Contrastes.
Vendredi, nous avons passé deux heures et quelques dans une salle d'embarquement, puis plus de trois heures dans un avion, sans jamais être sûrs que nous partirions. Parfois il y a eu la tentation de repartir, d'aller se rouler en boule sous la couette.
Mais la perspective d'être attendus si amicalement en Toulousie nous a donné du courage, et c'est épuisés mais heureux que nous nous sommes couchés à pas d'heure. En ayant pu finir L'écharpe, grâce à toutes ces heures de temps libre subitement procurées par la neige et les aéroports de Paris !
Samedi, il y a eu gastronomie. Et marche avec les amis.
A chaque fois que je suis à un endroit où plein de gens ont envie d'un monde meilleur, j'ai quelques minutes, comme ça, où les larmes me montent avec les frissons, une sorte d'émotion intense à se sentir pas seul dans ses rêves et ses espoirs [1].
Et puis j'ai cajolé un petit bout de vie baveux et serré dans mes bras sa maman, on a dîné comme des rois touchés pas de jolies attentions, et puis brunché le lendemain dans les rires et la bonne humeur qui aurait été totale si on avait pas dû, en dernière minute, s'acheter des billets de train plus tôt pour cause de vol annulé, et les remplaçant trop tard et menacés.
C'est sûr, 6 heures de train sur les strapontins d'entre-voitures bondés, accompagnés par les voyageurs d'un autre train, lui annulé, c'était long.
C'est sûr la fin du retour sous la neige c'était le "trop" de trop.
Mais nous retrouver tous les quatre bien au chaud.
Se dire que quand même, on a fait des choses belles, et des choses importantes.
Il était bien, ce week-end, quand même. Malgré les contrastes.
Merci les coupaings.