Il y a souvent, au café qui me nargue chaque jour de bureau parisien à la sortie du métro, une dame âgée, assise seule.
J'avoue la guetter du coin de l'œil, l'envie me travaille de l'attraper en photo par la fenêtre.
Hier matin je sortais du métro et mon appareil de mon sac, commençais à chercher mon bon réglage, et puis, levage de nez, me voici à la regarder me regarder, elle, un sourire éclatant aux lèvres.
Je lui ai souri en retour, elle m'a fait un grand "bonjour" de la main.
Voilà pour ma discrétion légendaire, on dirait que, si j'ai repéré ses habitudes, elle a repéré mon manège.
J'ai failli lui demander, par geste, moi dans la rue, elle dans le café, si je pouvais la prendre en photo. J'ai hésité un quart de seconde, mon envie initiale était de la prendre naturelle, et puis je n'étais pas prête pour cette conversation muette, même si très amicale. Alors je suis partie et j'ai fait d'autres photos.
Depuis, j'y pense et je me dis que ça serait chouette, d'avoir son regard vers moi, aussi, ce moment de connivence matinale. Pas l'idée initiale mais quelle idée n'évolue pas ?
Demain. Peut-être.
Commentaires
Ça m'est arrivé, une fois, j'avais alors montré ostensiblement l'appareil au quidam que je souhaitais photographier et il m'avait donné son assentiment d'un mouvement de tête. Je me souviens, c'était un artisan derrière la vitrine de son échoppe, en train de fabriquer ou réparer une marionnette (de mémoire), à Lyon il y a quelques années.
Ça fait de chouettes interactions je trouve, ces moments.
Et pi ça fait un billet avec un zeugma aussi ! 🤩
Je ne sais pas si le père était aussi con que le fils, mais — forcément — à te lire c'est ça qui me vient : Aujourd'hui peut-être, ou alors demain.
(Je venais pour le zeugme mais Orpheus m'a doublée.)
Je venais aussi pour le zeugme, merdalor !
Franck oui ! J'allais même jusqu'à envisager d'entrer lui montrer la photo après :) Mais ça implique qu'elle soit environ montrable !!
Orpheus merci de l'avoir savouré.
Kozlika aucune idée sur la fréquentabilité du père. Il y a une histoire autour de ce café (dans ma tête), attends, ça commence là et ensuite là. Yapuka écrire la chanson.
J'adore les gens qui viennent pour le zeugme !
Alain K. ah, que ferait-on dans la vie sans quelques amis bien choisis amoureux des figures de style ?
Kozlika, Alain K. > 😈
Orpheus on ne chahute pas, on créé une secte d'adorateurs du zeugme. Alain s'occupera des pasteis, toi des cannoli, Anne et moi on goûte.
Orpheus : On est en train de se faire avoir, non ?
Mais non Alain K., on fera des miams réjouis qui vous réchaufferont le coeur !!! (E posso fare la pasta)
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