Malgré une alerte à l'otite quelques heures avant son départ, Lomalarchovitch est parti hier en colo, pour quelques jours.
C'est un enchaînement de premières fois, pour lui.
Première fois qu'il va au lit sans bisou de papa et/ou maman. Première fois qu'il dort sous une tente. Première fois qu'il ne va pas nous voir du tout pendant plusieurs jours. Première fois qu'il va faire du poney.
Bref, une première colo.
A l'heure qu'il est nous n'avons pas de nouvelles, tout va donc très bien pour lui et pour son oreille.
De notre côté on prend la vie en pente douce : Noé est venu me chercher à vélo hier et nous avons cheminé ensemble. On s'est arrêtés à mi chemin et on a mangé une glace avec notre voisine. On a savouré l'intensité du silence de l'appartement.
On a papoté en glandouillant. J'ai bouquiné longuement dans un bain, sans aucune interruption. On a dîné tard comme on aime. Devant une série.
Mais au moment de m'endormir je pensais à mon petit grand. À comment il avait cherché le sommeil dans son duvet sur son lit de camp. S'il avait tourné et tourné comme il fait pour "faire sa place" ? S'il s'était endormi facilement ? Comment il avait vécu ce premier coucher loin de ses rituels ?
Sa joue ronde et ferme sous mes lèvres pour un dernier bisou m'a tant manqué. Nos rires du soir quand il me pose des questions et que je lui réponds des bêtises. Pas trop les "dépêche toi", mais tout le reste.
C'est fou, on arrive en cette fin d'année scolaire, épuisés par le rythme global et les demandes incessantes. Avec les aînés on est déjà "habitués" à ne les voir qu'une semaine sur deux, ça se passe plus fluidement (et puis j'ai des SMS de Cro-Mi régulièrement, elle est assez grande pour maintenir le contact à distance, maintenant). Mais lui, mon immense bébé, c'est une première et il est à peine parti depuis douze heures que ça sonne vide et creux et que "comme je l'aime" prend toute la place. Oublié le soulagement quand il est enfin au lit et que la soirée des grands commence avec un peu de détente. Juste ses rires et ses fossettes qui ne sont pas là.
On va quand même savourer le calme avant le retour de notre tempête blonde, hein.
Et puis on a encore un peu de boulot avec ObiWan - ce chat est un labrador costumé - qui est très perturbé par l'absence du petit. Hier il a passé un bon moment devant la porte de la chambre des garçons en miaulant pour nous dire qu'on avait oublié d'aller le chercher. Et sa recherche de proximité et de gratouilles rassurantes cette nuit était le signe incontestable que "quelque chose ne tourne pas rond o'scours !"
(Sinon, Noé fonde des espoirs sur le fait qu'on lui enseigne l'art de la grasse mat. On lui dit maintenant ou on le laisse espérer ?)
Commentaires
C'est quand même un dur métier que celui de parent !
Les chats sont des éponges à émotions, il sent bien qu'il manque quelqu'un...
Vivement que le schtroupmf soit rentré, il va vous en raconter :heart:
samantdi m'en parle pas !! (Et quand je pense aux gens qui trouvent qu'on ne créé pas de relation avec un chat...)
C’est une colo de 5 jours non ? Alors, encore quatre dodos sans lui... Il doit rêver aux poneys, et à vous bien sûr !
Anita oui, et on va quand même s'appliquer à en profiter. Je l'ai vu en photo à proximité d'un poney, ça avait l'air d'aller très bien :)
J'ai lu ce billet avec plaisir et émotion. Tu exprimes si bien le ressenti d'une maman,partagé bien-sûr par le papa, quand viennent ce grand calme et le grand vide dûs à l'absence des petits qui grandissent.
Et je ne suis pas surprise que le chat ressente et s'inquiète de cette absene
Merci Ginou!
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