jeudi 23 juin 2016

Bonheur collectif Montessorien

Cette année ne cesse de décevoir sur l'état du monde et sur ceux qui se targuent de le diriger. Comme Kozlika disait, difficile de parler d'un bonheur par jour quand il est si difficile de se réjouir de quoi que ce soit de collectif.

Pour autant, dans une année qui a été très dure aussi d'un point de vue (politique) locale, j'ai un grand bonheur.

A l'automne dernier, un enseignant de l'école de ma fille a lancé un projet inspiré de la pédagogie Montessori (entre autres) à l'école en bas de chez nous.

Celle-là même où l'année a été aussi très très difficile et qui est un peu laissée à l'abandon.

J'ai eu un grand plaisir à aller taper des sous sur les internets pour essayer d'apporter ma petite pierre à l'édifice. Étant donné l'implication et l'énergie que ça a demandé pour lui, il me semblait que c'était bien le moins.

Vous trouverez des nouvelles en images et un petit bilan sur le blog du projet : ça marche. Et ça va continuer l'an prochain.

C'est une petite chose à l'échelle de l'humanité, mais ça n'est pas rien, ce projet : c'est de l'espoir, c'est du refus de baisser les bras, c'est du travail, c'est du bonheur des enfants.

Alors voilà. Mon bonheur collectif c'est d'avoir été une toute petite partie mais une partie quand même de ce projet-là. Je me réjouis d'avance pour les CP de l'an prochain !

lundi 20 juin 2016

La valse

La semaine dernière, Lomalarchovitch a eu un truc qui ressemble suffisamment à une roséole pour qu'on se dise qu'il a probablement eu la roséole.

Bref, bébé un peu (un peu !) abattu, puis tacheté de rose mais sans appétit (SANS APPÉTIT !!). Puis bébé remis et hop, c'est reparti.

Vendredi soir, Cro-Mignonne avait froid. Un truc qui lui arrive une fois par an, et encore, les années bissextiles uniquement. La voici enroulée dans le plaid-doudou au bout de mon lit, je parlais avec mes parents au téléphone quand soudain, je réalise qu'elle s'est endormie (ENDORMIE !!!).

Le truc qui ne lui est pas arrivé depuis ses 5 ans et demi, quelque chose comme ça.

De fait, elle avait la chair de poule et plus de 38,5° de fièvre. On a annulé la pyjama party du lendemain et on a bien fait, ça a duré 36 heures comme ça sans autre symptôme qu'un mal de gorge fugace.

Et puis dimanche matin elle était remise et hop, c'est reparti.

Je l'ai rendue vaillante et en bon état (j'espère) à son père hier soir, et puis en faisant des bisous à son petit frère on l'a trouvé un peu chaud. Oui, il l'était un peu mais rien de méchant. Jusqu'à ce que ça grimpe et que finalement 38,3° et pas d'autre symptôme.

Ce matin c'était 38,5°, rieur et actif mais un peu branlant sur ses jambes quand même.

Comment vous dire ?

Un peu marre de la valse du Doliprane, là, tout de suite.

(Mais : que de câlins quand les enfants sont malades, oh oui oh oui !!)

vendredi 10 juin 2016

Colombes, quartiers abandonnés

Nous sommes donc un matin de juin 2016. Aux Fossés-Jean, quartier (très) populaire de Colombes.

J'ai croisé la directrice de l'école de ma fille, alors qu'elle sortait de sa voiture et que j'allais chercher la mienne. On échange trois mots, elle me dit que c'est compliqué, à l'école, qu'il y a une poignée de gamins incontrôlables qui perturbent les classes. Qu'on ne peut pas faire grand chose, qu'on a pas prise sur eux.

De fait, ce n'est pas la première fois qu'on constate la très faible implication des parents dans l'école : galères répétées pour trouver des parents accompagnateurs, une volontaire (sur 120 familles) pour organiser la fête de l'école... pour la partie la plus agréable. Mais aussi : parents ignorant les mots dans le carnet, les rendez-vous, ou alors ils viennent pour insulter la directrice, l'enseignant. Ou font oui oui de la tête mais semblent perdus.

"On a plus de mixité", me dit la directrice. Les familles les moins pauvres partent du quartier.

Faut dire, faut avoir un certain sens militant pour mettre ses enfants dans cette école dont les bâtiments se disloquent.

La municipalité nous répond, inlassablement "il y a 38 écoles à Colombes". Et il faut bien un dernier sur la liste, position que nous tenons fièrement depuis des années.

La municipalité argue que grâce à elle, les travaux de rénovation du quartier démarrent. La précédente dirait que c'est grâce à leur travail, la précédente que...

En attendant les équipements diminuent, les familles fuient, la misère sociale s'installe.

Qu'avons-nous fait pour en arriver là ? Nos politiques urbaines, sociales, montrent des limites, ça craque de partout.

Et la prise de conscience ? Niveau municipal, c'est à pleurer. Nous sommes la ville où, si un enfant vient à la cantine sans avoir été inscrit, il y a une pénalité. Jusque là, pourquoi pas ? Prix unique, 5 euros. Plus cher, donc, que le prix d'un repas (j'ai un QF de 6 et je dois payer un tout petit peu moins de 4 euros, donc pour la majorité des familles, ça peut même être le double). Et cerise sur le gâteau, il faut huit élèves "de dernière minute" minimum pour que la cantine centrale ajuste le nombre de repas livrés.

Récapitulons : un enfant vient à la cantine pour une raison bonne ou mauvaise alors qu'il n'a pas été inscrit dans les temps. Il va donc payer prix du repas + 5 euros pour avoir, potentiellement un morceau de la ration de ses camarades. Qui eux-même n'auront pas la quantité prévue pour leur repas alors qu'ils sont régulièrement inscrits.

Alors sur un plat de ratatouille pour 150 élèves, ça va, s'il s'agit de yaourts ou de portions indivuelles, ça devient plus compliqué.

Vous savez ce qu'a répondu la municipalité quand l'opposition s'est indignée de ces 5 euros sans nuances ? "C'est la justice sociale selon nous".

Ça doit se retrouver avec un peu de patience sur les vidéos des conseils municipaux de l'an passé.

Du coup quand ils nous font leur grand numéro sur les efforts pour notre quartier (qui doit représenter un petit quart des habitants de la ville), comprenez qu'on y croit pas trop, voire qu'un rictus crispé s'installe sur notre visage.

Mais vous savez quoi ? C'est de notre faute, on est les pauvres. On a pas mérité d'être riches et d'avoir la qualité de service public qui va avec. On a pas mérité des fenêtres qui ferment (ou ouvrent) dans une école étanche. On a pas mérité des réflexions sur l'urbanisation et le maintien d'une saine mixité, qui était pourtant une des grandes réussites de ce quartier il y a encore quelques années.

Et puis on s'en fout. On construit du neuf, le tramway arrivera au pied de la rue. Alors pendant quelques années ces nouveaux habitants plus riches mettrons leurs enfants dans le privé. Puis petit à petit on virera la misère sociale à coup de pression financière et de maltraitance dans d'autres villes, les plus riches gagneront, et là on reconstruira une école flambant neuve pour faire plaisir à cet électorat tout neuf, j'imagine.

Tant pis pour les mômes sacrifiés entre temps.

Tant pis pour le constat effarant qu'il y a des enfants de moins de 10 ans incontrôlables, et qu'on ne peut pas juste dire que c'est la faute des parents.

Tant pis pour la remise en question.

Après nous le déluge (et en plus on est en zone inondable).

Sauf si entretemps la colère des pauvres, de ceux qu'on maintient la tête sous l'eau en les traitant d'assistés devient plus forte. Et là qui vivra verra, la tête de qui sur quelle pique...

J'ai mal à mon quartier, j'ai mal à mes valeurs.

J'ai mal aux systématiques réponses des élus "c'est pas nous c'est les autres".

J'ai mal au monde.

mardi 7 juin 2016

Détail des tailles

Suite à cet article, et puis à celui de Sophie Gourion, ça a fait du bruit sur Twitter et Libé nous cite (merci à eux) (après l'intertitre "Fillettes" pour ceux qui ne veulent pas tout lire).

Et puis je suis allée chez Décathlon où j'ai fait le constat en live que ça marche presque à tous les coups, ces histoires de tailles filles plus petites que pour les garçons du même âge.

J'ai l'exemple des marinières Tissaia, Fille d'Album m'envoie elle aussi une photo issue de son shopping enfantin, du coup je me demande. Un tumblr où on rassemblerait tout ça ? Pour faire causer, pour illustrer, pour démontrer. Bonne idée ou pas ? Vous en pensez quoi ?

Par ailleurs il faut que je vérifie mais on m'oppose parfois que les enfants 3-10 ans ont des courbes genrées. Certes les courbes le sont, mais est-ce parce qu'elles sont sur une autre page qu'elles mentionnent des mesures différentes ? A vérifier dans le carnet de santé des mômes ce soir.