J'ai attrapé un Covid, un vrai, comme en 2O2O, trois jours horribles de forte fièvre, toux, maux de tête, les premiers informés (mes "cas contact", comme on disait alors) hilares, moi seule à la maison, personne pour compatir à travers la porte, pour faciliter quoi que ce soit.
Je me suis sentie seule à en crever, je vous le dis.
Et puis les suivants ont été plus compatissants (oui, il y a des cas en ce moment et le variant du moment tabasse, malgré la contamination précédente et les souvenirs de vaccins), la fièvre en moins, la toux plus légère. J'ai même pu lire, aujourd'hui (imaginez-vous : ne pas lire, ou pas plus de quelques pages, pendant trois jours, TROIS JOURS de suite, et étonnez-vous de mes pensées obscures).
J'ai bingé les premières saisons d'Urgences, pas revues depuis 3O ans, pour occuper les longues heures gémissantes.
Et bien croyez-moi, la vie dans la fiction n'est pas une chose facile.
Non parce que nous, on est là, à se lamenter, à savoir qu'on va crever de chaud et du fascisme à la fois, que le pire est à venir et que l'espèce humaine nous désespère - ainsi que l'amour.
Mais pendant ce temps-là, figurez-vous qu'il y a un pauvre mec qui a été à la fois l'interne du Dr Benton et le souffre-douleur de Dr House. Mais oui. Et ça m'avait totalement échappé lors des premiers visionnages de chaque.
Alors voilà, relativisons, bordel.






