J'allais commencer en disant : "Quand la vie ne va pas complètement comme on voudrait". Mais non. Cette recette peut être utilisée absolument tout le temps, même quand tout vous sourit [1]. Il est possible toutefois qu'on en ait encore plus besoin dans certains moments que dans d'autres alors... rêvons.
Que faudrait-il pour fabriquer du joli ?
Si le soleil se pointait, ça serait bien. Pas totalement indispensable, on ferait quand même, sans lui. Mais sa présence insolente et, n'ayons pas peur des lieux communs, lumineuse, pile au bon moment, serait un plus. Surtout en sortie d'hiver, quand on a bien fait le plein de sombre, de nuances de gris et d'humide.
Il faut du beau, aussi. Du paysage, de l'architecture. De l'art. Que l'œil puisse se poser dessus et s'illuminer de joie, s'interroger, râler, s'enthousiasmer.
Dans mon cas, et je comprends absolument les gens qui n'éprouvent pas cette nécessité, c'est bien s'il y a des gens (pas BEAUCOUP de gens, souvent, à l'unité). Ils peuvent être de nature un peu étrange, comme ceux dont on retient dès le début des choses inaccoutumées, ou pas, comme vous voulez. Pour moi, c'est plutôt oui. Pour fabriquer du joli, il faut des sourires, des rires. De la curiosité, quelque chose de l'ordre de l'addition de nos énergies qui donne une atmosphère dont on ressort avec le sourire et qui flotte un peu autour pendant un moment.
Du bon manger (oh que je vous plains, gens pas gourmands), du bon boire.
Des bêtises qui resteront longtemps accrochées à un souvenir, des choses plus ou moins sérieuses qui prendront du temps, sans doute, à être racontées au moins en partie.
Et puis, comme je suis une sauvage rebelle qui ne s'ignore pas tout le temps, ça serait bien de piquer un peu de temps à la productivité capitaliste. D'être l'artisan d'un morceau de liberté dans un bout de semaine habituellement peu dédié au plaisir. Fabriquer un bout de week-end au milieu de la semaine, en somme. Quelques heures de vacances piquées au sens du devoir.
Un peu d'arpentage, des endroits qu'on aime. Ou à découvrir, je ne suis pas chiante (pas sur ça).
Ça ne serait pas bien, de se fabriquer un coin de joli au nez et à la barbe des gens sérieux ?
Note
[1] ça arrive combien d'heures dans une vie, finalement, que TOUT aille bien en même temps, d'ailleurs ?
Commentaires
Je lis tes billets en groupés et je ne sais plus ce que je commente. Globalement, j’aime te lire, ça dessine souvent un sourire sur mon visage, pas toujours le même. Tendre souvent, franchement amusé parfois. Et aussi une envie grosse comme le monde de te retrouver en vraie. Je t’embrasse.
Luceluciole, c'est fou parce que moi aussi, j'ai envie de te retrouver en vrai ! Je t'embrasse ma belle.
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