vendredi 28 juillet 2023
20 ans
Pour tout vous dire, j'ai caressé (en riant) l'idée de demander à une AI de se comporter comme une blogueuse de l'ère péri LLM (mais tout le monde a oublié qui c'était sauf moi qui me complait à me rappeler à l'occasion comme j'aime le détester), et d'écrire un billet pour marquer mes 20 ans de blogs.
Mais j'aime trop fabriquer moi-même mes propres conneries pour ça.
Me voilà donc.
A une date aléatoirement choisie - un jour où j'ai un peu de temps - car, avouons-le tout de go : j'ai oublié le jour d'ouverture de mon premier blog. C'était l'été 2003 et tu ressemblais à une aquarelle de Marie Laurencin probablement en juillet. J'avais découvert le phénomène quelques mois plus tôt et j'ai eu envie de voir ce que je pourrais bien en faire (comprendre : quelles conneries je pourrais bien inventer).
Une drogue dure, 20 ans que ça dure, donc, à un pouillème près, et même si j'ai perdu depuis bien longtemps le rythme quotidien, voire mensuel, je suis toujours là.
20 ans d'une ligne éditorial erratique où l'on trouvera des œuvres d'art sur les mouche-bébés, les dispositifs pour se rincer le cul aux toilettes et le durian. J'en passe quelques centaines à l'intérêt général variable mais que je parcours parfois avec nostalgie. Ou consternation. Ou les deux.
20 ans et trois blogs successifs, le premier sur une plate-forme disparue maintenant, le second déjà "chez moi" grâce à Dotclear et celui-ci, symbolique de changement de vie et de pseudo. Et oui, je sais que certain(e)s d'entre vous m'appellent encore par l'ancien et c'est signe que ça fait longtemps qu'on s'aime alors tout va bien.
20 ans et beaucoup de rires, des amitiés qui durent depuis (Junko, Chris Mallory depuis le tout début, mes sorcières Samantdi, Kozlika et Tellinestory pas loin derrière, tous ceux et celles qui sont arrivé(e)s par la suite. Des qui ont disparu, aussi, quelques uns avec qui on s'est fâchés. Pas tant.
Et ma vie en quelques centaines de billets, de la presque trentenaire sans enfants à la daronne pas loin de quinqua à tribu compliquée.
Avant que Moukmouk, avec qui l'histoire dure depuis longtemps aussi, ne se mette à râler, non, je n'ai toujours pas écrit de roman. (Son commentaire principal à chaque fois qu'il commente un billet). Grâce aux blogs, aux jeux et aux copains j'ai juste un vieux russe fou comme colocataire dans ma tête depuis quelques années, mais il refuse de sortir.
Et toujours au coeur de ce que j'aime le plus dans ma vie, ce blog, à savoir jouer avec les mots et de se faire des copains, des amis.
Je vous aime si fort d'être entrés dans ma vie par ce blog et d'être restés. J'ai longtemps été la fille bizarre qui lisait beaucoup et n'avait pas tellement de copains parce que... elle est bizarre. Et doucement je guéris de ça parce que vous, notamment. Merci. Même si on me rappelle que je ne guéris pas d'être bizarre, hein. Juste je me sens moins seule de savoir que vous l'êtes à votre jolie façon à vous aussi.
Zou, je vous fais le bisou, qu'on ne va pas se mettre à pleurer le vendredi matin, quand même. Et on se parle vite. Ici ou ailleurs. (Et je n'aime toujours pas me relire donc corrections de coquilles à mesure qu'elles me tomberont sous l'oeil).