Alors en préambule et pour que les choses soient claires, je n'ai rien contre le fait de prêter mon corps à la science aux futurs médecins en formation, pour peu qu'ils n'en fassent pas n'importe quoi.
Aussi, quand je me suis inscrite à la maternité et qu'on m'a annoncé que je ne serai pas suivie par une sage-femme mais par un(e) interne, je n'y ai rien trouvé à redire.
Depuis je l'ai vue deux fois et...
... comment dire ?
On va dire qu'elle n'a pas fini d'apprendre !
Entre la première consultation où elle commence une phrase par "rassurez-moi, vous ne contractez pas ?" (à quoi je me suis mordu la langue pour ne pas lui répondre vertement que si c'était le cas, c'était son job à elle de me rassurer et pas l'inverse), le manque d'assurance et de douceur dans le geste, et celle de ce matin où elle m'a dit au revoir comme ça : "Bonne continuation ma petite dame" (mais ouaaaate ? On se croirait à la boulangerie ou au café du commerce !!!).
Et encore je passe sur le fait qu'elle avait une jeune femme en formation avec elle et qu'elle ne m'a ni présentée, ni demandé si j'étais ok pour être scrutée par une personne surnuméraire (on va dire que je suis exigeante sur la politesse requise en CHU...).
Bref. On va dire qu'heureusement que je suis de nature détendue, pas angoissée, pas facilement angoissable,et qu'il y a moyen d'en rigoler en racontant parce qu'elle ne me met pas en situation délicate, douloureuse, ou dangereuse.
Et doublement heureusement, d'ailleurs, parce qu'on fait quoi quand on se sent "mal traité", d'une façon ou d'une autre ? On en parle à qui ? Je crains que la question n'appelle des réponses fort différentes, du "ouais mais si on ne veut pas d'étudiantes on va en clinique" à d'autre, heureusement plus "orientées patients".
Par ailleurs et pour conclure sur une note bien moins aigre-douce, j'en profite pour saluer l'évolution des pratiques vers une prise en charge moins invasive et chiante que ma première, et la très grande bienveillance de toute l'équipe envers leurs patientes, quel que soient leurs âges, poids, couleur, niveau de compréhension ou même aptitude à parler le langage administratif couramment.
Bravo, merci, et faites durer ainsi jusqu'à l'accouchement, au moins ;-)
Commentaires
Ce n'est pas une question de CHU, mais tout simplement d'obligation légale : elle DOIT demander ton accord pour la jeune femme en formation qui voudrait bien suivre ta consultation. CHU, Universitaire certes, ils se cachent beaucoup derrière ce "étudiant" et "allez en clinique si ça ne vous va pas", mais la loi est la loi.
On peut même refuser un médecin spécialiste, il n'a pas le droit de dire "puisque c'est comme ça je vous soigne pas". Son obligation légale à lui, est de trouver comment te soigner. Même si tu lui refuses la chambre ou l'accès à ton corps, uh uh.
Je déteste ces médecins/internes/autres qui se croient tout puissants @-I
Dame Ambre je ne pense même pas qu'elle se sente toute puissante, je crains qu'elle ne soit surtout maladroite. Et puis elle fait comme elle a appris.
En l'occurrence je ne ressens pas de violence à ce que quelqu'un d'autre assiste à une bête consutation de ce type, d'autant qu'à part te mesurer le bide et écouter le coeur, il n'y a rien de très impudique. Et que je suis cool avec tout ça ce qui n'est pas le cas de tout le monde et que du coup, oui, l'autorisation n'est pas du luxe.
Mais je note... et je me dis qu'elle aurait besoin d'être encore un peu accompagnée, elle !
Je crois qu'à l'hôpital il y a une sorte de "registre" sur lequel les patients peuvent faire part de leurs remarques, afin d'améliorer justement ces dysfonctionnements.
Cela me rappelle que quand ma mère était malade, elle était suivie par une interne formidable, une jeune femme à laquelle je repense encore avec gratitude. A côté il y avait une dame elle aussi très malade, suivie par une interne qui, comme la tienne, semblait mal à l'aise au possible et dont les capacités de communication étaient limitées et très maladroites.
J'avais fini par le lui dire, parce que la façon dont elle s'adressait à sa patiente ne me plaisait pas. (J'ai toujours bien aimé me mêler de ce qui ne me regarde pas p-) )
Preuve de sa bonne volonté, passé le premier moment où elle était restée un peu estomaquée, elle avait alors fait intervenir une psychologue de l'hôpital pour améliorer le lien avec sa patiente.
Il faut bien que les jeunes médecins se forment. Reste à espérer que tout ce qui est humain ne passe pas tout le temps après les connaissances et les techniques (auxquelles je rends grâce parce que je sais que dans le monde nous sommes des chanceux d'avoir un tel système de santé, quand tant de gens voient mourir leur gamins sans pouvoir rien faire)
:heart:
Rhaaaa mais bordel, l'humain d'abord ! (non je ne suis pas en train de plagier un parti politique connu)
Je crois qu'un certain Martin Winckler aurait beaucoup à dire sur cette situation;-)
samantdi ah oui, loin de moi l'idée de me plaindre du système, y compris celui de l'enseignement hospitalier. Et c'est bien que cette jeune femme ait eu l'intelligence de comprendre le message. :heart:
Minka, tu sais, elle n'est pas, je pense, inhumaine, mais probablement maladroite et un peu dans l'entre deux : plus tout à fait débutante, pas encore complètement aguerrie. Mais j'avoue que bon. Heureusement que j'ai de l'humour, quoi.
Luce ah oui, probablement ! :D
Pour ma grossesse, j'ai choisi une gynécologue prise au hasard dans l'annuaire et qui s'est avérée vraiment super... A la fois rassurante, aimable sans être gâteuse (pour l'une des échographies vers, elle n'avait pas le matériel et m'avait envoyée dans le cabinet d'une de ses collègues qui était là à gazouiller "oh qu'il est beau, il a exactement la bonne taille, il est fait pour vous, oh regardez il a le bras sous la tête comme c'est chou..." c'était ridicule !). Je devais la voir après l'accouchement mais j'avais déménagé entre temps. J'étais tellement reconnaissante que je lui ai envoyé une carte pour la remercier pour tout, lui dire que tout s'était bien passé, etc. Du coup, j'ai l'impression que je vivrais très mal ta situation et j'admire ta capacité à la prendre avec humour... Mais bon, c'était ma première fois, il y avait eu ce problème de décollement ovulaire, et je suppose que j'avais un fort besoin d'être rassurée.
Sinon, une "évolution des pratiques vers une prise en charge moins invasive et chiante" : sérieusement ? Non parce que je n'avais cette impression il y a 3 ans, par exemple quand je me souviens de ce maudit test de diabète gestationnel qui m'avait paru complètement inutile compte tenu de mon âge, de mon poids, etc. Enfin, peut-être était-ce encore pire quelques années plus tôt...
Ah mais Junko, ma gynéco habituelle (qui est maintenant également mon endocrinologue, tellement qu'on s'aime) n'est pas du tout sur le même modèle. Sauf qu'elle ne fait pas de suivi de grossesse.
Et puis c'est mon deuxième, et puis tout va bien et donc je n'ai pas de motif à m'angoisser, et puis et puis et puis. On va dire qu'en raison d'un passif difficile ma vigilance va augmenter avec l'approche du terme :)
Pour le suivi, on ne te fourre plus les doigts dans la foune systématiquement, plus de prise de sang mensuelle systématique non plus quand on est immunisée contre la toxo, enfin c'est moins pire. Par contre le diabète gestationnel, dépistage annoncé, hélas (et si ça peut te rassurer, j'ai une collègue qui a ton âge et un poids mini mini qui a fait du diabète gestationnel, du coup, des fois, hein...).
Pour le diabète gestationnel, je me suis laissé dire qu'une glycémie à jeun correcte suffisait, que si elle était bonne on n'avait plus besoin de se taper ce #@ù% de test d'hyperglycémie gerbatoire. Les recommandations ont changé récemment, m'a dit la généraliste qui me suit.
D'accord, alors tant mieux et pourvu que ça dure !
J'ai eu droit à la prise de sang mensuelle mais je n'étais pas immmunisée contre la toxo (un grand mystère quand on sait que je vis entourée de chats depuis ma naissance et que j'adore steak tartare et carpaccio de boeuf d'ailleurs). Pour le diabète gestationnel, j'avais lu que ça concernait entre 1 et 4% des grossesses et qu'il y avait plus de risques quand ce n'était pas la première grossesse, avec l'âge, avec le poids, et que les femmes d'origine africaine et asiatiques étaient plus touchées... Du coup, le risque me paraissait vraiment faible me concernant. Mais bon, c'est l'éternelle question du principe de précaution...
Anna malheureusement je fais partie des cas à risques (âge, poids,...) du coup, même avec les nouvelles recommandations, je crains de ne pas y couper :( Beurk.
Junko nan mais puis faut bien qu'on nous montre qu'on est là pour en chier, quand même !
Techniquement je fais partie des cas à risque aussi parce que j'ai eu un bébé de plus de 4 kilos (il n'était pas gros, il était grand, mais va-t-en expliquer ça aux cases...) pourtant j'ai pu y couper, j'espère que toi aussi. :-)
Anna, elle m'a déjà annoncé la prescription pour le mois prochain, j'ai peur de ne pas y échapper ! (Burps)
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