lundi 26 juillet 2021

Sept ans à Calais

Comme l'indiquent subtilement quelques-unes des photos d'en-tête de ce blog, nous sommes en famille follement amoureux des machines sorties de l'imagination de François Delarozière et des mains de ses fantastiques équipes.

C'est donc dès son arrivée à Calais, en novembre 2019, que nous voulions aller à la rencontre du Dragon. La grève SNCF nous en a empêchés, mais nous imaginions une partie remise dans un futur proche. Puis boum, la Covid.

Finalement, à la faveur de notre changement de voiture, du changement de job de Noé, et d'une date qui tombe pile poil, nous avons secrètement planifié notre revanche au week-end d'anniversaire de notre fiston. Secrètement pour ne pas se porter la poisse et surtout pour ne pas le décevoir si nous devions, une fois de plus, annuler la visite.

Lomalarchovitch n'a donc élucidé le mystère de ce voyage secret qu'en allant s'installer dans "Athéna, la bétaillère à pastafaristes" le dernier jour de ses six ans.

Arrivés à Calais, nous sommes quand même allés saluer les bourgeois. Je les ai trouvés plus petits que dans mon imagination, mais fort joliment proches d'un jardin éphémère tout à fait joli et réjouissant.

Et puis, hop, partis pour le front de mer. Pas arrêtés par le ciel gris. Ni par la pluie. Et nous l'avons vu, majestueux sous son hangar. Comme à chaque rencontre avec ces bestioles, montée d'émotion…

Nous avions notre billet pour un "vol" en fin d'après-midi, ce qui nous a laissé le temps de siroter un thé bouillant sous une pluie insistante face à la mer, de regarder les oiseaux, de suivre le dragon dans son voyage précédent. Ce qui m'a valu de me faire encore mouiller pour prendre la photo qui, j'espère, wink wink Noé, rejoindra vite les autres dans ma bannière mouvante !

Et puis notre tour. Comme à chaque fois, la magie d'un moment suspendu. Nous avons eu la chance que le dragonnier chef "cracheur" (celui sur la tête) fasse partie de la grande confrérie des cyclos-twittos (et donc d'être remouillés à la descente), ça donne une petite couleur supplémentaire au voyage, que d'avoir eu la chance de saluer le dragonnier, non ?

Et puis le reste du séjour. Vu par les yeux d'un enfant : manger beaucoup de frites (on est dans le Pas-de-Calais, quand même), découvrir ses cadeaux d'anniversaire après une nuit à l'hôtel (sa première, il a adoré, particulièrement le baby-foot et le billard à la réception dudit hôtel et en tête de toutes ces découvertes le buffet petit déjeuner). Bruncher aux pieds du Dragon avec une bougie planté dans un pancake (merci encore, toute l'équipe, vous êtes des magiciens !).

De ses propres mots

"C'est chouette, parfois, la vie".

Quant à moi, j'avoue, je ne sais pas si sans ce dragon, j'aurais eu l'idée d'aller passer un week-end à Calais. Et si ça n'avait pas été le cas, j'aurais eu tort, tant j'en repars avec des souvenirs forts.

jeudi 15 juillet 2021

A mettre dans vos valises pour les lectures de l'été

Comme la bonne groupie que je suis, j'ai précommandé le deuxième roman de mon amie Sylvie Lassalle dès l'annonce de sa date de sortie. Malheureusement, Decitre n'a pas fait son travail et je n'ai pas l'immense plaisir d'avoir la version collector du roman Les ombres et les lumières avec son erreur de pagination. J'ai dû me rabattre sur une version électronique pour commencer, et papier "tout droit comme il faut" ensuite.

Mais rien de tout cela ne me gâche le plaisir !

Celui de retrouver Jules et Anna, partis du Var pour commencer une aventure professionnelle gasconne. Et quelle aventure ! Lancer une salle de cinéma ! Pas rien dans les années 20.

J'ai adoré voir Anna évoluer pleine d'autonomie, vivre de son métier et s'épanouir en tant que professionnelle. J'ai été touchée par la bande de copains que Jules s'est fait, petit à petit, malgré les inimitiés que leur arrivée a fait surgir. Cet homme assez solitaire finit par se créer une tribu et malgré les mésaventures et péripéties, on le sent s'affirmer et s'épanouir dans ce deuxième roman.

Et bien sûr Amandine ! De vie en devenir, elle est devenue petite fille curieuse et dégourdie, qui mène sa vie et s'épanouit, elle aussi. On a envie de la voir grandir encore et encore et je suis certaine qu'elle n'a pas fini d'en remontrer aux adultes (et pas qu'aux adultes) qui l'entourent.

Sylvie en parle parfois sur son blog, elle travaille énormément sur les recherches préalables et outre l'intrigue et ses péripéties, on apprend beaucoup dans ce roman. Sur la boucherie, sur les débuts du cinéma, c'est passionnant et enthousiasmant.

J'ai aimé tous les personnages (enfin : aimé les détester pour certains !) et leur épaisseur, leur crédibilité, fait qu'on a qu'une envie, savoir ce qui va se passer la page d'après.

Bref, un roman passionnant écrit d'une très jolie plume, déliée et entraînante, dont on tourne les pages avec frénésie pour se rendre compte, quelques heures après, qu'on a fait un voyage dans le temps, dans lequel on serait bien resté un peu plus longtemps.

Vite, la suite !!