Hier soir, j'ai déposé le peut-être futur docteur N au milieu d'un champ d'avions.
Ou, plus clairement, on a pris la bagnole et affronté deux heures de bouchons pour arriver à son hôtel, proche de son lieu d'examen pour aujourd'hui et demain, à Villepinte (son parc des expos, rien d'autre, enfin pas qu'il m'ait été donné de découvrir).
C'est assez chouette dans une vie de parent d'enfant grandi de pouvoir se rendre utile.
Je m'explique, ce môme a bossé comme un damné depuis le mois de septembre, sur des sujets auxquels je ne comprends pas grand chose. Alors à part me laisser raconter ses cours pour l'aider à mémoriser et un appui logistique, je ne lui suis d'aucune aide ; il est désormais dans une tranche de vie où il est désormais seul face à son destin. Oui, je suis dramatique si je veux.
Alors quand le RER B est en grève et me donne l'occasion de faire un truc pour lui, je me précipite. Histoire de. C'est dur, l'impuissance.
Bref, on a écouté de la musique, il a laissé ruisseler une part de stress sur moi. Je l'ai accompagné jusque dans sa chambre, on a regardé quelques avions nous passer juste au-dessus.
Et puis je l'ai serré dans mes bras, lui ai dit que je l'aimais et l'ai laissé seul avec ses dernières révisions. Comme un grand qu'il est. Alors qu'on se souvient tous de ce moment où il n'était qu'un petit mammifère au creux de mon bras, avant-hier, à peine.
Son sens de l'organisation a largement dépassé le mien (qui n'est pourtant pas en toc).
Je suis époustouflée par sa maturité devant la charge de travail, son endurance, sa résolution. Moi, à 18 ans, j'étais très occupée à lire beaucoup de livres, écouter beaucoup de musique et essayer beaucoup de garçons. Et même maintenant... sans parler de cette fibre scientifique tout à fait inédite dans la famille.
Bref, cet enfant force mon admiration.
Alors je me rends utile comme je peux et surtout : je lui fais confiance. Il n'a tellement plus besoin de moi pour savoir quoi faire. Il me reste à l'aimer.
Commentaires
C’est un si joli texte… Tous mes vœux de réussite l’accompagnent ☀️
Je ne peux que soutenir ton propos et sourire : nous avons profité que jeune adulte passe des examens au parc des expo de Villepinte un matin du mois d'avril pour le voir. Prétextant un appui logistique pour passer du temps avec lui alors qu'il vit à l'autre bout de l'Europe. ;-)
Merci Sylvie ! J'ai hâte pour lui que ça soit fini. Quoi qu'il arrive, il n'aura plus jamais cette année-là à vivre...
fipaddict ahaha nous ne sommes plus que prétextes. Profitons.
On va croiser les doigts dans ce cas :-)
Franck merci pour lui (d'autant que ça dure deux jours donc si on peut se relayer pour éviter l'arthrose)
Comme Franck qui m’a devancé, yapuka croiser les doigts… Même s’il semble avoir tous les ingrédients de la réussite, un peu de bonnes ondes et de sorcellerie blanche ne peut pas faire de mal. On sait jamais, si ça marche…
Orpheus oui, surtout qu'entre le dernier admis et le premier recalé il y a... rien ou quasi.
On croise on croise, je prends la suite de Franck et Orpheus.
croisage itou (nan le halgus valgus ne compte pas comme un croisage d'orteils !! ;) ) et bisage au passage :*
On croise tout !
bon ben croisade de doigts multiple ;-)
Tomek je vais faire un tableau de suivi !
mel'o'dye merci et bises aussi !
Joelle on est priés d'envoyer des ondes divines pour la physique, là ! Merci !
Merci pour lui Gilsoub !
Je pense que c'est de toi que je tiens ce qui suit (en tout cas, je te l'attribue) : Le fait qu'on fait tout pour faire grandir nos petits, les armer pour leur autonomie, bref leur faire pousser les ailes et on est quand-même étonné de les voir prendre leur envol. Sans doute parce qu'ils ne le font pas uniquement avec ce qu'on leur a transmis. C'est aussi ce qui nous rend fier d'eux.
Bref, des bonnes ondes aussi, pour sa réussite !
sLeAbO et oui, j'ai été frappée à quel point ils avaient déjà une personnalité dès les premiers jours... et ça s'amplifie ! Merci pour lui.
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