qui, après l'avoir baladée à la Foire du Trône, me l'a ramenée lundi soir porteuse d'un vague bocal en plastique à poignée et d'un poisson rouge dedans.

J'ai vu une lueur de sadisme dans son regard.

Alors certes, les poissons, ce n'est pas si sot, comme passion. Sauf que bon. Pour avoir goûté il y a longtemps aux joies du massacre organisé de poissons (pas fait exprès, le massacre, hein !), j'en ai tiré la conclusion qu'un poisson, il était surtout bien dans son habitat naturel.

Et lui avec ses messages, non mais laisse-le crever, le poisson, c'est juste pour qu'elle apprenne à s'en occuper. Ouate le fuque ??!! Torturer un poisson pour donner à notre fille le message : de toute façon il va crever ? Il m'énerve, là.

Parce que oui. En vrai, un poisson rouge, ça vit dehors, dans des grands bassins. C'est supposé faire une cinquantaine de centimètres, adulte, et ça peut vivre trente ans.

Alors ok, tout le monde connaît quelqu'un qui en a gardé un 7 ans dans un bocal opaque.

Y a aussi des gens qu'on a guéri de maladies incurables, hein.

Mais je ne crois pas que ça soit une BONNE leçon à donner que de traiter un être vivant comme ça (genre, ça serait, pour nous, de vivre dans des chiottes d'un mètre carré, toute notre vie, ET de se faire comprimer des organes vitaux pour tenir dans l'espace). Ok ce n'est qu'un poisson. Mais en extrapolant, je ne la trouve pas terrible. Je ne vois pas quoi en tirer de positif.

Je vous ai dit qu'il ne m'avait même pas prévenue, hein ? Ni demandé mon avis ? Ni proposé, devant mes arguments, que ça se passe chez lui, la leçon de choses. Et que donc, sa leçon de cruauté, il va falloir que je l'assume, larmes comprises. Entretien du truc aussi, si ça la lasse (et ça va la lasser, forcément, sauf s'il meurt avant).

Alors j'ai retrouvé dans la cave un aquarium plus grand, là où j'avais dit plus jamais. Parlé beaucoup à Cro-Mignonne de ce dont un poisson de ce type a besoin. Qu'on s'y prenait mal, mais qu'on allait quand même essayer de faire au moins pire. Et on verra.

Mais franchement, là, je suis ga-vée.

Note

[1] Enticher d’une ridicule passion

mercredi 28 novembre 2012

Cro-Mi, la salsa et le djembé

J'aime beaucoup le système du centre de loisirs de l'école élémentaire.

Sortis de l'étude et des devoirs, les enfants ont une heure d'activités sportive, ou artistique, ou ludique, ou bien tout ça à la fois.

Les enfants qui sont là de façon archi régulière s'inscrivent à des activités "suivies". C'est ainsi que Cro-Mignonne occupe ses soirées par de la salsa le lundi, du djembé le mardi, des jeux d'aventure le jeudi. Si on ajoute la piscine du vendredi avec sa classe, c'est à se demander comment elle ne dort pas plus le matin, mais bon.

Ce système, je le trouve bien pour plein de raisons. D'abord parce qu'il n'y a pas fromage OU dessert devoirs OU activités, comme c'est le cas, par exemple, dans la future ex école du Lutin Facétieux.

Ensuite parce qu'elle permet aux enfants d'avoir des activités extra scolaires DANS le temps où ils sont dans les murs de l'école / du centre, sans avoir besoin de charger la mule le mercredi ou le samedi.

Par ailleurs, ils font leur choix en interne, hors de la sphère d'influence des parents. Du coup ils choisissent quelque chose qu'ils ont vraiment envie de faire, et pas ce que leurs parents aimeraient leur voir faire.

Et, enfin, ils ont la possibilité de changer d'activité ou de continuer à chaque trimestre.

Pour une qui, comme moi, observe d'un œil circonspect l'apprentissage au conservatoire, trouve que la notion de plaisir/jeu dans la découverte est essentiel, c'est plutôt un très bon équilibre entre régularité et approche adaptée.

On a vendu ça à son père (qui souhaitait l'inscrire au conservatoire), sur le mode : en plus commencer par un instrument rythmique, ça ne peut qu'être une bonne base pour ses futurs apprentissages !

Et, nous, on a le plaisir de petites démos à la maison, comme hier soir !

Djembe

Djembé 2

Djembé 3

Djembé 4

Djembé 5

Djembé 6

Djembé 7

vendredi 7 septembre 2012

Notre chemin ensemble

Ca me saute aux yeux, ces jours-ci, à quel point on passe notre temps à parler, avec Cro-Mi. (Et avec le Lutin Facétieux, quand il est là !)

A raconter pourquoi ceci, pourquoi cela (peut-être pour ça qu'elle n'a jamais été tant versée dans les "pourquoi ?" à répétition, sauf pour rire, parce qu'en fait naturellement on cherche des explications, des réponses ?), décoder le monde.

Parfois je me fais l'impression d'avancer dans une grotte en la tenant par la main, avec une torche, et d'éclairer le monde pour elle. Je me dis : je lui montre ce que je vois, moi. A elle d'en découvrir d'autres morceaux, d'autres visions.

Quoi qu'il en soit on se parle, beaucoup, énormément, du monde, de la vie, des gens... et j'aime ça (elle aussi, je crois).

L'an dernier, à plusieurs occasions, j'avais perçu qu'elle "savait lire mais ne savait pas qu'elle savait".

Visiblement il y a eu déclic, hier soir, en rentrant de l'étude, on s'est installées pour un thé des grands - papote à trois. Elle est allée chercher un livre et lentement, mais sûrement, s'est mise à lire.

Elle lit ! Mal, mais elle lit !

Et je ne doute pas que dans quelques semaines la fluidité y sera, étant donné ce qui doit travailler en arrière plan depuis des mois !

Alors on a parlé de la lecture. Que ça n'empêcherait pas que je lui lise des histoires, si elle voulait. Mais la liberté de prendre un livre et de s'embarquer dans une aventure "dans la tête" !

Pétillement rêveurs et envieux dans ses yeux.

Je suis émue et heureuse pour elle.

vendredi 31 août 2012

Prépar-hâtifs

Cartable : prêt, étiqueté.

Contenu du cartable : prêt, marqué, désemballé.

PAI : signé hier soir par le docteur, médicament acheté, ordonnance jointe, photo collée.

Le tout plusieurs jours avant la rentrée, je ne suis pas loin de me considérer comme wonder woman. :-D

Et la gaminette ?

Cro-Mignonne excitée, ravie, enchantée, extatique, à l'idée d'entrer au CP. Pas impressionnée pour un sou à côtoyer, au centre de loisirs, des beaucoup plus grands qu'elle. A l'aise comme un poisson dans l'eau. Manifestement heureuse, équilibrée, et espérant "une bonne note le premier jour".

Ca s'annonce pas pire :)

mardi 24 juillet 2012

Poker face

C'est Snana qui m'a fait penser à ça, hier, en racontant sur Twitter comment malgré son expression neutre, sa fille s'était délectée à la découverte d'un bien joli nouveau mot (testicule, pour ceux qui se demanderaient, était le mot en question).

(Et après tout, testicule n'est pas un gros mot, pourquoi faudrait-il réagir spécifiquement à l'apprentissage de ce lexique de l'anatomie, hein ? :-D )

Donc je me remémorais des fois où j'ai entendu des déjà parents dire comme il était dur de se retenir de rigoler, parfois, quand l'heure est à la gronderie.

Pour ma part, j'ai tranché : je ris.

Et j'explique à ma fille que je ris parce que sa façon de réagir est drôle, parce qu'elle met de l'astuce à se sortir d'un mauvais pas, mais que je suis quand même fâchée de la bêtise.

Généralement, ça ne la dispense pas d'une explication de texte et des conséquences proportionnées à la dite bêtise, d'ailleurs.

Au final, je me dis que c'est, aussi, une façon de montrer que c'est contre la bêtise, qu'on est fâché, et que ça n'enlève pas l'amour qu'on porte à l'individu, et puis lui donner confiance dans sa capacité à se défendre, même si au final, elle se fait gronder quand même.

Et puis zut. C'est comme ça que ça se passe et que ça nous va bien, je crois.