Je ne sais pas d'où me vient ce goût du cinéma.
Maman nous emmenait voir le Disney rituel des vacances scolaires, mon père n'aimait pas aller au cinéma où, disait-il, on ne lui servait pas son whisky dans la salle. C'est un argument d'autant plus curieux que je ne l'ai jamais vu boire un whisky devant un film à la maison. En revanche je l'ai vu ronfler tout au long de "2001, l'Odyssée de l'espace" qu'il nous avait emmené voir à La Rochelle lors de vacances dans le coin[1]. Le film, à l'époque, m'était un peu passé au dessus de la tête (je devais avoir 10 ans, mon frère presque 5 de moins).
On a vu E.T., aussi, avec ma copine Géraldine, je crois que c'était mon premier film qui n'était pas un dessin animé, on devait avoir autour de 7 ans. J'avais plongé tête la première dans l'histoire, un peu trop, d'ailleurs, longtemps j'ai cru qu'ET se planquait sous mon lit et qu'il allait m'attraper la cheville quand j'allais en sortir. J'étais d'accord pour l'aider mais rétive à l'idée de le toucher. On m'appelait parfois Miss Chochotte, à l'époque, allez comprendre le lien.
Mais bon. Pas vraiment un marqueur de mon enfance. Un peu plus, plus tard, en fin de lycée, pendant la fac. Puis différents sur les films à voir avec le père de mon aîné, lorsque nous n'avions pas encore d'enfant. Puis enfant petit, plus de cinéma. L'année où j'ai été seule, je m'arrêtais souvent, un week-end sur deux, au cinéma du Forum des Halles pour une séance avant d'aller récupérer Cro-Mi et voiture chez son père, alors de l'autre côté de Paris. C'est pratique de mettre un ciné là où on fait son changement de train.
Puis compagnon à vie décalée, enfants petits, puis nouveau bébé, etc.
Ca fait donc assez peu de temps que je peux voir, au moins un week-end sur deux et parfois en laissant la marmaille en plan, le film que je veux au moment où je veux et je savoure ce moment avec bonheur et gourmandise. Normalement, ça devrait aller en s'améliorant, avec le temps, cette perspective me réjouit.
Et tant mieux quand le film me transporte, évidemment, mais juste la joie de choisir sa place, de s'installer bien calée au fond d'un fauteuil rouge (parfois gris ou noir, mais souvent rouge), de voir le grand écran, c'est une fête.
Note
[1] Mon arrière-grand mère habitait Fouras où nous nous rendions au mois d'août, on s'échappait dès qu'on pouvait du voisinage de ma grand-mère, c'était les rares fois de l'année où il venait avec nous au cinéma. Depuis quelques temps ils y vont bien plus souvent, mais à l'époque ça n'était qu'un loisir d'évasion, pour lui.
Commentaires
Ah bah pareil… Les Disney de Noël à Rosny2 ou au Grand Rex si j’avais bien travaillé à l’école… Il y a eu ET également… Me souviens aussi du 007 Rien que pour vos yeux et de Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ… Du grand art ! 🤭
ET... combien fois l'ai-je vu ? Des dizaines sans aucun doute, puisque j'étais à l'époque ouvreuse de cinéma (oui cela existait encore, et je vendais à l'entracte des glaces et des bonbons). Mon fils, lorsqu'il l'a vu pour la première fois, tout petit, a été totalement terrifié par ET, et n'a plus jamais voulu le revoir 😅
Orpheus on se rattrape depuis !
Valérie de Haute Savoie ah oui, c'est effectivement une façon de voir les films autant qu'on veut... et même plus ! Je le comprends ! Je n'ai jamais osé le revoir !
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