Je finis une dizaine, sans amertume ni angoisses, mais avec un sentiment très présent de densité, sur ces dix dernières années.
C'est rigolo, d'ailleurs, au jour près, il y a des coïncidences amusantes !
Il y a dix ans je finissais de m'installer dans ce tout nouvel appartement. Je vivais avec un homme qui avait déjà ébranlé ma confiance, mais avec encore des projets communs et plein d'envies. J'avais rencontré ou allais rencontrer (ou e-rencontrer) ceux qui sont de proches amis d'aujourd'hui.
Et surtout, je repassais encore (une fois de temps en temps).
Il y a cinq ans j'étais aussi dans des cartons, professionnels, ceux là. C'était le début d'un changement de phase professionnelle, c'était quelques jours avant la fin de l'histoire avant le père de ma fille.
Je ne repassais plus, déjà.
Aujourd'hui ? Pas de cartons en vue, hors ceux des récurrentes livraisons diverses. On a refait un sol dans la chambre qui n'est plus la mienne, la vie est parfois agitée du trop peu de temps pour tout ce boulot, tous ces enfants, toutes ces envies, toute cette fatigue, parfois très drôle, parfois grinçante. Il y a un grand petit bonhomme de plus dans nos vies et dans nos coeurs qui a pris tant de place qu'on croirait l'avoir toujours conu.
Il y a de l'amour, des projets, des enfants qui poussent, et aussi de l'amour (oui, c'est important, faut qu'y en ait autant de fois que possible).
C'est assez plein d'amour, donc, et plutôt serein, ces dernières semaines dans la trentaine. (Mais vivement les vacances, hein !)
