Il a deux ans. Chaque contrariété (aussi minime nous semble-t-elle, mais notre point de vue est singulièrement différent) génère un piaillement suraigu.
Il a un niveau de patience inférieur à zéro, a besoin d'un public 95 % du temps et nous mange toute la ressource disponible.
Il fait une expérimentation périlleuse par tranche de dix minutes et est une sorte de test de résistance cardiaque à lui tout seul.
Mais quand je ne le vois pas ses tendresses et ses drôleries me manquent, ses mots de plus en plus assurés, ses phrases, ses rires.
Le vide qu'il laisse (en dormant dans la pièce d'à côté) est plus grand que le trop-plein qu'on éprouve parfois à l'endurer toute la journée.
Elle a dix ans. Et une vie gâtée mais pas forcément simple. C'est une diva, une attachiante, une beauté reloue, une angoissée tendre, un peu aussi.
Quand elle n'est pas là, la qualité du silence surprend. C'est caaaaalllme. Et puis on peut reprendre possession de notre lit, de notre télé, qu'elle squatte allègrement.
Il y a moins de bouderies mais moins de câlins.
Ils sont venus déjeuner avec moi ce midi et je l'ai laissée en larmes parce qu'on ne va pas se voir pendant deux semaines. Ma fille, cette dure à cuire qui, pendant qu'on regardait Le voyage d'Arlo me disait qu'on est pas non plus obligée de faire étalage de ses émotions (alors que je pleurais à gros bouillons).
"Je te préfèèèèèèèèèreuuuh" sanglotait-elle dans mes bras.
Alors quoi ? Tension passagère avec son père, effet "jeunes mariés" chez lui qui la gonfle ? Coup de blues très passage, les hormones Simone qui travaillent sa sensibilité ? Un petit manque de sommeil ou une des grandes décisions magistrales dont elle a le secret ?
J'espère avoir le temps de la voir un peu ce soir pour essayer d'en savoir plus.
Le vide qu'elle laisse est plus grand que l'espace qu'elle sur-occupe.
Avec eux, c'est épuisant, exigeant, difficile (mais aussi riche, drôle, vibrant d'amour, stimulant).
Sans eux, c'est plus reposant, c'est sûr.
Mais je préfère avec, tant, tellement.
(Bon, sauf peut-être pour un week-end once in a while, hein)
Commentaires
Oui, c'est de l'amour en branche tout ça. :)
Stéphane y sont chiants à nous rendre si pleins d'amour, hein ? :heart:
Des sales mômes. Moi c'est bien simple, je n'en ferai plus ! :)
Stéphane pareil !
Pour avoir l'immmmmmmense chance d'entamer quelques jours sans eux, je me dis que je n'en serai que plus heureuse de les retrouver (pas trop vite, mais pas trop tard non plus) :p
Et je te le souhaite très vite dans la mesure du possible!
Des bisous en barre ma belle :heart:
Floh, bah, à horizon 2035, on devrait y arriver :p Bisous et à bientôôôôt !
cela fait tellement de bien quand ils s'en vont.....mais bon sang que c'est bien leur retour :heart: :heart: :heart:
Oui, quand ils sont ça crie, ça chamaille, ça tourne en rond mais quand ils ne sont pas là, c'est vide.
Tu vas les retrouver bien vite avec plein de bisous et de retrouvailles guimauves :)
C'est un trending topic, à cette saison !
Dans 3h je serais sans mari ni enfant, et même si j'ai beaucoup fantasmé quant à cette semaine de liberté ces derniers temps (la première depuis... ben la naissance de ma belle), là à l'approche de la quille j'ai des angoisses morbides qui remontent un peu quand même !...
lilou oui sauf quand ils s'en vont avec une petite mine tristoune :(
Arkadia il m'en reste un qui ne se laisse pas ignorer !
Milky savoure à ma santé, quand même :D (et bon courage)
Au top, merci pour votre partage, au plaisir !
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