Blougueries Bonheur du jour

Les petits bonheurs qu'il ne faut pas manquer de remarquer.

mercredi 13 juillet 2016

Grossièretés de bureau (notice pour Franck !)

Je crois que j'en ai déjà parlé ici, mais l'une des joies de mon boulot c'est "ma bande" (de deux principaux) collègues amis.

Depuis plusieurs années qu'on bosse, mange, fait les trolls, prend l'air, j'en passe, ensemble, on a même développé un méta langage compréhensible de nous seuls, je pense.

Et puis comme ça ne suffisait pas, on est en train d'inventer une nouvelle langue.

Bref. Ça met du baume au coeur dans les journées difficiles.

Je ne me souviens absolument comment ça a commencé, mais un beau jour, on a commencé, quand on allait manger hors du restaurant d'entreprise, à envoyer des photos aux absents qu'on aurait bien aimés avoir avec nous.

Des photos très gracieuses à bases de majeurs levés devant des verres plein d'alcool.

On en a donc une sacré collection dans nos smartphones respectives et l'expression "envoyer un fuck" fait partie de notre langage courant.

Et pourquoi on leur envoie des fucks ? Pour dire "tu nous manques", "à bas les soucis" "fuck les emmerdes, vive les terrasse", "la prochaine fois si t'es pas là on fait mettre l'ardoise sur ton compte", "allez viens, on prend ta commande et t'arrives".

Bref, ce geste fort grossier s'est transformé, en la situation, en pensées tendres pour les absents.

Aujourd'hui on avait un pari en cours qui a abouti au champagne gourmand (oui, le champagne gourmand, ce truc décadent, c'est génial).

Du coup, envoyer juste à la destinataire du fuck, c'était pas assez.

Il fallait partager.

Voici. C'est fait.

Je sais, un exemple terrible pour la jeunesse et les bonnes mœurs.

Même pas honte.

lundi 11 juillet 2016

2 ans

Ce 11 juillet à 11h11, Lomalarchovitch aura deux ans.

Il me reste peu de souvenirs de la nuit de contractions seule à l'hôpital, des inquiétudes de juste avant, du départ pour la césarienne en urgence.

Mais je me souviens avec netteté de son petit nez tout rond et rigolo quand on me l'a présenté, de mes premiers mots à son oreille "par l'extérieur" (bonjour mon fils, je t'aime), et de l'attente interminable avant de faire connaissance.

Il a gardé son caractère plutôt toujours content (ou alors ça ne dure pas) (sauf s'il a faim), un appétit féroce et une bouille à croquer.

Il jacasse comme un pie, est un explorateur quasi infatigable, un charmeur éhonté, un chanteur enthousiaste, un petit frère tyrannique et brutal, un colorieur Pollockien.

Bref, un grand bébé-garçonnet en pleine forme qui met du soleil dans bien des journées.

Joyeux anniversaire, mon fils, je t'aime.

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lundi 4 juillet 2016

Flotter de bonheur

Samedi il a fait presque un peu beau, un peu de gris, un peu de pluie, un peu de vent, mais un temps sortable.

Ça tombait bien parce que je n'en peux plus des week-ends confinés, entassés avec des mômes qui ont envie de s'ébattre.

Et puis j'avais mon nouveau gadget à tester.

Alors on a pris mes deux jolizaffreux, et on est allés au parc d'en bas de chez nous pour y prendre le goûter.

Le gadget est donc aussi chouette à utiliser qu'il en a l'air. C'est Lomalarchovitch qui l'a porté sur le chemin, Cro-Mignonne qui a dansé dans le vent pour le remplir d'air.

Et moi qui m'en suis servi !

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(Ici, pendant la petite averse).

Bien sûr je l'ai prêté un peu : il fallait le tester en version canapé !

On en a profité pour passer un long moment papotes et câlins avec Cro-Mignonne. Entre elle qui grandit, le fait qu'elle n'est là qu'une semaine sur deux et puis son frère qui prend de la place, ça n'arrive plus si souvent.

Et c'était doux, chaud, tendre, et chouette. Elle est géniale, ma fille.

L'engin est si confortable que je crois n'avoir pas été aussi détendue depuis des semaines. Des mois peut-être.

Et ce moment à quatre était parfait.

vendredi 1 juillet 2016

Le fouting ta gueule

Ça faisait un moment qu'il avait révélé sa pleine nature de troll, mais à quelques jours de ses deux ans, Lomalarchovitch est entré résolument dans le Terrible Two.

Chez lui ça prend une forme un peu étrange. Il sait toujours dire oui, n'est pas dans le refus systématique. Ce système d'échange bien rodé sur lequel mes techniques de diversion étaient parfaitement au point.

Non non non.

Chez lui le Terrible Two a activé l'option fouting ta gueule.

Là, par exemple, ça fait quelques jours qu'il sort de son lit tous les soirs. Et éventuellement toutes les minutes.

Alors rassurez-vous, il n'a pas du tout l'air angoissé par la séparation, les monstres sous le lit, le fait qu'on l'oublie pendant qu'il dort. Non non non.

Il sort de sa piaule l'air ABSOLUMENT réjoui du bon tour qu'il vient de nous jouer.

Lui qui se lasse vite des jouets, j'espère qu'il va trouver le comique de répétition un peu limité, mais connaissant ses parents, figurez-vous que je ne suis pas DU TOUT rassurée.

Et puis ce matin, pour pousser le fouting ta gueule un peu plus loin, je l'ai entendu gazouiller, suis allée le chercher, l'ai pris dans mes bras.

"Encore dodo", qu'il me dit. Connaissant son goût pour la grasse matinée (not), j'ai tout de suite pigé qu'on allait découvrir la nouvelle version de la blague.

Et de retour au lit, comme de bien entendu, il a fait celui qui fait semblant de sortir de sa chambre (la main, puis le doudou, puis on referme, puis on recommence).

(Curieusement, quand j'ai dit à son père, à haute et intelligible voix "c'est dommage que Lomalarchovitch se soit recouché, j'aurais bien partagé mon jus d'orange et ma tartine avec lui, il a accouru. Il faut que je trouve le truc inverse pour le soir, maintenant).

Ce bébé est rempli de joie de vivre à en déborder. Et quand même, à part quelques soirs, c'est furieusement réjouissant.

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jeudi 23 juin 2016

Bonheur collectif Montessorien

Cette année ne cesse de décevoir sur l'état du monde et sur ceux qui se targuent de le diriger. Comme Kozlika disait, difficile de parler d'un bonheur par jour quand il est si difficile de se réjouir de quoi que ce soit de collectif.

Pour autant, dans une année qui a été très dure aussi d'un point de vue (politique) locale, j'ai un grand bonheur.

A l'automne dernier, un enseignant de l'école de ma fille a lancé un projet inspiré de la pédagogie Montessori (entre autres) à l'école en bas de chez nous.

Celle-là même où l'année a été aussi très très difficile et qui est un peu laissée à l'abandon.

J'ai eu un grand plaisir à aller taper des sous sur les internets pour essayer d'apporter ma petite pierre à l'édifice. Étant donné l'implication et l'énergie que ça a demandé pour lui, il me semblait que c'était bien le moins.

Vous trouverez des nouvelles en images et un petit bilan sur le blog du projet : ça marche. Et ça va continuer l'an prochain.

C'est une petite chose à l'échelle de l'humanité, mais ça n'est pas rien, ce projet : c'est de l'espoir, c'est du refus de baisser les bras, c'est du travail, c'est du bonheur des enfants.

Alors voilà. Mon bonheur collectif c'est d'avoir été une toute petite partie mais une partie quand même de ce projet-là. Je me réjouis d'avance pour les CP de l'an prochain !