lundi 20 avril 2015

Va bien te faire cuire le postérieur, Vincent Delerm

Or donc.

Je n'ai AUCUN jugement sur le fait que des gens puissent apprécier le tour de chant de ce type, coincé en pleine mue, qui enfile des clichés comme d'autres des perles. Perso, je trouve ça physiquement douloureux de l'écouter, mais j'essaie au maximum de l'éviter et on s'en porte bien lui et moi.

Ok, le monde ne me semblait pas plus vide quand, n'entendant plus parler du type, je pensais naïvement qu'il avait fait carrière dans autre chose que la chanson, mais bon.

La semaine dernière, il a surgi dans ma radio. Comme j'étais accompagnée, nos bavardages ont couvert le son de la chanson et ça s'est passé (mais diable que c'est douloureux).

Sauf qu'après la chanson, il y a eu commentaires variés de lui et des chroniqueurs sur l'appel d'Alexandre Jardin (les Bleus Blancs Zèbres pour ceux que ça intéresse. Et que le type, déjà pas très sympathique vu de ma paroisse, commence à laisser tomber un méprisant "moi j'aime bien que les types qui écrivent les livres restent à leur place".

Alors là, pour le coup, c'est le "chanteur" qui aurait dû rester à la sienne.

Qu'on aime ou pas Alexandre Jardin, sa vie, son oeuvre, il se trouve que ce type bosse depuis des années sur l'alphabétisation. Oui, ce truc qui permet aux gens de décrypter toute la journée, du panneau indicateur à la profession de foi politique, du contrat de travail au roman qui permet de s'évader un peu.

Un sujet assez majeur, donc, tout le monde n'étant pas né dans un milieu favorisé qui permet de se la ramener avec ses études littéraires (je sais de quoi je cause, je fais partie de ces gens pour qui lire est aussi accessible que respirer).

Qu'Alexandre Jardin manifeste son manque de foi dans la chose politique en disant "regardez, ici on fait bouger des idées et ça marche", c'est plutôt plus constructif que de soupirer mollement en trouvant des bonnes raisons à ne rien faire.

Qu'il soit auteur devrait-il le disqualifier de vouloir apporter sa pierre à l'édifice ?

Qu'il s'empare, justement, d'un rôle de citoyen, parce qu'il a envie d'autre chose (qu'on juge ses idées bonnes, mauvaises, pragmatiques ou idéalistes), c'est plutôt plus glorieux que de soupirer mollement dans la radio en disant que ouais, chacun sa place.

Victor Hugo aussi, qui a quand même fait des changements de cap politiques assez notables pour qu'on les remarque, il aurait dû "rester à sa place d'écrivain" ? Derrière l'écritoire, sors nous un best seller à intervalles réguliers et surtout ferme ta gueule, tu vas agacer le petit Delerm ?

Quoi qu'il en soit, que ce "chanteur" préfère rester à sa place, c'est une chose. Qu'il ait potentiellement lui-même des activités tournées vers le monde qu'il entoure mais qu'il préfère ne pas médiatiser, c'est une possibilité.

Qu'il ait un avis arrogant et définitif sur les gens qui ne font pas comme lui ne fait que me le rendre, si possible, encore plus antipathique...

Du coup je me souhaite une nouvelle quasi décennie sans nouvelles de sa part, mon monde s'en portera mieux.

mercredi 15 avril 2015

Où l'on apprend qui ressemble à qui

Dimanche soir était inhabituel.

Il y avait mon Enchanteur à la maison alors que normalement il travaille. Et un Pablo "même pas fatigué" marathonien, accompagné d'une Krazy Kitty tellement aussi chouette en vrai (et qui a mes chaussures de rêve ou quasi) et rejoints par une Gilda long time no see, venus pour un post post post marathon.

A base de bière, d'hydromel du Gard (oui oui), notamment. Et de la bouteille de vin de Gilda qui devra revenir pour qu'on la boive (parce que l'hydromel, ça tape, tout ça).

Or donc, mon voisin le blond, qui passait par là au moment de l'arrivée des deux premiers, s'est exclamé que "oh, vous venez chez Noé, vous" (au prétexte que Pablo ressemblerait à Noé).

Il faut savoir que si des choses les rapprochent, l'un fait immédiatement penser au soleil, à l'huile d'olive et aux parfums des terres ensoleillées (même quand il fait froid), alors que l'autre ne serait trahi que par son accent, s'il prétendait être scandinave.

Perplexitude, donc, d'autant plus que Noé a recroisé le même voisin hier qui lui a refait la même remarque.

De deux choses l'une. Soit il a pris des trucs. Soit ils se ressemblent vraiment et nous autres gens ordinaires ne le voyons pas.

Ça et l'hydromel du Gard (mais oui !), ça m'en bouche un coin depuis plusieurs jours déjà.

Vivement les mojitos de l'été pour digérer !

mardi 7 avril 2015

Au milieu d'eux

Alertée par le maître sur les enfants qui ne reçoivent pas de courrier, j'ai écrit des lettres pour "la classe", en me disant que ça serait chouette, et que ceux qui n'ont pas de lettres pourraient s'approprier les miennes.

D'ailleurs la dernière est partie ce matin, avec en bonus l'histoire du Ronpiche (qui me fait moins rire en ces moments de sommeil ultra fragile où je dors encore moins, réveillée par les bruits de mon Ronpiche domestique, qui lui dort très bien et ne voit pas le problème...)

J'ai, bien sûr, écrit à ma fille des lettres qu'elle râlera parce que je suis, pour elle, difficile à relire. Oui, j'en ai profité pour écrire au plume, et si j'ai hâte de la revoir, ça va me manquer, ces petits rituels de courrier tous les quelques jours :)

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Samedi c'était marché, et on a fait pique-niquer Lomalarchovitch à la buvette, au milieu des gens, et en plein défilé, de la voisine-copine communiste qui a trollé encore plus aux les élus en représentation (dont le glissant comme un poisson et le menteur comme un arracheur de dents qui se plaint qu'on l'agresse quand on est pas d'accord avec lui).

Au milieu des gens, au milieu de la vie locale, c'était bien.

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Hier après-midi c'était visite d'amis avec leur pitchoune. Le Lutin et elle s'en sont donné à coeur joie, Lomalarchovitch occupé, busy bee, mais super sage au milieu.

J'ai terminé la journée épuisée par leur énergie, mais ravie d'avoir posé mon séant au milieu de cette énergie de vie.

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Finalement c'est ça qui fait du bien : être au milieu de la vie qui vit. Même si ça reste épuisant et donc en mode très limitée pour le moment.