Blougueries Bonheur du jour

Les petits bonheurs qu'il ne faut pas manquer de remarquer.

mercredi 17 février 2016

Lecture aquatique

J'avais dit que bon, les livres papier et moi, c'était pour toujours.

Et finalement j'ai une liseuse et je m'en sers beaucoup (parce qu'allumer en pleine nuit pour occuper une insomnie, c'est moyennement sympa pour le voisin. Et pas très facile dans l'idée qu'on va, peut-être, se rendormir, non plus).

Les livres en papier, je les lis donc maintenant, très souvent et très logiquement, pendant le bain. Aussi un peu quand je peux faire une sieste, mais curieusement, j'ai tendance à perdre ma page, ou alors à m'endormir l'index entre les deux moitiés du livre.

Du coup c'est sacré. Le moment où je me retrouve seule, dans mon bain, avec un livre. Prière de ne pas (trop) déranger. Et oui, ça dure une heure SI JE VEUX BORDAYL !!!

Alors ok, j'ai un peu de mal, toujours, à me rappeler du temps où je lisais quasiment un livre par jour (ah ! Énergie de la jeunesse ! Vie étudiante ! Temps libre ! Obligations moindres !!!) sans une pointe de nostalgie, mais quand même, quel bonheur que de combiner deux plaisirs essentiels que de prendre un bain chaud et lire :)

En ce moment, je lis un livre très chouette traduit (excellemment, comme d'habitude) par un jeune galopin que j'aime bien et je me régale. Autant vous dire que je vais encore avoir les doigts fripés (et palmés) d'avoir fait durer le plaisir (un peu décadent).

mardi 16 février 2016

Luce

C'est l'aînée des sœurs de Luce qui m'avait adoptée en premier comme sorte de petite sœur supplémentaire. Et puis quand Luce a commencé à écrire sur un blog, les affinités se sont créées naturellement.

On s'est rencontrées en chair et en os le soir où elle a rencontré François.

On a eu nos filles la même année et on a partagé ça, le fait de devenir mères, avec des choses qui faisaient encore qu'on se ressemblait.

On s'est vues, un peu, quand elle était parisienne, pas tant. La vie file et Paris est longue à traverser, surtout avec des enfants.

Et puis François est tombé malade, et on s'est vues un peu plus parce que c'était ce que je pouvais faire pour essayer d'être là, au mieux.

J'ai essayé d'être un témoin digne de leur mariage. Je vois encore le regard mi amusé mi consterné de François face à mes ailes. Rose. Fuchsia.

On s'est vues aussi après, mais beaucoup moins parce que rapidement, il y a eu le déménagement à Tours. Mais on s'est parlé beaucoup au téléphone, parce que c'était ce que je pouvais faire pour essayer d'être là. Parler. Écouter les larmes et proposer les verres d'eau [1].

Ça a l'air tragique comme ça, mais notre histoire à toutes les deux est aussi, est surtout faite de beaucoup de rires et de nombreuses (très très nombreuses) heures à analyser tout ce qui ne va pas (chez les autres, principalement). Et de rires. Et de valeurs communes. Et de rires.

On se voit moins parce que Tours c'est encore plus loin que l'autre côté de Paris (encore que), que la vie est trépidante.

On se parle moins souvent aussi parce que la vie est trépidante. Mais c'est ça qui est chouette avec les vrais de vrais amis et les techniques modernes : le lien n'est jamais distendu complètement.

Mais quand l'occasion de se voir se présente c'est une grande joie qu'il faut saisir !

Ce midi j'ai mangé avec mon amie Luce et si ça n'est pas un bonheur formidable que de l'avoir comme amie, alors je ne sais pas ce que c'est que le bonheur.

Note

[1] essayez, vous verrez

lundi 15 février 2016

Un quart de tour

Il y a dans ma cuisine un bar qui venait de mon ancien studio, qui servait de zone à petit déj, de table à recevoir, de rangement, parce que la cuisine faisait quelque chose comme deux mètres carrés.

Celle de notre appartement actuel est plus grande. Beaucoup plus grande.

On y a quand même mis le bar comme zone à prendre un verre pendant que d'autres cuisinent, rangement, coin petit-déj éventuel etc.

Il était placé d'une façon qui ne me convenait qu'à moitié depuis... un peu plus de dix ans, donc. Notamment parce qu'il empêchait d'ouvrir complètement la porte du réfrigérateur. De pas beaucoup mais juste assez pour que ça soit casse-pied deux ou trois fois par semaine.

Mais je vivais avec la sensation qu'on avait pas eu le choix, ou pas tant.

Et finalement ce week-end, on a mesuré avec Cro-Mignonne, constaté que, le long du mur, ça passait large.

On lui a donc fait faire un quart de tour. On en a profité pour faire le tri et virer une partie du bazar plus ou moins périmé qu'il y avait dedans.

Et bien c'est génial. On a du coup de nouveau la sensation d'avoir une cuisine immense, on a rien perdu des fonctionnalités assignées à ce bar, on peut ouvrir la porte du frigo et on a même un nouveau spot où faire manger Lomalarchovitch sans danger si ça se passe pendant qu'une autre personne (que celle qui supervise son déjeuner) cuisine.

Bref, c'est couillon, je me demande pouquoi j'ai attendu si longtemps, mais c'était vraiment un grand bonheur du dimanche !

(et puis il y avait eu un chouette déjeuner le samedi, alors à part de l'asthme, je dirais que c'était un bon week-end, l'un dans l'autre).

vendredi 12 février 2016

Far far away

Kozlika se disait récemment qu'on avait pas beaucoup de bonheurs collectifs recensés dans nos billets heureux.

Alors forcément, j'ai pensé à elle ce matin.

Dans ma radio ce matin il y avait un physicien, Christophe Galfard, qui parlait (avec dans la voix la vibration joyeuse et excitée d'un enfant qui aurait trouvé un trésor dans le jardin) de ce que ça fait quand deux trous noirs se rentrent dedans. Et de comment on a pu l'observer.

Son enthousiasme à expliquer comment le matériel utilisé était la plus grande avancée depuis Galilée était contagieux.

Et je me disais : tant qu'il y a des gens pour repousser les limites du savoir, des gens pour en être si heureux, pour partager avec nous, tant que la découverte est une motivation, tant que rêver aux étoiles (et à tout ce qu'il y a autour) existe, est-ce que ça n'est pas de l'espoir ? Est-ce que ça n'est pas un signe que tout n'est pas pourri, rongé par la haine des autres, par l'envie de mesurer son pouvoir avec celui du voisin ?

En tout cas, ça m'a fait du bien au monde, moi, cette histoire d'ondes gravitationnelles.

jeudi 11 février 2016

Pétillant

Il y avait les yeux pétillants de Moukmouk, les cris de joie de Lomalarchovitch heureux de découvrir un nouvel ami, les grands yeux de Cro-Mignonne et du Lutin.

Il y avait du pot-au-feu, du tiramisu, du vin, du fromage (dans le désordre) et c'était bon.

Il y avait des histoires, de l'amitié, de l'humain, du chaud, du doux.

C'était une très belle soirée.

Et j'avoue que j'aimerais bien avoir 9 ans trois quart, moi aussi, pour arriver ce matin à l'école et raconter aux copains "Vous savez, hier soir, il y avait un indien chez moi. Et même, il n'avait pas de plumes !!".

Merci Moukmouk pour ce mercredi soir pas comme les autres.