(Non, je ne parle pas de ma mère, elle va aussi bien que possible vu les circonstances et vient de m'envoyer un SMS)
Il y a quelques semaines (? mois ?) j'ai fait un rêve étrange, bien que parfaitement réaliste. L'une des personnes qui me fait du bien m'attendait, délicieuse surprise, à la sortie du métro, dans le froid piquant d'un matin d'hiver, pour un café avant de démarrer nos journées respectives.
Rien d'affolant. Rien de prémonitoire non plus, au vu des 7 894 raisons pour lesquelles ça n'arrivera pas.
Sauf que mon cerveau, ce tordu, a commencé à raisonner en baignoires remplies par des robinets qui fuient et en trains qui se croisent - ou pas - pour m'expliquer que non, ça n'arrivera pas. Parce que si généralement j'arrive par Liège et repars par Saint Lazare, j'y transite très tôt. Qui se lève et travers Paris pour aller prendre un pauvre café à peine avant 8 heures du mat, dites moi ? Personne.
En plus, il suffit d'une ligne 13 récalcitrante pour que je change d'avis et arrive, finalement, par Saint Lazare ! Ou que, comme ce matin, la rame se plante à Place de Clichy pour ne pas en repartir, ou pas tout de suite, et que je décide de m'octroyer une promenade dans la nuit parisienne. Et même si j'arrive bien à l'endroit prévu, il y a une fourchette d'une bonne quinzaine de minutes, sans compter les effets Ile de France Mobilités, dans laquelle je peux arriver.
Pof, on se loupe. A presque tous les coups on se loupe, finalement. Le drame (mon cerveau est une drama queen).
(D'ailleurs, pour votre gouverne, la rue Moncey est fermée pour cause de travaux, ces jours-ci. Si vous voulez vous offrir un moment insolite à Paris, je vous recommande donc de la prendre en marchant, d'un pas décidé, bien au milieu de la chaussée, le manteau flottant au vent derrière vous. C'est tellement kiffant que les passants vous sourient, c'est dire).
Bref. Nous n'explorerons pas les 7 893 raisons beaucoup plus sérieuses pour lesquelles ce moment n'existera jamais que dans mon rêve, cette nuit-là.
Mais quand même, à chaque fois que j'émerge, essoufflée, des 5 volées de marches qui mènent du quai à la surface, il me semble voir une absence qui a pris sa forme.
Croyez en vos rêves, qu'ils disaient. N'importe quoi.
(La prochaine fois je vous parle de mon chat qui est un mec toxique ou des goûts musicaux de mes voisins Polonais, ça sera plus raisonnable).
Commentaires
J'aime bien quand tu rêves comme cela !!!
Que même cela peut devenir une réalité...je sais je l'ai vécu...
Hihihi, plus de chance de te rencontrer pas à midi et surtout pas à l'impromptus :-)
la mume oh, joli ! Non, je ne crois pas, mais ça n'est pas grave !
Gilsoub héhéhé.
il y a un "pas de trop"... Si j'ose dire (et si l'antispam me laisse passer !)
Mais oui regarde, Gilsoub, comme à la parade !
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