vendredi 27 avril 2012

Les joyeusetés des lieux d'aisance

Je ne sais pas (plus) si c'est le cas de toutes les entreprises, mais chez nous, les lieux d'aisance font l'objet d'un véritable sujet de conversation.

Il faut dire, en open space, avec des chiottes bien placés, il y a matière à fournir des observations.

Tenez, mon étage, par exemple. Il a une forme d'éclair, un peu, mon étage.

Et alors que les cagoinsses hommes sont à chaque bout du couloir qui forme le "centre" de l'éclair, pour les femmes, c'est à chaque extrémité.

Cette configuration donne, du coup, lieu à d'étranges manèges.

Il y a trois représentantes féminines du territoire étranger "de l'autre côté de la porte battante" qui, au lieu de fréquenter les gogues de leur zone, viennent de notre côté (soit bien plus loin de leur bureau), afin que leur collègues ne les voient pas aller aux toilettes.

Que nous autres les voyons et n’ayons aucun doute sur leur nature de notre passage les gêne moins, curieusement.

Un jour en pénétrant moi-même dans le temple sacré de la pause pipi, j'ai entendu une bribe de conversations de deux d'entre elle évoquant l'embarras qu'elles auraient qu'on les voit, de leur côté, entrer aux cabinets. Le fait qu'il n'y ait rien, de notre côté, qui justifie le déplacement hors, précisément, le lieu de leur visite, et que donc leur absence prolongée et leur départ vers chez nous ne laisse aucun doute ne semble pas les émouvoir.

Il faut croire, qui plus est, qu'elles s'y livrent à des activités plus honteuses que le commun des mortels qui a, lui, pour principale préoccupation, de se déplacer le moins possible pour "y" aller !!!!

Ceci dit, je m'amuse des codes implicites qui régissent le partage des toilettes en communauté : ne pas entrer dans une cabine fraichement laissée libre, laisser la porte grande ouverte qu'on ait produit des choses odorantes ou pas...

Toute une série de lois non écrites qui feraient les délices d'un sociologue spécialisé dans le sujet !!

lundi 23 avril 2012

En bref

Amusement répété ces derniers jours à voir que devant l'école de Cro-Mi / double bureau de vote, aucune affiche plus à droite que celle de l'extrême-centriste béarnais n'arrivaient à tenir sur les panneaux d'affichage.

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Papa mieux, de jour en jour.

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Panne de voiture qui m'a coûté un jour de boulot, vendredi, journée passée pour l'essentiel dans le parking avec mon gentil garagiste venu voir ce qu'il pouvait faire. Marre, un peu.

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Dimanche volé au planning des représentations. Un devoir civique rempli à la sueur de nos pieds, si j'ose dire, mais quand même, malgré les galères, le plaisir d'être nous deux, sans aucun des deux qui doit aller travailler. C'est si rare, c'est précieux. Belle journée malgré tout.

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Non je ne pense pas qu'il y ait près de 20% de fachos en France. Et qu'avant de faire des analyses lapidaires de café du commerce, il faut analyser, contextualiser, et constater que la dame a fait une campagne habile dans sa ligne habituelle : dédiaboliser. Elle a convaincu des gens qui n'auraient jamais voté pour son père qu'elle était moins pire. Parmi ces gens, de tout. Des odieux racistes à des monsieur et madame tout le monde qui ont pensé que c'était un vote de premier tour possible.

Après tout, y a bien des gens qui ont promis le retour des goulags à ceux qui annonçaient le vote Mélenchon, et bien comme réaction, ce n'est pas plus con (ni plus intelligent).

Quoi qu'il en soit pour moi la ligne est claire : mettre fin à l'ère qui vient d'occuper nos cinq dernières années. Et puis les législatives pour que l'Assemblée ne soit pas qu'un vague process d'entérination de décisions déjà prises. Qu'on gouverne comme nous, électeurs, le souhaitons, et pas comme ils ont décidé pour nous, pour reprendre la conclusion du Super Rebelle Alévèque.

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Plus que 5 jours et c'est un we de 4. Yeah yeah yeah.

mercredi 18 avril 2012

Un peu plus de légereté

Les nouvelles sont, pour ceux qui ne les ont pas lues hier soir, bonnes, et au lieu de foncer droit dans la catastrophe, mon papa est équipé pour repartir d'un pied alerte et maugréer sur le monde qui tourne de travers.

C'est curieux comme on ne sent jamais autant la tension qu'une fois qu'elle commence à se dissiper. Je respire plus large, je ris plus sonore, il me semble.

La voix de maman est mieux timbrée dans le téléphone aussi, et les sons sont enrichis de notes joyeuses.

Alors soufflons, respirons, rions, vivons, tout ça, puisque ça nous est offert.

Youpi.

lundi 16 avril 2012

Des plaies

De la plomberie en vue.

Demain matin, à l'heure où l'aube blanchit la campagne, ça sera le moment de faire des réparations sur le cœur de mon papa.

Rien à faire, rien à dire, que de laisser les heures passer et ne pas laisser l'inquiétude tout dévorer. Se concentrer, sur les prochaines bêtises qu'on va se raconter, par exemple.

Et puis des plaies à refermer, à cicatriser, et la suite de la vie à vivre.

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Plaie d'argent n'est pas mortelle, disait ma grand-mère, à qui cette phrase ne coûtait rien puisqu'elle n'était pas dans le besoin et que sa radinerie lui évitait de dépenser inconsidérément.

C'est ce que je ronchonnais ce week-end sur mon pc.

Il faut dire : c'est un héros, un survivant. Il a connu ma première installation de Dotclear, en 2004, et il a à peine gagné un peu de mémoire depuis.

Autant dire que c'est un vieux machin lent et cacochyme, mais que je faisais durer tant que possible.

Force est de constater que, ne pouvant plus communiquer avec l'imprimante, et multipliant quand je tente d'y faire quelque chose les BSOD, ses dernières heures sont proches.

Or, entre quelques réparations d'usure sur la voiture, augmentation notable de mon assurance et charges de l'appart qui pètent les plombs, je ne les ai pas, ces quelques euros qu'il me faudrait pour y remédier.

Patience, me dis-je. Les séances de tripatouille des photos, de futurs blougs et autres joyeusetés auxquelles ni mon pc du bureau ni l'eeepc ne peuvent pourvoir ne sont pas SI urgentes.

Mais ça m'agace.

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Alors je me dis que quand même, je préfère que ça soit mon papa qui soit réparable et pas le pc que l'inverse.

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Edit du 17 avril 17h05 : merci à tous de vos mots, tout s'est bien passé, il est sorti du bloc (c'est déjà une bonne nouvelle !!!)

(Je parle de papa, pas du pc, hein !)

vendredi 13 avril 2012

Des projets

Il y a l'annexe à ouvrir, qui attendra que le chef déco ait fini la période professionnelle tumultueuse qui démarre pour lui, et puis le déménagement du vieux ne serait-ce que pour le plaisir de retrouver quelques billets mythiques dans ma blogographie (vous ai-je dit, à propos, que le nouveau chef de l'étage possède un magnifique Rolodex ??!!).

Il y a un énième billet qui parle d'abattants de cuvette de chiottes à écrire (enfin non, qui ne parle pas de l'abattant, d'ailleurs, mais on reste dans la zone).

Il y a j'espère des photos à venir.

Quelque chose du genre 8 ans et demi de bloug et encore des projets...

(Contente).

vendredi 6 avril 2012

Un peu comme dans Mary Poppins

Au détour d'une promenade parisienne.

L'homme allongé, la craie à la main.

L’œuvre.

Déclics synchronisés.

"Ca ne te rappelle pas Mary Poppins, et si on sautait dans le tableau ?"

Je me dis in petto qu'on se ferait bien engueuler par l'artiste qui aurait ses raisons, et qu'en plus on atterrirait dans les narines du personnage, mieux vaut attendre le prochain crayonneur.

Peut-être qu'il aura dessiné le bonheur, sous forme de bord de mer ou de jeux d'enfants ? Un endroit où prendre par la main les gens qu'on aime et sauter ensemble, se mettre à l'abri du mauvais du monde...

Craie

jeudi 5 avril 2012

Un peu de beaucoup de fatigue

Accumulations, ces temps-ci.

Souffle retenu autour d'un cœur bientôt retapé, on le souhaite.

Boulot qui merde, enfin qui merde, qui n'offre plus le réconfort de venir travailler dans une ambiance avec un peu de "plus". Du coup, les journées sont longues, pesantes.

Cro-Mignonne qui fait chier, un peu. J'imagine que c'est aussi de sentir les choses bouger un peu autour d'elles qui lui donne besoin de vérifier où sont les limites. Mais les limites sont facilement atteintes... Et ce matin je suis partie très fâchée contre elle, elle, indifférente. Minage de plus pour les heures à venir.

Alors je m'accroche à mes petites pensées : papa va au mieux vu les circonstances, maman avait une belle voix de qui ne semble pas aller trop mal au téléphone, mon Enchanteur est là, si présent et attentionné dans mes fragilités du moment, si prompt à chercher comment me faire du bien. Les copains, les rires, les projets. Ce CV qu'on me dit être bien. Un week-end au soleil près des parents qui s'approche. Un week-end de trois jours, l'espoir de souffler un peu.

Tout pour essayer de ne pas, à la moindre toute petite peccadille, déborder de l’œil et des nerfs.

Vivement que les choses se posent, qu'on se repose...

mercredi 4 avril 2012

Doser

Ces jours de bureau ci, tout est dans le dosage.

De la prise de recul, de la prise de conscience. Du déplaçage d’œufs dans d'autres paniers. De paris sur l'avenir.

De courtoisie polie mais pas hypocrite mais pas plus que de la courtoisie.

J'avais tellement pas besoin de ça...

Ou bien si.

J'avais besoin de ça pour me coller un coup de pied magistral aux fesses.

Et prendre les gentillesses et la gratitude d'hier de ceux pour qui on travaille comme carburant pour tenir jusqu'à renouvellement de la situation.

C'est ça. Faisons cela.

Seulement mercredi, donc.

lundi 2 avril 2012

3,27 km

Hier il faisait beau à Paris et c'était tant pis, puisque Franck Paul appelle de ses vœux une balade photos délugesque.

Alors on s'est fait violence et on est quand même partis se promener.

Et il n'y avait aucun doute, c'était le printemps.

Il y avait des empilements de ponts...

Empilement de ponts

... des pauses sandwiches qui ont précédé des pauses gaufre...

Pause sandwich

... des rameaux verdoyants pour les Rameaux...

Printemps aux Rameaux

... un crayonneur Poppinsesque...

Craies à la Mary Poppins

... un cadenas qui ne sert à rien (??)...

Cadenas

... et le signe indubitable que même sur la plus petite place de Paris, c'est le printemps...

Printemps place Dauphine

Ah ! Et j'ai oublié de parler de la bonne compagnie pour le goûter !

Photo

Je ne sais pas combien de photos ont été prises en tout au cours de ces 3,27 kms et quelques (on a pas eu le chiffre cumulé après la pause), mais ça a fait du bien au rose du nez et aux soucis.

Alors merci les coupaings pour la promenade et tout le reste.

(Un peu plus de la promenade ici)