jeudi 31 juillet 2014

Il n'est de meilleure compagnie qui ne se quitte

En ces temps de nouveautés, de découvertes d'un petit être, et de morceaux de nous par la même occasion, je peine à m'ouvrir au monde. Pas aux copains, aux amis, aux humains chouette, non, mais aux nouvelles du monde du moment et à la haine violente qu'elles suscitent. Du mal à comprendre à quoi ça rime et où ça mène.

Bref. Malgré tout un peu de la violence de notre bonne vieille planète s'est infiltrée chez nous. Figurez-vous qu'un compagnon de 14 ans et quelques m'a plantée là, quittée comme une vieille chaussette, abandonnée.

Il faut dire qu'il devait se sentir trahi et suborné depuis quelques temps. Depuis que ce n'est plus avec moi qu'il a des rapports privilégiés.

N'empêche, il faisait partie des premiers à visiter mon tout premier apartement. J'avais ouvert des yeux effarés à son coût (mal indiqué), mais l'avais rapporté néanmoins.

Il avait parfois donné des signes de faiblesse, mais 14 ans de loyauté, ça n'est pas rien.

Et puis la semaine dernière, la femme de ménage l'a mis en route et il a fait un bruit étrange. On l'a inspecté sous toutes ses coutures sans trouver la source, mais pour différentes raisons on s'est dit que son heure était venue.

Et en plus d'un nouveau bébé, on a depuis ce matin un nouvel aspirateur (SILENCIEUX !!!!).

Rest In Peace, premier aspirateur de ma vie adulte.

mardi 10 juin 2014

Levée du secret

Le secret n'est pas que mon Enchanteur a eu 40 ans vendredi, non, non; non. Mais c'est lié. Figurez-vous que, comme son père, il ne conçoit un anniversaire que célébré le jour J.

Or, quand le jour J tombe un vendredi, ça pourrait sembler une aubaine, sauf pour lui qui s'occupe à incarner un odieux Dom Juan qu'on adore détester aux heures de banquet ouvrables.

Du coup que faire ? Comploter, proposer aux amis, à la famille, de venir au théâtre lui faire une belle salle pleine de gens qui l'aiment et qu'il aime ? Mais oui !

C'est donc ainsi qu'avec beaucoup d'amour, d'amitié, et de complicités diverses, nous avons organisé dans le plus grand secret (enfin il paraît qu'il se doutait que quelque chose se tramait, mais c'est facile de dire ça après, hein !) la venue d'un public digne d'un tel anniversaire.

Malgré la légère angoisse de se demander si, finalement, ça n'est pas une mauvaise blague à faire à un comédien, particulièrement dans un théâtre où il est difficile d'ignorer le public, sourire des réponses affirmatives, des confirmations, et des magnifiques "poker face" d'un certain nombre de convives qu'on a vus entretemps et qui n'ont rien trahi.

Bien sûr, quand nous avons croisé coup sur coup deux des invités juste devant le théâtre un peu avant l'heure de la représentation, je me suis rendu compte que j'avais un peu séché les cours de l'Actor Studio et que le meilleur comédien de nous deux, c'était résolument lui. Mais qu'importe, même soupçonneux, la vraie surprise pour lui serait de voir l'ensemble de nos frimousses réjouies.

Et puis tenter de profiter de la pièce malgré la hâte de le voir après, d'enfin pouvoir rire et libérer le secret ! Voir son sourire radieux aux saluts et se dire que ça avait l'air de le rendre heureux...

Et enfin profiter de quelques moments ensemble, famille, amis, de rire, de mots tendres, de blagues et de plaisir à être ensemble.

Merci encore à tous les complices. C'était chouette de faire ça avec vous, et vous avez participé, je crois, à un joli moment d'émotion pour lui.

Et pour les quelques uns d'entre vous qui étaient mêlés à une conversation implicant un film français des années 80, une histoire de casting pas tout à fait en famille et le port distingué du polo, sachez qu'on a reçu le DVD pour réviser avant les moqueries. Gniark gniark gniark.

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mardi 18 février 2014

La minute de la culture gratuite et aléatoire

Ça fait quelques jours (et je ne me souviens absolument pas de quoi c'est venu) que nous consacrons quelques minutes de notre café post-prandial à un petit jeu, les midis de bureau.

Il s'agit, grâce à la fonction "aléatoire" de Wikipédia, d'acquérir du savoir nouveau, probablement assez inutile, juste pour le plaisir, dans la joie et la bonne humeur.

C'est ainsi que depuis la semaine dernière, nous connaissons :

- les rois et régents de Belgique dans l'ordre
- l'existence d'un programme d'observation des étoiles proches (moins de 32,5 années lumière)
- quelques détails sur un ancien gardien de but Yougoslave
- la vie et l’œuvre de Tenskwatawa, anciennement connu comme "Celui qui fait du bruit".

Le tout sous l’œil parfois dubitatif, mais parfois tout à fait participatif de nos congénères.

J'aime bien ce jeu.

jeudi 13 février 2014

Grand jeu "Dans la salle de bains"

Saurez-vous retrouver d'où est extraite cette scène d'anthologie ?

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Elle entre dans la salle de bains, ferme la bonde de la baignoire, fait couler de l'eau et verse du bain moussant.

Quelques minutes après, elle entre, chargée du poids de la fatigue, dans la baignoire, et s'y assied.

De tout son considérable poids.

Et ressent immédiatement une sensation d'inconfort majeur.

Elle se relève, lourdement, se saisit du tapis de douche (transparent), et confirme d'un regard que ce dernier était posé ventouses vers le plafond.

Elle le retourne, s'installe finalement, se sèche les mains, prend un bouquin.

Il entre, équipé de quelques questions sur la question des œufs brouillés.

Elle lui demande : "c'est toi qui a remis le tapis de baignoire à l'envers".

Il part dans un fou rire homérique. Du genre qui vous fait couler les larmes des yeux, du genre qui fait mal aux mâchoires et aux abdos, du genre dont on ne sort pas avant quelques minutes.

Elle rit aussi, de la même manière. Doit poser son livre pour le protéger de conséquences fâcheuses.

Et dans un hoquet, lui, qui est pourtant connu comme étant un homme à gros QI (comme quoi en avoir un gros ne fait pas tout), intelligent, sensible et attentionné en plus d'être beau, de dire...

...

...

...

"Je ne comprenais pas pourquoi il ne tenait pas au fond".

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Il s'agit donc :

Réponse A : d'un extrait inoubliable d'Hélène et les garçons
Réponse B : d'un extrait du DVD mémorable "Les Bricol' Girls"
Réponse C : d'un extrait d'une sitcom à écrire : "Les aventures de Sacrip'Anne et de son Enchanteur - le retour des blonds""
Réponse D : d'un extrait des "Confessions" de Jean-Jacques Rousseau.

A vous de jouer !

mardi 4 février 2014

David Tennant, les hormones et moi

Ça fait partie des moments qui me font plutôt rigoler, dans les mineurs inconvénients de la grossesse, ces instants où vous fondez en larmes devant la télé, intérieurement morte de rire d'être la proie d'un tel bouleversement lacrymal.

La semaine dernière, donc, on regardait avec mon Enchanteur l'épisode final de David Tennant en tant que Dr Who (ne lisez pas la note de bas de page si vous ne voulez pas de spoilers) [1], devant lequel j'avais déjà abondamment pleuré au premier visionnage.

Or donc, bien que préparée, nous voici devant le final, moi inondée de mes propres larmes. Générique. Je me lève pour aller faire pipi (car les chutes du Niagara qui coulaient de mes yeux n'avaient pas réussi à me déshydrater). Et maugréer : "c'est malin, je suis triste pour toute ma vie, maintenant" dans un plus pur effet dramatique.

C'est semi hilare que mon Enchanteur m'a demandé au retour si je voulais voir les bonus, ou si j'étais en deuil ("oui, je suis en deuil", ai-je répondu).

Et j'ai comme l'impression que cette scène de grossesse va me suivre quelques années...

Note

[1] la fin de la mini saison où après avoir déprimé velu à se retrouver seul et considérer qu'il a vécu trop longtemps, il termine par un "I don't want to go" saisissant