Blougueries Bonheur du jour

Les petits bonheurs qu'il ne faut pas manquer de remarquer.

jeudi 2 avril 2020

Journal de confinement #5

Lomalarchovitch a trouvé une façon magnifique d'occuper son temps de confinement en répondant à ses besoins de sociabilisation.

Il passe une bonne partie de sa journée au téléphone à donner de ses nouvelles (comprendre : raconter en moindre détail la vie et l'oeuvre des Pokémon) à toute son ascendance. Grands parents, beaux grands parents, grands oncles et grands tantes, à peu près tout ses aînés en France y ont droit.

C'est ainsi qu'en plein tunnel de concentration sur un sujet chiant, je suis parfois prise d'un éclat de rire en l'entendant chanter "Lundi, des patates" avec l'un ou raconter une histoire sans fin à un autre.

La génération du dessus essaie de tenir avec vaillance son babillage au long cours. Certains ont demandé à être ajoutés sur la liste des appels. Parfois on sent poindre un peu d'ennui dans leurs réponses mais ils ont l'air, surtout, de goûter sa compagnie téléphonique.

Compagnie qui finit souvent abruptement car Lomalarchovitch ne sait pas prendre congé. Quand il a fini ce qu'il avait à dire (personne n'est à ce jour capable d'en prévoir le moment), il raccroche. Parfois il va jusqu'à un "à plus'".

Et nous on regarde hilare le nombre d'heures monter, bien contents d'avoir un forfait illimité sur notre fixe. Et bien contents de l'entendre renforcer son lien à sa famille, un peu en mode dictatorial, mais plein de tendresse.

Voilà, sur les trois, on en a un qui aime téléphone.

Comme la brioche de confinement (prochain épisode ?) ça restera un de nos chouettes souvenirs de ce moment pas comme les autres de nos vies.

lundi 30 mars 2020

Journal de confinement #4

Il n'a pas a fallu attendre de pandémie mondiale pour que je sois en colère contre les politiques qui ont démonté, brique après brique, nos systèmes de santé, d'éducation, de solidarité.

Evidemment cette colère est particulièrement à vif en ce moment.

Mais alors le truc qui m'agace au plus haut point c'est de voir des gens, qui ont probablement voté avec enthousiasme pour les dits politiques, se mettre à la fenêtre tous les soirs à 20 h et applaudir. Fascinante étude massive de dissonance cognitive, et malheureusement peu de probabilité que cet épisode change d'un iota le résultat de leur prochain vote[1]. Y dit qu'il a pas compris le rapport.

Dans mon quartier, le rendez-vous de 20 heures a été "légèrement" hacké.

A l'heure pile, retentissent du balcon d'un voisin trois coups de sirène. Puis un set de trois chansons. C'est tellement fort qu'on doit l'entendre bien au-delà des limites de notre quartier.

Et partout autour derrière les fenêtres ou sur les balcons, les gens chantent et dansent, le temps de ces trois chansons.

Puis 4 coups de sirène et retour au silence.

C'est impressionnant un quartier de 20 000 personnes silencieux et ce rendez-vous quotidien est un contraste saisissant au reste de la journée.

Et d'une certaine façon ce détournement me réconcilie un peu avec le rendez-vous de 20 heures. Ça ressemble plus à un hymne à la vie qui est toujours là, à l'énergie brute derrière les fenêtres prête à jaillir dès que les portes rouvriront.

Note

[1] Si on a toujours le droit de voter en sortant.

mardi 16 juillet 2019

Cette fois on fait l'aller

Il y a quelques jours je vous emmenais faire du vélo sur mon trajet retour.

Cette fois-ci c'est l'aller : sans surprise c'est le même dans l'autre sens, à quelques centaines de mètres de différence !

On y parle d'une semaine un peu difficile, de comment lutter pied à pied (ou dos à dos) avec un début de lumbago, de lumière la nuit, du début d'une île et de crétins de pigeons, entre autres.

 

Bonne promenade :)

 

lundi 1 juillet 2019

Blogage en images

L'autre jour, je vous disais que j'avais un peu perdu le chemin de la gymnastique régulière de l'écriture.

Mais je n'en ai pas pour autant perdu le goût du bavardage ! Et puis, un peu parce que certain(e)s (dont Minka) avaient envie de voir mon trajet à vélo, un peu parce que j'avais envie de partager ce joli moment dans la nature, j'ai filmé ma route.

En papotant, chantant, rigolant (fort heureusement pour vous la partie chant n'a pas survécu au montage !) On a coupé, donc, un peu, pour rester dans un timing "regardable".Regretté de ne pas avoir investi dans un stabilisateur.

Mais hop, c'est en ligne.

Ça m'a pas mal plu, ce déroulage des pensées en pédalant. Du coup je crois que j'en referai, et qu'on les mettra ici aussi comme une autre forme de blogage. Ça vous dit ?

En attendant, pour les courageux qui supporteront le mouvement, si vous avez envie, je vous emmène faire du vélo !

 

PS 1 : La caméra était fixée sur mon torse, que personne ne s'inquiète, je regarde bien à droite et à gauche aux intersections

PS 2 : Par ailleurs certains passages sont accélérés, ne croyez pas que je roule si vite que ça ;)

PS 3 : Enfin, je parle des trajets nocturnes comme si c'était pas grave qu'on ne me voit pas, n'oubliez pas que j'ai des coeurs sur mes roues et une lampe qui évoque le phare de voiture, hein. Ne faites pas ce trajet en mode ninja !

mercredi 15 mai 2019

Petite vitesse, grande lenteur, mais pas tant que ça

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Quand on en vient à parler de "combien de temps ça me prend" de venir à vélo, j'ai la minute complexée qui surgit facilement.

Pourquoi ? Parce que je suis entourée de collègues et de copains qui roulent fort (l'expression veut dire rouler vite sans avoir l'air de se préoccuper de vitesse comme les bagnolards :-D), notamment !

Mais tout de même ! Mon premier trajet de 9 kilomètres et demi, je l'ai fait en 52 minutes. Un an et quelques après je suis souvent autour de 38 minutes.

Et vous savez quoi ? Finalement, rouler autour de 15 à l'heure, avec mon âge, mon poids, mon vélo, et ben c'est : normal. Et ça répond à mon besoin.

Donc j'ai ravalé mes complexes de rouleuse moins rapide et je savoure mon rythme qui va bien.

Et comme j'ai surtout le sens de la compétition avec moi-même, je savoure et me félicite de mes records.

Ce matin c'en était un et je suis fière de moi, car c'est également la première fois que je vais trois jours de suite au bureau à vélo, sans pause au milieu. 17 putains de kilomètres par heure et un temps de 33 minutes fesses en selle !

Ça m'encourage pour le troisième soir de retour avec gros vent de face prévu (en plus on est mercredi, il y aura sur ma route moults chiens et enfants en bas âge, ça ne sera pas un trajet à records).

Donc si vous vous posez la question : oui vous pouvez :)

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