vendredi 17 février 2012

On m'a volé ma réunion !

La semaine dernière j'ai pu, grâce ou la faute à mes microbes, aller accompagner et chercher Cro-Mi à l'école plusieurs fois, ce qui n'est pas du tout dans nos habitudes quotidiennes, la faute au travail et toutes ces sortes de choses.

Jeudi dernier, donc, la maîtresse me dit que "oh ! justement !" elle m'avait mis un mot dans le cahier pour dire qu'elle organise une réunion pour la remise des livrets (première période).

Mais qu'en ce qui concerne ma fille, elle n'a rien à me dire.

Rien à me dire ?

Non, tout va très bien.

Je me dis qu'elle me voit bien lorgner sur le créneau de 18h15, que ça l'arrangerait que personne ne le prenne. Qu'elle pense me faire plaisir.

Moi je trouve que c'est triste, un élève dont on a rien à dire. Ok elle "marche bien". Mais alors ? Elle préfère la peinture ou les collages ? La poésie ou les maths ? Ou tout ça à la fois ? Et est-ce qu'elle tarit ses incessants bavardages, le temps de la classe (non, d'ailleurs, première petite remarque inaugurale d'une, présumons, longue série sur ce sujet sur le livret).

Bref. Je vois bien où elle voulait en venir, pour son confort et ma flatterie, mais moi ça m'attriste, vraiment, qu'elle n'ait rien à me dire, cette enseignante. Pas pour ma fille : je sais pas mal ce qu'on peut en dire. Pour elle. C'est pas bon signe sur le choix de son métier...

jeudi 22 décembre 2011

L'année prochaine, je te dis...

Ca fait des mois que ça m'agace, que ça me pèse, que ça m'horripile...

Quand le père de Cro-Mi prend ses vacances d'entrée de jeu, sachant très bien quelles seront les miennes et que ça se marche dessus.

Quand il se prend 15 jours pour un voyage au bout du monde mais qu'il "n'arrive pas" à faire plus qu'un pont pendant le reste de l'année pour elle.

Et que du coup, la moitié des vacances scolaires qu'elle pourrait passer avec son père, Cro-Mi les passe au centre de loisirs. Et qu'on se partage chichement le peu qui reste.

Ca me pèse parce que ça lui pèse à elle, qu'elle aimerait bien passer plus de deux ou trois jours d'affilée avec lui.

Et ça m'horripile parce qu'à ce compte il est bien facile de dire qu'elle lui manque, qu'il aimerait la voir plus souvent. Sauf quand ça perturbe sa vie de célibataire qui profite, en fait.

Alors l'autre jour, je faisais l'avocat de ma fille, je lui disais que j'aimerais bien qu'il se penche sur un calendrier, qu'il relise les mails où je lui indique mes dates pour éviter de prendre les mêmes congés. "J'ai pas eu le choix". Imparable.

Et que Cro-Mi aimerait bien passer du temps avec lui pendant ses vacances, que ça serait bien pour elle s'il pouvait s'attacher à la prendre pendant ces vacances auxquelles il "a droit", et surtout dont elle a besoin, envie. Et lui aussi, si j'en crois les paroles.

Sauf qu'il ne peut pas ! Trop de boulot ! Trop de choses à faire ! Trop de contraintes dans son équipe ! (et pour partir au débotté au bout du monde, là, y avait moyen. Oui, pile pendant les vacances de la Toussaint).

Alors je fais le disque rayé. Je lui dis qu'il punit tout le monde : lui et surtout, notre fille.

"L'année prochaine, je te dis... j'aurais moins de travail et je pourrais prendre des vacances".

L'année prochaine, oui.

J'espère que oui. Au temps pour le temps perdu ? Et... Comment vous dire que je n'y crois qu'à moitié ?