mardi 28 janvier 2014

Elle est folle

Ma fille est folle, cinglée, crapulette.

Particulièrement quand elle va bien, d'ailleurs.

Elle se met alors à raconter des bêtises d'un ton enjoué, à éclater de rire à tout propos, à faire des danses de la joie, enfin bref, un petit tourbillon joyeux de folitude adorable.

Ce matin, elle s'est levée quand elle m'a entendue, s'est préparé le petit déj et s'est installée confortablement dans le canapé pour consommer.

J'étais déjà à l'étape du lavage de dents mais pour piquer un peu de temps, d'amour et de rire à la vie rémunérée, je me suis pointée, en t-shirt, brosse à dents en bouche en lui faisant un "Twist and shout" mousseux agrémenté de la choré qui va bien.

Elle a fait semblant de soupirer, a levé les yeux au ciel comme dans les pires vaudevilles avant de lâcher un "elle est folle".

(Je la soupçonne de regretter de n'avoir pas eu l'idée avant moi).

Je crois que j'ai une vague idée de qui elle tient, en fait :)

Et j'aime à la folie (aussi) ce bonheur à être mère et fille qu'on partage intensément, elle et moi.

vendredi 24 janvier 2014

The Queen of the Petit Déjeuner !

On a changé de micro-ondes, il y a quelques semaines. L'ancien avait développé des tics nerveux dissuasifs, du genre faire des étincelles dès qu'on mettait un truc à chauffer dedans.

Bref, le nouveau est (encore) plus simple d'utilisation, avec une porte facile à ouvrir, et on en a profité pour donner à Cro-Mignonne des cours de réchauffage de son lait du matin avec cet outil flambant neuf (et violet et chromé, ce qui lui donne une touche inimitable).

Elle a enchaîné quelques heures après avec un cours de grille-pain, et après deux ou trois jours de tatonnages pour trouver la bonne vitesse de descente du machin, a maîtrisé l'outil avec une dextérité remarquable.

La voici donc, le matin, très affairée à SE préparer SON petit déjeuner. Ses gestes sont précis, la maladresse gracieuse de l'enfance derrière nous.

Elle est rayonnante de fierté d'être "une grande" et moi de la voir si épanouie dans ses autonomies nouvelles.

C'est beau un enfant qui pousse droit.

jeudi 23 janvier 2014

Amour, gloire et beauté, ma vie fascinante (au marketing)

Alors vous vous souvenez de ce billet sur le papier décalé que j'avais fait pour le journal interne ?

L'histoire a une suite !!!

Le papier a fait rigoler les sans-grade de mon genre. Puis quelques chefs de bas rang. Puis notre chef de haut rang. Mais pas trop à la toute nouvelle DRH qui visiblement s'est posé quelques questions sur la personne qui pouvait avoir l'idée saugrenue d'écrire un truc pareil. Et a découvert à l'occasion où elle était tombée.

Alors mon grand chef, (il est chef du chef de ma chef, c'est dire) est allé causer à la DRH et, au prix d'un changement de titre [1], a fait en sorte que ça passe, sans toucher une virgule.

Depuis quelques jours qu'il est sur les bureaux, un défilé de gens viennent me demander si c'est moi qui ai bien commis et me dire qu'ils ont bien ri, et qu'en même temps ils ont compris ce qu'on faisait. Enfin il reste un bon 80 % de la boîte qui pense qu'on est payés à coller des gommettes à paillettes, mais...

Même le chef de ma chef est venu dire qu'il avait ri, et vu son grand sérieux, son approbation m'est délice.

Plus qu'à retourner faire mon VRAI travail, maintenant. Mais c'est chouette une bonne surprise comme ça de temps en temps !

Note

[1] et tant pis pour ceux qui auraient ri au clin d'oeil

lundi 20 janvier 2014

Une année en cartes

Vous voyez, parfois, passer par ici ou par là des commentaires de Clara.

Qui, en dehors du fait que j'aime bien Clara, me font toujours un supplément de doux car son pseudo est le prénom de quelqu'un qui m'est très cher :)

Depuis plusieurs mois, Clara (la grande, donc), qui fait déjà de bien belles photos, a lancé un service de cartes postales. Vous vous abonnez, et vous recevez chaque mois une carte postale créée par ses soins.

Elles sont belles, originales. A la maison, j'ai testé pendant 6 mois et me suis réabonnée, tant je suis devenue accro à ses photos et à ses petits mots joints à l'envoi (en plus, je sais depuis quelques jours qu'elle a une écrite magnifique qui rend nostalgique des mots tracés main !).

Certaines ont pris des chemins vers chez vous, d'autres ont été offertes, d'autres encore sont parsemées dans ma maison, mais elles accompagnent toujours un mouvement du cœur.

Ça fait des semaines que je me dis qu'il faut que je vous en parle, c'est donc chose faite, et je vous encourage vivement à aller voir dans la chambre de Claire de quoi il retourne.

Et dépêchez-vous, celle de janvier est absolument magnifique !

jeudi 16 janvier 2014

3

Un tiers de fait, peut-être même un peu plus selon la date d'arrivée que choisira Petit(e) Machin(e).

J'aspire au sommeil, comme pour Cro-Mi. Je me réjouis des petites sensations jolies, sans doute plus que la première fois. Je me sens plus en harmonie, moins "agressée par le squattage".

Mais ce qui ne change pas c'est l'impatience de connaître la petite personne qui se cache derrière mon nombril.

Pour le moment il/elle communique par petits battements d'ailes de papillon à l'intérieur de moi, c'est doux.

mardi 14 janvier 2014

Willy et nous

Il y avait UN endroit qu'on voulait voir et visiter par dessus tout durant notre séjour Londonien, et on a bien fait tant c'était bien bien bien.

Il s'agissait de la reconstitution du Théâtre du Globe, le fameux "Théâtre de Shakespeare". L'entreprise un peu cinglée d'un acteur américain amoureux de Shakespeare et fort déçu de ne trouver à Londres aucune plaque, aucun souvenir de ce lieu qui a marqué les mémoires.

Alors ce brave Sam Wanamaker (qui n'a pas eu la joie de voir le boulot achevé, qui plus est) a levé des fonds, remué ciel et terre, et lancé ce chantier de reproduction "au plus près de ce qu'on savait", avec matériaux et techniques de l'époque, pour reconstruire à quelques dizaines de mètres de son emplacement initial le fameux Globe.

Enfin c'est à ce niveau d'information qu'on se serait arrêtés si on avait pas eu une super guide, qui nous a raconté comment le théâtre initial avait en fait été bâti avec des morceaux de son prédecesseur, situé à Shoreditch et volé/déménagé de nuit, quasi à dos d'homme, par le propriétaire des murs, un des membres de la nombreuse famille Burbage, Shakespeare soi-même et quelques autres. Parce que le possesseur du terrain prétendait posséder également les murs. Et qu'ils n'étaient pas d'accord.

La légende prétend qu'ils ont fait passer leur théâtre en kit sur la Tamise gelée, ce qui a de la gueule, avouons-le !

Elle nous a raconté aussi comme, alors qu'on considère Shakespeare comme auteur pour érudits, la population Londonienne traversait la Tamise pour venir, à moindre coût, se faire réchauffer par la foule massée en plein air, été comme hiver, et distraire à peu de frais. Comment les gens avaient un avis et en faisaient profiter les comédiens tout au long de la représentation. Imaginez le fameux "To be... or not to be" et deux moitiés de salle s'affrontant pour savoir lequel préférer !

On a aussi appris que lors de l'accident d'effets spéciaux qui avait mis le feu au théâtre, le principal blessé avait déjà le feu aux trousses, vu l'emplacement où il se trouvait.

Et que depuis que le théâtre est reconstruit, la meilleure place c'est debout tout contre la scène, et que le meilleur, c'est d'interpeller les acteurs, parce que c'est sûr, ils vont trouver une façon d'interagir avec vous, comme au temps de Shakespeare.

Encore une autre bonne raison[1] d'y retourner !

Note

[1] sans parler des histoires dans l'histoire, comme les "pavés des donateurs" pour tous ceux qui font un don d'au moins 3.000 livres, et qui permet d'y voir une facétie Monty Pythonienne tout à fait réjouissante !

lundi 6 janvier 2014

Et mes chaussettes, rouges et jaunes à p'tits pois

Comme tous les vrais grands paresseux, à problème donné, je conçois généralement une solution destinée à me simplifier la vie.

En l'occurrence les chaussettes orphelines. J'ai été presque épargnée par ce fléau pendant des années, mais le fait est qu'avec la multiplication des pieds dans cette maison et le secours d'un intervenant lessive régulier, nous avons sombré corps et âme dans la détresse des nombreuses chaussettes orphelines.

Hélas.

Mise au point d'un stratagème, donc. Qui consiste à accrocher, avec des pinces à linge, des filets à linge (contenance 1kg, fermeture éclair pour) à l'intérieur du sac à linge sale. Deux filets pour le clair, deux filets pour le foncé, afin de garder un filet dispo quand l'autre se fait laver. Il suffit donc aux possesseurs de chaussettes sales de les déposer dans le filet clair ou foncé qui correspond à la couleur de leurs chaussettes, par paire.

Pour peu de ne pas oublier de les fermer avant de les mettre à la machine, il ne reste plus qu'à mettre dans les paniers des destinataires de linge propre concerné et hop !

Ça frôle le génie, non ?

Pour autant, j'ai constaté en prenant mon bain hier que d'aucuns, que je ne citerai pas nominativement, jouent contre le bon sens et la facilité.

Je me laissais aller à une douce rêverie dans l'eau chaude, profitant d'un moment de délassement, quand j'ai vu...

... vous ne le croirez jamais...

... des chaussettes posées en vrac en plein milieu du linge, alors que deux filets ouverts et disponibles leur ouvraient les bras (si j'ose dire) !!!!

Sabotage !