La vie et toutes ces sortes de choses

jeudi 15 juillet 2021

A mettre dans vos valises pour les lectures de l'été

Comme la bonne groupie que je suis, j'ai précommandé le deuxième roman de mon amie Sylvie Lassalle dès l'annonce de sa date de sortie. Malheureusement, Decitre n'a pas fait son travail et je n'ai pas l'immense plaisir d'avoir la version collector du roman Les ombres et les lumières avec son erreur de pagination. J'ai dû me rabattre sur une version électronique pour commencer, et papier "tout droit comme il faut" ensuite.

Mais rien de tout cela ne me gâche le plaisir !

Celui de retrouver Jules et Anna, partis du Var pour commencer une aventure professionnelle gasconne. Et quelle aventure ! Lancer une salle de cinéma ! Pas rien dans les années 20.

J'ai adoré voir Anna évoluer pleine d'autonomie, vivre de son métier et s'épanouir en tant que professionnelle. J'ai été touchée par la bande de copains que Jules s'est fait, petit à petit, malgré les inimitiés que leur arrivée a fait surgir. Cet homme assez solitaire finit par se créer une tribu et malgré les mésaventures et péripéties, on le sent s'affirmer et s'épanouir dans ce deuxième roman.

Et bien sûr Amandine ! De vie en devenir, elle est devenue petite fille curieuse et dégourdie, qui mène sa vie et s'épanouit, elle aussi. On a envie de la voir grandir encore et encore et je suis certaine qu'elle n'a pas fini d'en remontrer aux adultes (et pas qu'aux adultes) qui l'entourent.

Sylvie en parle parfois sur son blog, elle travaille énormément sur les recherches préalables et outre l'intrigue et ses péripéties, on apprend beaucoup dans ce roman. Sur la boucherie, sur les débuts du cinéma, c'est passionnant et enthousiasmant.

J'ai aimé tous les personnages (enfin : aimé les détester pour certains !) et leur épaisseur, leur crédibilité, fait qu'on a qu'une envie, savoir ce qui va se passer la page d'après.

Bref, un roman passionnant écrit d'une très jolie plume, déliée et entraînante, dont on tourne les pages avec frénésie pour se rendre compte, quelques heures après, qu'on a fait un voyage dans le temps, dans lequel on serait bien resté un peu plus longtemps.

Vite, la suite !!

mardi 27 avril 2021

Pliée en deux comme une centenaire

Et voilà.

Ca faisait longtemps. Pourtant mes affaires étaient prêtes pour partir à vélo au bureau, où je n'ai pas été depuis plusieurs semaines, ce matin. Jour d'accueil de nouvelles collègues, chouette. Joie et trac de refaire un trajet long à vélo, un peu de peur de la fatigue mais surtout, SURTOUT, de l'excitation à l'idée de rouler en bord de Seine, cheveux et nez au vent.

Du coup réveil un peu plus tôt et tout allais bien jusqu'au lavage de dents. Depuis j'ai la sensation coup de poignard dans le dos et je me déplace comme une centenaire (ceux qui savent, savent).

Putain de lumbago.

J'avais bien réussi à le repousser dans le passé, celui là, à coups de longueurs en piscine, auxquelles se sont ajoutées ensuite les kilomètres à vélo.

Mais là, plus grand chose pour maintenir les muscles ainsi renforcés. Bref, le retour du lumbago.

J'en ai pleuré de douleur et de frustration, ce matin. Imaginez un peu. Dix bornes à vélo au petit matin, dix au retour dans la tiédeur de l'après-midi. Les thés partagés avec l'équipe. Le télétravail me convient bien, à part l'absence de vélotaf, mais quand même, une fois de temps en temps, c'est chouette de se voir...

Bref. Frustrée et douloureuse je suis.

Plus qu'à attendre que ça passe.

lundi 16 novembre 2020

Heureusement que Franck est là

Oui, heureusement que Franck est là. Parce que j'ai une petite tradition intérieure qui consiste à faire un billet à chaque mise à jour.

Et si Franck n'avait pas sorti la 2.18 ces jours-ci, je vous le dis tout net, ça serait silence radio.

Depuis plusieurs semaines de nouveau happée par le boulot, puis reconfinement, ce qui signifie comm de crise, ce qui signifie stress et zéro bande passante.

Et de nouveau la vie confinée, avec le rythme quotidien des allers-retours à l'école (sauf aujourd'hui, Lomalarchovitch était enrhumé et à sa grande joie, les enfants goutte au nez -toussotant ne sont pas pris à l'école !).

Du boulot largement de quoi s'occuper, la maison à faire tourner avec ses deux repas par jour à imaginer, réaliser, sortir à l'heure même quand on a une réunion juste avant, les machines qui s'enchaînent.

Et pour le temps libre besoin de vide, finalement. De calme absolu, de ralentir et souffler.

Alors c'est pas complètement le rythme de création littéraire effréné de cet été.

Mais comme finalement, tout va bien, tout n'est pas si grave.

Quoi qu'il en soit : merci Franck :)

mercredi 8 juillet 2020

En replay ce soir, nous vous proposons le conseil municipal

J'ai enfin pris le temps de regarder le replay du premier conseil municipal de la nouvelle mandature.

Alertée par ma voisine M. qui a trouvé le conseil dissipé, les élus maladroits, je m'attendais à un long pensum (et on ne va pas se mentir, les dépouillements sont parfois un peu longuets).

Quelques points m'ont particulièrement marquée, pour ce premier conseil.

L'émotion provoquée par ces nouveaux élus. Certains ont déjà eu des responsabilités politiques, d'autres jamais. Alors oui, il y a eu des cafouillages, en particulier sur le sens du port de l'écharpe. Les plus expérimentés sont secourablement venus prêter main forte aux novices.

Oui il aurait pu y avoir brief, répétition. Oui il est crucial que les élus s'appuient sur l'expérience des fonctionnaires de la mairie. Mais bon. La nouvelle majorité est diverse, politiquement mais aussi de genres, d'origines, de quartiers, d'âges.

C'est la "vraie vie", celle de nos quartiers populaires aussi, qui est sur la photo de groupe et c'est ce qui me reste de plus fort que les petites approximations à la tradition républicaine. Ils apprendront bien assez vite. Je suis moins sévère que ma voisine à ce sujet :)

La dissipation. Alors clairement, il y avait un coin en haut à gauche des gradins absolument enthousiaste et déchaîné. Résolument de parti pris, en particulier quand il s'agissait de montrer son soutien aux élus des quartiers populaires. Ils ont été régulièrement rappelés à l'ordre mais n'ont pas pu se contenir plus de quelques minutes à la fois.

J'ai commencé à hausser le sourcil. Du grain à moudre pour l'opposition, dont les soutiens ont été plus discrets (peut-être absents, ou moins bruyants). Plus "convenables" au regard de la tradition.

Et puis au fur et à mesure du déroulement je me suis demandé si malgré tout, il ne fallait pas en retenir un formidable enthousiasme des jeunes de Colombes pour la politique locale, après l'avoir boudée si longtemps.

S'il ne faut pas non plus se regarder en face et se dire qu'après les avoir si souvent exclus et méprisés des discussions, on peut vraiment leur reprocher de ne pas maîtriser les codes de ceux qui se sont appliqués à ne pas les partager. S'il ne fallait pas que la république s'adapte aussi un peu à eux et pas seulement l'inverse, ce qui ne nous a pas vraiment réussi jusqu'à présent. Si ça n'était pas ça aussi, la démocratie (?)

Le seul reproche réel que je forme est l'absence totale de respect des gestes barrières pendant le conseil. Joie, certes, mais exemplarité surtout. J'espère que pour le conseil de ce soir le message aura été passé. Il sera d'autant plus facile de demander aux gens d'adhérer à certains comportement qu'ils verront leurs représentants le faire.

Et enfin, je retiens l'immense popularité, me semble-t-il justifiée, de Fatoumata Sow. Elle n'en est pas à son premier mandat et est connue pour son implication et sa facilité d'accès. Et il me semble qu'elle a tout ce qu'il faut pour être la prochaine femme maire de Colombes.[1].

Ce soir, attribution des délégations et budgets au programme. Stay tuned ! (Non je ne vais pas bloguer exclusivement sur notre actualité municipale, voyons !)

Note

[1] Ce qui ferait probablement bouffer son chapeaux à quelques uns, mais bon

mardi 30 juin 2020

Colombes, vert, rose, rouge

Dimanche soir, la ville où j'habite a changé de maire.

La liste qui l'a emportée est une alliance d'Europe Ecologie Les Verts et de partis de gauche (PS, PCF, et leurs descendants naturels, plus ou moins), pour simplifier.

Joie. Immense. Soulagement.

Ces six dernières années ont été dures, surtout quand on est pas du bon côté du pognon (assis(e) dessus).

Et pourtant dès dimanche soir des complaintes. Ils sont ceci, ils ne feront pas cela, ils sont comme-ci et on connaît celui-là. Moi-même je n'étais pas du tout d'accord avec notre nouveau maire sur la position d'EELV aux européennes.

Et oui, il y aura des moments où on ne sera pas d'accord, des moments où on se sentira trahis, peut-être. Des moments où les choix faits ne rencontreront pas nos envies ou nos besoins.

Mais, s'il vous plaît, laissez moi me réjouir quelques heures du fait que notre ville ne soit plus placée sous le signe de l'agressivité, de la violence (rappelons qu'un élu a collé une baffe à une opposante, pourtant de la même famille politique, en pleine campagne et surtout en plein buffet des anciens, en toute impunité).

Laisser moi espérer que l'école de mon fils sera VRAIMENT refaite pendant ce mandat parce que les mômes du quartier en ont bien besoin, leurs enseignants aussi.

Laissez-moi quelques minutes rêver aux circulations dans la ville, en les souhaitant plus douces, moins polluantes. Laissez-moi rêver que même imparfaits, nous irons dans une direction moins haineuse, plus solidaire.

Juste quelques jours. Au moins jusqu'à preuve du contraire.