Les aventures de Lomalarchovitch

mercredi 6 mai 2015

Finalement tout s'est bien passé

Il y a quelques semaines, déjà fatiguée et en manque de soleil, j'ai réservé des billets de train pour aller voir mes parents au soleil.

Avec Cro-Mignonne et Lomalarchovitch. Tout de suite sur le coup ça m'a semblé une bonne idée.

Et puis après j'ai sérieusement flippé.

Seule adulte dans le TGV, pendant 4 longues heures et demi, avec un bébé de 9 mois et demi ? Je suis une grande malade !

Finalement Cro-Mignonne a été autonome et aidante, comme elle est souvent, et Lomalarchovitch cool. Il a même dormi. Pendant les deux trajets.

(Quand il se plaindra de ne pas avoir de place pour les jambes, on lui montrera ça.)

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A une crise d'asthme près, on a bien profité des parents, du soleil, de la mer, du plein air.

Et puis nous revoici. Le monde n'a cessé de mal tourner. C'est vertigineux à quel point ça vire mal.

Faire provision de bonnes choses pour l'affronter (et ne pas nous laisser faire), donc.

mercredi 25 mars 2015

Les questions qui perdurent

On vous dit "tu verras, au deuxième, c'est plus facile, on simplifie".

Je n'avais pas l'impression d'avoir fait très compliqué avec ma fille, mais de fait, au moins, au deuxième (enfant, donc), on sait à peu près à quoi s'attendre.

Certes ils ont chacun une personnalité (ça devait être plus simple avant Dolto, quand même, cette histoire d'enfant-personne, on se retrouve avec des micro trolls à la personnalité hyper dimensionnée dès quelques mois, c'est déconcertant). Certes il y en a un qui a fait des coliques et l'autre se spécialise dans le reflux, bon, ce sont des variantes des mêmes joies du système digestif enfantin.

Mais malgré tout, il y a des questions qui perdurent. Oui, comme celle des mouche-bébés.

Pour Cro-Mi, on nous avait passé un lit parapluie qui pesait un âne mort, se dépliait presque facilement, pour peu qu'on ne prête pas attention au lumbago qui vous emprisonne plié en deux le nez au milieu du lit. Je hais ce truc, qui pèse plus lourd que les bébés qu'on fait dormir dedans.

Pour le moment, Lomalarchovitch faisait ses siestes dans le lit "pop up" que sa sœur avait étrenné avant lui. Un truc tout léger, qui rentre dans un sac, pèse quelques centaines de grammes. MAIS qui est principalement fait de tissus.

Et là vous me voyez venir. Quelques semaines déjà que Lomalarchovitch, vexé par le rampage en marche arrière, prend son élan pour le quatre pattes.

Donc micro lit en toile, léger à rebord bas + bébé géant et mobile = pas bon plan.

Nous avons donc organisé une série de débats domestiques, alimentés par une étude de marché sur les sites plein d'avis de parents exaspérés par des pincements de doigts et des repliages impossibles. Et une consultation de nos copains jeunes parents.

Bref, on a fini par vendre un rein, prendre un crédit sur la vie, pour offrir à la prunelle de nos yeux le lit parapluie qui semble léger à porter, facile à déplier ET à replier, compatible avec mon dos fatigué et avec la fréquence d'utilisation (environ au moins une fois par semaine).

Et, comme quoi, on a plutôt bien fait de se les poser à ce moment-là, ces questions, parce que figurez-vous que ce midi, j'avais un message téléphonique de ma fille et un SMS de l'Enchanteur pour me dire que bon, le gamin, le quatre pattes, ayé, il commence à y arriver pour de vrai.

Le lit a été livré quelques minutes avant.

Comme j'aime à le répéter, l'organisation, c'est un métier.

mercredi 21 janvier 2015

Pomme d'amour

J'ai un bébé pomme d'amour, ses joues rebondies, rouges et tièdes lui font une tête de joli clown.

J'ai un bébé farceur, qui se retourne sur le ventre MAIS avec un bras coincé en dessous et râle parce que bon, quand même, faudrait voir à pas trop se fatiguer à appuyer sur son bras pour se dégager.

J'ai un bébé omnivore, qui a envie de tout goûter et vient d'entamer une très probablement longue histoire d'amour avec des croûtons de pain.

J'ai un bébé enchanteur, qui sourit tant et tellement quand il nous voit, chacun d'entre nous de son petit monde, papa, maman, frère et soeur, et qui sourit aussi au reste du monde. Il fait des têtes de charmeur, des têtes de farceur, j'ai un bébé irrésistible.

J'ai un bébé sauveur, il suffit de passer un peu de temps avec lui pour réapprendre le sourire, pour oublier un peu le fracas du monde qui tombe en pièce.

Alors je parle de lui parce que ça fait plus de bien que de parler du monde, là tout de suite.

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lundi 29 décembre 2014

Tempus fugit

Vous vous rendez compte ? Il y a environ un an, à quelques jours près, je vous annonçais que nous avions un bébé en cours de fabrication.

Le temps passe à une vitesse fulgurante.

Il nous restait 6 mois à l'attendre, il est avec nous depuis 5 mois et demi.

Un truc de dingue. Alors même que cette grossesse m'a semblé interminable.

Comme pour sa sœur, je ne fais pas tellement le lien entre l'état de grossesse et ce bébé si plein de vie et de personnalité qui est maintenant au cœur de l'intendance de la maison. Et de l'attention générale, et d'une part non négligeable de nos rires et sourires à nous tous.

Il est là, tellement là, ce bébé si attentif, si happy merry baby, si souriant. Il a conquis le cœur de ses frère et sœur, il a envahi celui de ses parents, il a pris sa place immense de mini géant. Il fait paraître ses aînés gigantesques.

J'aime tant tellement ses rires silencieux (bouche grande ouverte, yeux plissés, il s'exclame sans un son, histoire de se démarquer ?), ses "heu" enthousiastes dès que de la nourriture passe à sa portée, sa façon de regarder le monde qui me rappelle sa sœur au même âge, sa façon de s'annexer nos mains, doigts, ce truc qu'il ne fait qu'à moi, de gober la pommette ou le menton quand il est particulièrement heureux de me voir (faut dire, je pique moins que son père).

Comme le bonheur est vif de l'avoir comme fils. Et dire qu'il y a un an, on ne faisait que se douter, qu'il est loin, ce temps.

Maintenant c'est comme s'il avait toujours été là.

Pieds

lundi 1 décembre 2014

Cavalcade effrenée

Constat de ce matin : comment est-il possible qu'on ait déjà un petit être qui mange des trucs de grand (avec voracité) et aspire à s'assoir (avec ténacité) ? Qui Da-da-da-daou à tout va et avec qui on tient de grandes conversations à base de prrrrrrt avec la langue (hilarant !) ? Alors qu'il est né il y a 12 minutes et demi environ (ou plutôt 4 mois et demi, mais c'est pareil, à l'échelle de l'humanité, non ?)

Cette cavalcade du temps. Pourtant on sait. Ça passe vite. On le sait parce qu'on l'a vécu une fois, ou plusieurs, parce qu'on nous l'a redit, mais rien à faire. Ça passe encore plus vite que ça. Nous aussi on le dira, aux nouveaux parents, de nouveaux bébés, profite, ça passe si vite.

Et ils nous maudiront, les nuits à 10 réveils, les jours de colique ou de pleurs incompréhensibles, les semaines de changement de rythme.

Et puis un jour ils se retourneront et diront comme nous, et vivrons comme nous, et diront aux autres. Profite, ça passe vite.

Encore plus la deuxième fois, j'ai l'impression. Sans doute parce que l'aînée de ma couvée est en mode pousse rapide (en alternance avec de brèves réclamations de plus de môman, qu'elle s'empresse d'oublier parce que c'est l'heure de Pokémon ou de lire le Club des 5 ou la cabane magique). Bref.

Happés par le temps qui cavale et happy des moments qu'on saisit au vol.

Ces bébés qui poussent comme de la mauvaise herbe nous datent et nous horodatent à toute allure, mais qu'il est jouissif et bon de les voir pousser, comme ça, au rythme trépidant de l'instinct de vie.