Constat de ce matin : comment est-il possible qu'on ait déjà un petit être qui mange des trucs de grand (avec voracité) et aspire à s'assoir (avec ténacité) ? Qui Da-da-da-daou à tout va et avec qui on tient de grandes conversations à base de prrrrrrt avec la langue (hilarant !) ? Alors qu'il est né il y a 12 minutes et demi environ (ou plutôt 4 mois et demi, mais c'est pareil, à l'échelle de l'humanité, non ?)
Cette cavalcade du temps. Pourtant on sait. Ça passe vite. On le sait parce qu'on l'a vécu une fois, ou plusieurs, parce qu'on nous l'a redit, mais rien à faire. Ça passe encore plus vite que ça. Nous aussi on le dira, aux nouveaux parents, de nouveaux bébés, profite, ça passe si vite.
Et ils nous maudiront, les nuits à 10 réveils, les jours de colique ou de pleurs incompréhensibles, les semaines de changement de rythme.
Et puis un jour ils se retourneront et diront comme nous, et vivrons comme nous, et diront aux autres. Profite, ça passe vite.
Encore plus la deuxième fois, j'ai l'impression. Sans doute parce que l'aînée de ma couvée est en mode pousse rapide (en alternance avec de brèves réclamations de plus de môman, qu'elle s'empresse d'oublier parce que c'est l'heure de Pokémon ou de lire le Club des 5 ou la cabane magique). Bref.
Happés par le temps qui cavale et happy des moments qu'on saisit au vol.
Ces bébés qui poussent comme de la mauvaise herbe nous datent et nous horodatent à toute allure, mais qu'il est jouissif et bon de les voir pousser, comme ça, au rythme trépidant de l'instinct de vie.
Commentaires
Tellement vrai. Profitons.
Stéphane et réjouissons-nous : toi et nous, je crois qu'on est très aptes à ça ;)
Et moi pourtant, je n'ai toujours pas ce sentiment avec mon enfant... Est-ce parce que je ne travaille pas et que je passe donc un temps quasiment complet avec lui (loin de moi l'idée de prétendre que c'est mieux pour lui, je n'ai pas eu le choix) ? Ou alors c'est en raison de sa manière d'évoluer. J'y pensais l'autre jour... Il passe du "rien" au "tout" sans entre deux. Pour la marche, il n'a pas fait de quatre pattes, il n'a pas commencé par s'accrocher aux meubles... Il était en position assise et puis un jour, soudain, il a marché directement sans tâtonnements antérieurs. Il ne savait pas faire tel puzzle au premier essai, il n'a plus voulu y jouer, et puis un mois après il le ressort et le complète sans hésiter alors que je ne l'ai pas vu s'entraîner. Etc. L'avantage, c'est qu'il nous prend toujours par surprise (pratique pour être sincèrement applaudi à chaque succès), mais entre deux réussites il y a cette (fausse) impression de stagnation. Bon après, faut dire que c'est la phase "bébé" qui m'a paru interminable, paradoxalement puisque c'est le moment où ils progressent le plus rapidement compte tenu de la situation de départ.
En tout cas, je n'en suis pas encore à pouvoir dire sincèrement à de jeunes parents que "ça passe vite", je suppose que ça viendra un jour, inévitablement...
Et sinon, ce bout de phrase : "au rythme trépidant de l'instinct de vie", je le trouve très joli (au niveau de la sonorité), et très juste (malgré tout).
Avec mon premier je me suis dit "mais que ça a passé vite !", et puis mon second est arrivé. 6h après sa naissance il se retournait seul sur son matelas, à 2 mois et demi il tenait seul assis dans son parc (j'ai des photos, tant je peine moi-même à y croire), etc etc etc. Alors le concept du "ça passe trop vite" je l'ai pris de plein fouet. Je n'ai pas pu savourer le fait que c'était mon petit dernier, je n'ai même pas vu à quel moment j'ai eu un bébé à m'occuper, bercer, un tout petit, tu sais.. juste un tout petit qui dépend de ses parents. Il n'a pas su être petit, il a juste voulu être un grand, tout de suite.
Une grande frustration pour moi. Je l'accompagne, je le vois grandir, je note là où il veut rester un petit coute que coute.. Mais oui tout passe trop vite ;)
Trop vite, que oui.
Je me souviens du jour ou mon petit fils est né, un choc, j'ai réalisé que mon bébé était maman, cela m' a fait tout drôle.
Parfois je les observe tous les deux et je me souviens du temps ou elle même était un petit bout.
Je la retrouve en lui, à certaines de ses expressions, son impatience à faire, ses sourires qui t'emballes en moins de deux.
Trop vite oui mais si bon aussi de les voir bien grandir.
Des bisous
Junko il y a sans doute quelque chose lié à sa façon de grandir, mais une autre blogamie était à la maison de façon subie pendant quelques mois "après" la durée d'un congé mat, et je crois qu'elle pourrait le dire à peu près de la même façon, ou dans cet esprit !
Et merci :)
Dame Ambre Lomalarchovitch, de par sa taille, nous a déjà privés du côté "micro bébé", alors j'ai une vague idée (actuellement il a pour obsession de nous piquer nos tasses de thé, sinon).
Lilou oh oui que c'est bon ! :heart:
Mon fils aîné a eu 30 ans en septembre et si tu savais le choc que ça a été pour moi ! 30 ans ! Ce n'était pas possible, je me souvenais de mes 30 ans à moi et c'était hier ! Et je n'ai rien vu passer ou presque.
Il est heureux alors c'est ce qui m'importe le plus mais quand même...pas 30 ans :sarc:
Jacotte imagine, quand il en aura bientôt 40 !!! (Sifflote en pensant à sa môman)
Je trouve assez drôle le télescopage de nos deux posts :-D Je ne suis pas pressée d'en être à penser comme le tien. Mais je sais bien que ça va venir. Profite, profite, profite !
Ah, moi, Lizly, je trouve cet éveil du petit humain parfaitement émerveillante :) Les premières semaines, on les tient sur la chaleur animale, mais des premiers sourires à la conquête du monde, c'est... tellement gratifiant ! Mais profite de tout, toi !
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