A l'hôtel, ma chambre était au 4e et dernier étage, et pour ceux qui se demanderaient, même moi je peux me prendre la pente du toit en m'allongeant un peu vite, oui. Ma fenêtre, ce matin, montrait des traces d'une activité météo intéressante...

Petit déj (pas dingue) animé par une discussion très chouette avec l'homme en charge. Il faut dire, il a commencé par m'épater en prononçant mon nom correctement. Ce que je ne pensais pas possible pour un néerlandophone, du premier coup et sans élan. Ce type, je crois que son métier, c'est d'être sympathique, il le fait très bien. En plus de dispenser de très bons conseils pour la visite de la ville.

Et me voilà dans la rue, avec des vélos, des toits, des voitures, couverts de neige. Vite au Rijksmuseum pour se mettre au chaud / à l'abri, car il continue à tomber un truc froid du haut qui ne me dit rien qui vaille. On dirait bien que juste le jour où on aimerait qu'elle se trompe, la météo a raison.

Le Rijksmuseum, c'est un (des) bâtiment(s) magnifique(s), où, là encore le confort du visiteur est de mise. J'installe mes affaires dans un casier et je pars à la découverte de ce que le musée a à offrir. A ce sujet, mon conseil, qui doit aller de soi et valoir partout dans le monde : levez vous tôt et allez directement à ce qui vous intéresse le plus. Vous aurez le musée quasi pour vous tout seul et c'est une sensation magique.

L'étendue des collections est immense, c'est un peu comme le Louvre, inutile d'essayer d'en faire le tour en deux heures. J'avais mis une grosse priorité sur les régionaux de l'étape, Rembrandt et Vermeer en tête (et un petit coucou à Vincent qui était là aussi).

J'en ai bien profité, dans le calme. Sauf ce moment improbable avec une japonaise... euh... survoltée, qui a visiblement trouvé que je ressemblais beaucoup à "La laitière" et que ça a amusé pendant de longues minutes (je dois avoir le type flamand, que voulez-vous. D'ailleurs c'est vrai qu'on m'adresse facilement la parole en néerlandais. Donc si vous pensez à moi en mangeant du yaourt, pas d'inquiétude, vous allez bien, c'est juste une affaire de ressemblance dans les yeux d'une japonaise).

Et puis il a bien fallu repartir. J'ai beaucoup douté de mon plan A (l'alternative impliquait de prendre les transports pour me rapprocher au max de la gare mais ça m'aurait fait beaucoup de temps sur place à ne rien faire sauf errer dans les rues pluvieuses) ,puis j'ai suivi mon programme initial. Partir à pied vers le Bloemenmarkt (marché aux fleurs) sur le Singel[1], en profiter pour acheter du fromage à touristes de luxe pour les enfants (je savais, de la dernière fois, qu'il y a une boutique sur trois qui vend du fromage dans cette rue). A vrai dire je savais aussi que le marché aux fleurs est un peu surcoté, il s'agit d'une enfilade de boutiques sur l'eau qui vendent, majoritairement, des bulbes. A planter à la bonne saison, donc pas maintenant. Mais le lieu est pittoresque et joli et j'ai un bon souvenir du fromage.

Comment vous dire que c'était humide, comme promenade ? Et venteux. La quantité de photos prises en route s'en ressent largement, il était techniquement impossible de se passer de parapluie, de le tenir d'une main, de l'empêcher de se retourner de l'autre et de prendre une photo avec la troisième. Et ce malgré veste déperlante et coupeuse de vent, pleine de poches. Sans parler des engelures possibles. De toute façon, au bout de la première journée, je suis arrivée à une conclusion géométrique. Il y a mille et une raisons de ne pas prendre de photos droites. C'est chiant, ça fait du boulot en recadrage et retouchez. Mais en plus RIEN n'est droit à Amsterdam. Absolument rien. donc démerde toi pour avoir un truc environ vertical plutôt au milieu et pour le reste, le monde s'en remettra. Voilà, c'était le résumé d'Amsterdam en photos, passez votre chemin si vous avez envie de donner un cours de verticalité.

Une fois le fromage acheté, j'ai encore hésité entre prendre le métro pour la station qui me séparait de la gare ou un promenade d'une trentaine de minutes pour arriver au même endroit, mais à l'air libre. Mon dibbouk doit toujours être en pleine forme, car j'ai opté pour la version pédestre. Ou alors je suis complètement masochiste. Bref, je suis remontée à pied, trempée comme une soupe, allant de coins de trottoirs qui sentaient les herbes de Provence à un autre. Quasi personne dans les rue, pas mal de commerces fermés, c'est une autre idée du tourisme de l'extrême que je me fabrique. En tout cas je salue deux points positifs :

  • J'ai attrapé un bonnet au vol en partant hier matin en me disant "au cas où". Je m'en suis remerciée avec ferveur tout au long du week-end.
  • Ces petits moments pénibles c'est super, ça te donne envie de rentrer te mettre au chaud chez toi. Ce qui ne me serait peut-être pas arrivé sinon, allez savoir.

J'écris ces mots dans le train qui me ramène, sous les yeux curieux et attentifs d'un très gentil bear qui ferait les délices de quelques copines. Pas sûre d'arriver à uploader des photos pour le billet avec le wifi de l'eurostar qui est cahotique et mou du genou à la fois, mais j'ai mis les quelques nouvelles dans l'album d'hier : il est ici.

Note

[1] Calmez-vous tout de suite, c'est un des canaux d'Amsterdam, pas un mec célibataire.

Commentaires

1. Le dimanche 5 janvier 2025, 16:56 par Laurent

Tu n'as pas pris du fromage qui pue au moins ? Je dis ça pour le voyage (wink)

2. Le dimanche 5 janvier 2025, 16:58 par Sacrip'Anne

Laurent mais non, voyons !

3. Le dimanche 5 janvier 2025, 19:24 par Lysa

C’est bon de lire que tu as profité malgré la météo…
Bon retour chez toi !
Des bises du Nord où il faisait moche moche moche

4. Le dimanche 5 janvier 2025, 20:10 par Sacrip'Anne

Lysa j'ai vu en passant !

5. Le lundi 6 janvier 2025, 11:12 par Orpheus

Même avec le niveau dans le viseur, je suis pas foutu de prendre une photo parfaitement droite. Alors souvent, j’exagère volontairement l’inclinaison. On croit que c’est pour donner un style, mais non, c’est juste pour gagner des heures de recadrage ! #Astuce

On sent bien dans tes deux billets que tu as kiffé ce week-end, même malgré une météo qui n’y a pas mis du sien. Et donc ça fait plaisir à lire.

6. Le lundi 6 janvier 2025, 12:08 par Sacrip'Anne

Orpheus y a un copain qui m'a surnommée "une autre verticale est possible" (ou une autre horizontale, ça dépend des jours). Oui, j'ai aimé :) (Y a un truc sur le couvent à ce sujet !)

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