Dire que j'ai les émotions en vrac, ces jours-ci, c'est sous-estimer la situation.
Déjà que je ne suis pas coutumière du tiède, dans ce domaine...
Certaines passent à travers une sorte de blob déformant et filtrant, mettent du temps à m'arriver (ce week-end il m'a fallu 24 heures pour comprendre si oui ou non, j'avais aimé un film, autant vous dire que niveau connexion avec moi-même, j'ai fait mieux). D'autres m'atteignent en décalé. Ma grande-sœur d'adoption, ma belle Luce, me commente la chimie du cerveau entre deux "tu veux un verre d'eau ?". Rien d'anormal, vu les circonstances, donc. Attendons que ça se rebranche doucement.
(Mon blob filtre déformant pourrait bien ressembler un peu à ça)
Photo de Diane Picchiottino pour Unsplash
La bonne nouvelle, s'il faut tirer de toute chose quelque chose de positif, c'est que je n'ai absolument pas la bande-passante pour m'auto-torturer. On verra ça plus tard.
L'autre bonne nouvelle c'est les bribes d'humanité pure qui circulent de certains d'entre vous à moi et inversement. Longtemps j'ai cru que donner du sens à sa vie c'était être Gandhi ou Mandela, Einstein à la limite. Je crois, maintenant, que rien n'en a, de sens, mais que tout l'amour, sous toutes ses formes, qu'on peut donner aux autres, toute la compassion, l'empathie, qu'on peut mettre à disposition, c'est ça, le truc qu'on peut laisser derrière nous (sauf quand on est un génie, évidemment, mais ça n'est pas mon cas).
Je me demandais ce matin comment ça allait se passer, au bureau. Pas la tête à ça et capable de fondre en larmes si on me propose un café.
Pour le moment ça va. Je me souviens des mots de Laure (la grande sœur de Luce, y a pas de hasard, et ma grande grande sœur d'adoption, donc, vous aurez suivi) qui me disait, quand j'étais enceinte pour la première fois, qu'on prétend que le cerveau des femmes est à 50 % consacré à fabriquer un bébé. Mais que, je la cite immodestement "avec ce qu'il nous reste, il y a largement assez pour faire tourner les affaires courantes", ou quelque chose de ce goût là.
On va dire que ça marche aussi pour ça.
I've got a feeling, chantaient les Beatles du haut de leur toit. Bande de gros malins, va.
Je ne relis pas sinon je pleure.
Commentaires
pas grand chose à dire à part t'envoyer du soutien, ainsi qu'à Luce, et des bisous
Pour vivre la même chose en ce moment, je suis impressionnée de l’importance des gestes d’affection de mon entourage. L’attention, l’écoute, un café ou un repas partagé n’avaient jamais eu un tel impact sur moi. Cela sera une grande leçon pour l’avenir et me permet de mesurer à quel point nous pouvons nous soutenir les uns et les autres sans être de supers héros. La chaleur humaine est un bien beau carburant. Sandrine
Des bises !
Au fait, c'est quand que tu viens prendre une dose d'iode garantie d'origine naturelle ?
Merci, Isadora. Tout ce qui est bon à prendre est bon à prendre.
Sandrine, oui, absolument. Courage et force.
Franckj'en parlais à ta douce moitié hier : dès que je peux. Là tout de suite j'ai peur que mes allers-retours ne m'emmènent plutôt du côté opposé de la France mais vraiment, dès que je peux.
Une cargaison de câlins vers toi pour te donner de la force et du courage…
(Et j’aime beaucoup aussi c’te histoire de cerveau des femmes…)
Franchement, heureusement qu'il nous reste l'empathie, l'amour et toutes ces sortes de choses pour contrer les mauvaises nouvelles qui s'abattent en escadrille depuis… trop longtemps.
Tout ça pour dire : calins-ternets & autres hugs. :-*
Pas mieux (mais pas pire :) ) que les autres commentateurs: Des bisous, des hugs, de la tendresse, même d'un peu loin. Et quand tu veux, un café ou un déj, pour rendre ça encore plus réel.
Orpheus, merci merci merci !
Tomek ça serait invivable sinon, en effet.
Nasiviru merci et quand tu veux :)
Pas de blabla, juste plein de gros câlins et des bisous :-)
Merci Gilsoub
Tout ce que je peux faire ... :heart: :heart: :heart: :heart:
Merci, ma chère mume.
Grapillons des instants de beauté, de joies simples (ou non d'ailleurs), et d'amour, partout, tout le temps. Il y en a même qui se glisse dans les interstices des drames de l'existence. Le plus dur, c'est de continuer à les voir, parce que parfois, pfff, la douleur prend trop de place. Mais quand on peut, ça fait du bien, (plus qu'un verre d'eau en tout cas). Bon ceci dit, je t'aime sister (et je sais que tu le sais).
Oui je sais, mais j'aime le dire et l'entendre aussi. Moi aussi j't'aime, grande sœur.
Pas grand chose à dire. Juste mes ondes de courage et mes souhaits de bonheur.
Su Twitter je ne sais pas quoi te dire, si ce n'est te laisser une petite trace par un coeur, mais je pense à toi, j'imagine un peu ce que tu vis et je ne peux que te serrer fort dans mes bras virtuels et t'embrasser tendrement.
Merci Valérie, je t'embrasse aussi.
Bizarre mon comm sur la précédente publi a disparu...
Des câlins, du réconfort, une orchidée qui fleurit, un rayon de soleil... Chercher sans chercher le joli... Le ciel était beau sur Lille ce matin et j'ai su le voir. Cela faisait des semaines que cela ne m'était pas arrivé alors... Du coup j'espère ne pas pleurer aujourd'hui si quelqu'un (à qui cela importe vraiment) me demande comment ça va...
Des bises du Nord
TarValanion merci copain.
Lysa pas si bizarre, j'ai des problèmes d'antispam depuis des mois. Désolée. Pas le temps ni les connaissances pour régler le problème. Merci beaucoup :) Des bises aussi.
Trop loin pour te serrer dans mes bras, je t'envoie des bonnes ondes et t'embrasse très fort .
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