Blougueries 366 Obsolètes à prise rapide

Organisés et pensés par Franck Paul sur le principe des 366 réels à prise rapide, un exercice quotidien pour se délier les doigts et les mots.

jeudi 7 février 2013

7 février : icastique

Nous devisions avec mon père sur les 366 obsolètes, qu'il trouvait rigolos et inutiles[1].

Mais outre apprendre de vieux mots, parfois, ils ne sont pas si inutiles : celui du jour m'a servi à clouer le bec à une collègue.

Elle, avec qui je partage prénom et initiale de nom de famille, déclare sur le mode plaisantin que pour nous distinguer, il suffit de se souvenir qu'elle est "princesse" et moi "décalée".

Je lui ai rétorqué que c'était mon côté icastique[2], que je n'avais pas besoin de faire croire à ma princessitude pour qu'on me trouve de l'intérêt.

Et toc et paf !

Notes

[1] ce qui est chouette, la vie n'est pas assez pleine de choses rigolotes et inutiles

[2] Naturel, sans déguisement, sans embellissement

mercredi 6 février 2013

6 février : faconde

Nouzôtres, les bavards de la comm', on a tenté de leur communiquer notre faconde [1], notre tchatche et notre façon de raconter l'histoire, afin qu'ils transmettent l'énergie aux visiteurs.

Ils nous ont moqués, un peu dénigrés, rapport au fait que c'est leur métier, tout ça.

Et depuis hier je les regarde, patauds, pas dans le bon niveau de langage ni de fringues, se la raconter à eux.

Soupir.

On ne fait pas des métiers faciles, moi je vous le dis.

Note

[1] Facilité à parler, fécondité de paroles

mardi 5 février 2013

5 février : rapetassage

C'est pas peu dire qu'on l'a rapetassé [1], ce texte-ci.

Juste moi, je dois en être à 17 ou 18 relectures (les 10 dernières étant les plus inefficaces, comme chacun sait). Et on est au moins 3 à avoir fait de même, sans parler de l'agence qui aurait dû produire, dès le début, un texte utilisable.

Mais ça y est. On va ouvrir le salon, où pour une fois je ne viens que par curiosité et par petites périodes, et je le tiens en main.

Le dossier de presse du nouveau machin trop bien qu'on va tenter de vendre.

C'est pas dommage.

Note

[1] corrections successives dans un texte

lundi 4 février 2013

4 février : castelliser

Or donc une fois que cette histoire de ménage sera réglée, il nous faudra trouver un cuisinier. Il y en a quelques uns qui s'agitent à la télévision et chercherons sans doute de l'ouvrage après, ça devrait se faire simplement.

Et puis un chauffeur. Même deux, un par voiture. Et une gouvernante, ou un majordome, ou les deux ?

Enfin, nous pourrons castelliser [1] dans notre riante cité du 9-2.

(Rêve-t-elle tout haut, dépitée de se trouver au bureau alors qu'on était pas si mal sous la couette).

Note

[1] mener la vie de château

vendredi 1 février 2013

1er février : Céladon

Je me demandais ce matin quelle était la nuance exacte du vert très pâle de notre couloir. Ca m'a rappelé le mur céladon du salon de mon enfance, souvent rebaptisé "comédon" parce qu'à cette époque, on jouait beaucoup à faire exprès de remplacer un mot par un autre. Les vulnérables du bridge devenaient, tour après tour, imputrescible, dasyure, dasyprocte... Et le mur céladon, comédon, donc. Évident.

Le nôtre, je ne crois pas. Il me semble qu'il est d'une nuance un peu plus claire.

(Merci Franck pour l'initiative des 366 obsolètes à prise rapide dont le mode d'emploi est ici)