jeudi 30 mai 2013

Et aussi ce qui va

La formation de la semaine dernière. Enrichissante, éclairante. Plaisir d'apprendre. Mise en application facile au bureau.

D'ailleurs j'ai plutôt de la belle activité en ce moment, à part un planning de réu de ouf guedin, je bosse sur de chouettes dossiers, qui prennent forme, ça roule. Fait une présentation qui a cartonné hier, contente de la qualité du travail accompli, tout ça. Jusqu'à la prochaine, mais au moins je vais travailler contente.

Cro-Mi va, dans tout ça, au mieux. Certes, il y a CE pollen qui sévit autour de son anniversaire qui l'a un peu mise à genou malgré traitement, ce printemps (si si, les arbres pollinisent, même avec le temps qu'il fait, m'assure son toubib. On se câline et on se colle et on se dit qu'on s'aime et on rit à des blagues idiotes.

Toujours elle, émue de me montrer l'autre soir qu'elle avait dans sa poche un gravier qu'elle gardait comme un trésor, un petit gravier rond et doux, qui vient de devant la maison de nos ancêtres. Comme un secret, comme une douceur. Elle est incroyable, vous savez ?

Et puis mon amoureux et moi, on se tient fort et serrés dans la tempête, droit debout. Perméables au doute, mais justes, nous nous sentons. Et unis. Et plus forts ensemble. Et, dans tous ces malheurs, bien ensemble.

Les premières annonces émouvantes de mariages de copaings.

Le réconfort, des proches, des amis. Parfois là où on l'espère, parfois inattendu. Mais des mots de soutien qui donnent le sentiment qu'on ne se bat pas pour rien.

Et puis mon nouveau téléphone est arrivé. Youpi, fini les 3 ou 4 redémarrages par jour, j'espère !!

Un jour après l'autre, penser aussi à ramasser les petits bonheurs.

En espérant qu'avec tous ces petits bonheurs on arrivera à trouver des moyens de travailler à celui du Lutin.

mardi 21 mai 2013

Derrière la porte

J'étais à deux, trois mètres de cette porte, et derrière elle se trouvaient mes souvenirs.

C'est faux d'ailleurs.

Si cette porte avait été ouverte, si j'avais eu le droit de la pousser, j'aurais vu derrière de nouvelles couleurs, d'autres meubles, d'autres odeurs.

Il n'y aurait pas eu le fauteuil de mon papy, l'odeur de pipe, il n'y aurait pas eu ma grand-mère dans la cuisine, il n'y aurait pas eu, l'étage au-dessus, mon lit et son édredon, comme ceux des jeunes filles d'antan, ni l'eau de Cologne sur la tablette de mon labavo.

Il n'y aurait pas eu les rires, Monocle et SaNiaise dissertant sur Carmen, Papy tonnant que lui, il apprendrait l'allemand quand ça serait une langue morte. Il n'y aurait pas eu de puits d'amour ou de ficelle fraîche, il n'y aurait pas eu Papa qui m'apprend à faire du vélo sans roulettes dans la rue devant.

Il n'y aurait pas eu mon frère petit, maman, il n'y avait pas mes cours de cuisine, ma grand-mère montée sur une chaise à cause d'une souris dans le garage, les têtards au fond du jardin, les promenades à vélo.

Ils sont dans ma tête, ces souvenirs. Nombreux, accentués, ravivés encore par ce passage sur les lieux où ils se sont fabriqués.

Et la meilleure façon de les faire vivre, c'était de les raconter à Cro-Mi, devant la porte, et tout au long du weekend. Les miens, et ceux des autres qu'on m'a transmis.

Et maintenant qu'elle sait où j'ai appris à casser des oeufs ou à faire du vélo sans roulettes, ou son grand-père, son arrière-grand-père, son arrière-arrière-arrière grand-mère on laissé des empreintes qui vivent dans nos souvenirs, elle est heureuse.

Elle me l'a dit ce matin encore. entre sa fierté d'avoir 7 ans et son essayage de cadeaux, entre un câlin du matin et un rire. Elle est contente de connaître nos souvenirs et d'en avoir vu un bout de décor.

Derrière la porte

lundi 13 mai 2013

La terrifiante histoire de Clara et du Ronpiche (histoire pour ma fille)

Clara ne dormait pas, cette nuit là.

Elle entendait un bruit sourd jusque dans sa chambre. Jusque sous sa couette. Rrrrrronnnnppiche. Rrrrrronnnnppiche.

Elle connaissait ce bruit, c'était signe que l'un de ces terribles envahisseurs avait profité de la nuit pour squatter la maison.

Un Ronpiche.

Elle hésita longtemps. S'enfouir un peu plus sous la couette, terrifiée ? Ou bien partir à la recherche de ce Ronpiche et s'en débarrasser une fois pour toute ?

Clara était une petite fille courageuse. C'est donc la deuxième solution qu'elle choisit. Par précaution, elle enfila son casque de pompier, ses lunettes de piscine, prit sa lampe de poche qui ne marche pas et son épée de pirate. Et commença par faire le tour de sa chambre.

Pas de Ronpiche dans sa chambre.

Très lentement, très doucement, elle ouvrit la porte. Aucun Ronpiche dans le couloir.

Elle entra avec mille précautions dans la salle de bains. Zéro Ronpiche ici. Pas plus que dans les toilettes.

La cuisine était baignée par la lumière des lampadaires, il fut facile à Clara de vérifier que ce satané Ronpiche ne s'y cachait pas non plus. Non, même pas dans le réfrigérateur !

Elle pénétra ensuite le salon. Très lentement, très doucement, elle se pencha pour vérifier sous tous les meubles, derrière toutes les chaises. Pas l'ombre d'un pet de Ronpiche.

Mais le bruit du Ronpiche persistait.

Clara savait qu'elle devait continuer ses recherches.

Elle ouvrit en silence la porte de la chambre de son frère. Elle se fraya un chemin entre les trente-mille-douze chaussettes par terre, les quatre-vingt-douzaines de milliards de jouets en vrac, souleva tout ce qui ne puait pas trop, et se rendit à l'évidence.

Ce crétin de Ronpiche n'était pas là non plus.

C'est en ouvrant la porte de la chambre de ses parents qu'elle sut qu'elle approchait du but. Le bruit du Ronpiche y était plus fort que partout ailleurs.

Elle regarda derrière la porte, sous le lit, toujours pas de Ronpiche... et pourtant, forcément, il était là !!!

Elle comprit alors l'horrible vérité !

Forcément, le Ronpiche était dans le lit de ses parents, et il avait commencé à les dévorer !

Vite ! Pourvu qu'il soit encore temps !

Clara brandit son épée de pirate et commença à frapper partout du plat de la lame en plastique sur la couette, pour déloger le Ronpiche.

La lumière s'alluma et ses parents se relevèrent d'un coup.

"Mais qu'est-ce que c'est que ce bazar, Clara, qu'est-ce que tu fais ici ?"

"Euh, c'est-à-dire qu'il y a avait un terrifiant Ronpiche dans votre lit et il fallait le tuer avant qu'il ne vous dévore et..."

La maman de Clara éclata de rire.

"Tu as raison ma chérie, il y a bien un Ronpiche dans ce lit. Mais il ne veut pas du tout nous tuer ! En fait ..."

Son père s'était déjà rendormi, et de ses narines sortait un...

... terrifiant Rrrrrrrrrrrrrrrronpiiiiiche, Rrrrrrooonnnnnpiche. [1]

Note

[1] Histoire inventée pour Clara pendant les vacances et qui la fait beaucoup rigoler, surtout quand on beau-père ronfle, allez comprendre.

lundi 6 mai 2013

Images et souvenirs

Mon objectif premier pour cette première salve de vacances printanières (car il y en aura quelques autres jours la semaine prochaine, sans compter les deux fériés de celle qui démarre, on ne va pas se laisser abattre), c'était de passer le plus de temps possible avec Cro-Mignonne.

Pour le plaisir, bien sûr, mais pour lui dire aussi, en actes, qu'à défaut d'avoir des solutions rapides et efficaces à ses soucis avec le Lutin, j'étais là, avec elle, pour elle.

Alors en vrac, on a beaucoup cuisiné (elle a fait son premier gâteau en lisant elle-même la recette), beaucoup lu, acheté son premier dictionnaire et quelques "Bibliothèque Rose", rigolé, fait des câlins, fait des changements d'eau pour Oscar le Chieur (y a qu'à voir la photo, ceci est sa production de... trois jours...), installé le nouvel aquarium-cadeau d'anniversaire dans lequel le poisson prendra ses aises le jour J, vu des amies, parlé, parlé, parlé, dit des bêtises, fait des câlins, regardé des quantités industrielles de "Norbert et Jean" et de Dîners presque parfaits, pris l'air un peu, mais pas trop, parce que météo et allergies se sont relayées pour lui pourrir les bronches. Collé des dizaines de vignettes Panini. Fait des blagues drôles et d'autres d'âge bête (oui, on est en plein dedans. Oui, toutes les deux). Ri d'un tricot dont l'une des couleurs part en biais et pas l'autre.

On a pleuré un peu aussi, dans un accès de chagrin de "c'est trop injuste je veux qu'il arrête". On a passé du temps à trois avec l'Enchanteur.

On a fait des câlins (oui, encore d'autres).

Et hier je l'ai déposée chez son père pour une semaine.

J'ai un énorme trou en forme de ma fille dans le cœur, depuis.

Mai 2013 Collages

Mai 2013 Oscar

Mai 2013 Tricot

Mai 2013 Repas