En ce moment je dis majoritairement "oui" aux propositions qui surgissent, signe assez certain que, bon an, mal an, les choses ne vont pas trop mal.
C'est ainsi que sur un décision qui datait de quelques heures, j'ai retrouvé samedi quelqu'un qui est très important pour vous. Hein ? Pour nous ? vous exclamez vous de votre côté de l'écran. Oui. Il existe quelqu'un qui vous relie tous et que vous ne connaissez pas, aucun d'entre vous.
C'est celle que j'appelais ma "marraine de blog", il y a quelques années. Celle que j'ai lue un jour, puis deux, en y revenant sans cesse, au début des années 2000. Celle qui a fait le lien entre l'idée de blog et de "tiens, si moi aussi, j'essayais ?"
Pourquoi ? Nos vies étaient assez différentes, à l'époque, mais il y avait en elle comme en moi ce mélange de tourbillon d'émotions, d'incertitudes sur l'usage qu'on devait leur réserver, et un humour qui me fait toujours rire, 22 ans et quelques après.
Et, comme vous le savez, elle a changé ma vie. En écrivant sur internet, j'ai non seulement économisé une fortune en psys de tous genre, mais aussi trouvé à quelques clics des gens avec qui j'arrivais à fonctionner, avec qui on se disait "oh ! moi aussi". J'ai rencontré des gens, plein, dont un nombre certain fait toujours partie de ma tribu, certain(e)s de façon très rapprochée. Mes amis, ma famille d'élection.
C'est curieux parce qu'avec elle, on ne se connait finalement pas tant que ça et pourtant on est liées depuis presque la moitié de nos vies par ce fil. Alors oui, peut-être, si je ne l'avais pas croisée elle, l'envie serait venue autrement. Ou alors pas du tout et ma vie serait alors très différente d'aujourd'hui. Comme j'aime bien ma vie, quand je pense à elle, je pense "merci". Et j'aime penser qu'elle était la seule à pouvoir faire ça.
On s'est retrouvées après une longue absence et je lui dois encore un merci d'être venue me débusquer.
Et puis surtout, on a passé un bon moment (on est entrées dans un monde où quand tu achètes des livres, on t'en offre d'autres, ce qui est mon monde préféré entre tous ou presque).
Au moment où elle est repartie j'ai constaté que j'avais un message de ma "cousine" (pas du tout de mes cousines germaines qui crèveraient plutôt que de m'adresser la parole, et vu ce qu'elles ont dans la tête.... je leur retourne le compliment, non, donc, pas MA cousine, mais la femme du cousin de mon ex).
Une cousine pas cousine mais avec qui on s'entend bien et on a décidé de garder le titre quoi qu'il arrive. Elle était de passage à Paris, je n'en étais pas encore repartie, un coup de tête, un de ligne 4 - et deux déclarations (un hommage de style à une nonagénaire, et une de quasi amour à une femme splendide qui aurait presque pu me convaincre de m'intéresser de plus près à la grande cause lesbienne), nous voici dans un café à rattraper, là aussi, les dernières nouvelles.
Et c'est donc trempée par la pluie parisienne, puis banlieusarde que je suis rentrée chez moi, treize mille pas et plus de douze heures après en être sortie.
J'aime bien, quand la dernière minute vient mettre de la joie dans la vie.
Commentaires
Happy pour toi
J’aime bien quand tu partages avec nous ces doux et chouettes moments. La découverte des blogs est pour moi un grand moment d’exaltation ! Cela m’a portée et m’émeut encore !
Des bises amicales et affectueuses
mibairness merci !
Anita oui, exactement. C'est fou comme ce "petit outil" a changé nos vies (que les haters nous haïssent, on s'en tape).
Beau souvenir ces débuts de blog et comme tu as raison, cela remplace un psy !
Pour ma part j'ai perdu de vue celle qui m'a donné envie de bloguer, non par ma faute, c'est elle qui a décidé de ne plus répondre et de ne plus bloguer.
Mais j'ai moi aussi rencontré des blogueurs et blogueuses uniques. C'est presque naturel puisque nous aimons écrire et aussi lire, en tout cas ceux qui m'attirent !
Louisianne je n'aurais jamais cru, en cliquant sur les boutons pour démarrer le tout premier, que ça serait aussi grand que ça dans ma vie, et j'en suis toujours ravie.
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