Je suis un peu consternée en ce moment entre la vision qu'on nous offre du travail et la réalité de la vie en entreprise.
Je ne sais pas si vous avez regardé des petites annonces ces derniers temps, c'est d'un chiant. Elle se ressemblent toutes, quel que soit le poste à occuper.
Et grosso modo, quoi qu'il arrive il faut avoir fait une école de commerce. Comme ça on a des gens bien formatés pour le grand théâtre de la vie en entreprise, du tertiaire si possible, avec le même discours plein de mots enthousiastes et enthousiasmants. Et beaucoup de vide derrière.
Il faut bien sûr jouer le jeu de ce grand théâtre, faute de quoi on est considéré comme résistant au changement ou "contre le projet" et c'est mal d'être contre le projet, bien sûr.
Bien évidemment il y a des entreprises différentes, des entreprises où on pense hors de la boîte, des entreprises où la politique est moins importante que le travail réalisé, des entreprises où les mots on un sens, les valeurs aussi.
Curieusement ce sont éventuellement celles qui ont le moins de freins à s'adapter au monde dans lequel on vit, aux outils nouveaux, à l'idée que leurs salariés aient besoin ou envie d'un autre carburant que la joie de s'offrir corps et âme à un labeur (on ne rappellera pas l'origine du mot travail, n'est-ce pas ?)
On est nombreux dans ma génération, et même chez les plus jeunes, à être un peu en interrogation sur tout ça. Quoi faire, où ? Chercher ailleurs où l'herbe ne sera pas forcément plus verte pour les uns, reconversion complète pour les autres.
Et dans tout ça la sensation d'être atypiques, de formation, de parcours, d'état d'esprit. De ne pas forcément nous reconnaître dans le miroir qu'on nous tend. De ne pas entrer dans tous les moules.
La vie, ses creux, ses hauts, ses pleins et déliés ? Oui sans doute.
Le besoin aussi de payer les factures qui dicte beaucoup de décisions.
Mais au fond, le besoin d'un monde dans lequel on puisse se sentir un peu plus chez soi. Et faire son travail avec enthousiasme pour de vrai, presque tous les jours.
Commentaires
Mais à un moment, à force de se sentir tous atypiques, on va peut-être bien finir par changer le "typique" non?
Des bisous et....c'est vendredi :heart:
Floh oh la, long développement que je ne me sens pas de faire en ligne, ça serait trop difficile de ne pas générer de levées de bouclier...
Mais regarde tous ceux qui s'accrochent à la sacro sainte "valeur travail" et puis...
Bisous et bon week-end !
Ceux qui sont accros à la VALEUR du travail sont ceux qui ne travaillent pas mais font travailler les autres... Parce que pour eux, le travail(des autres) a une réelle valeur monétaire.
Bele écho à ma vie du moment: je fais un bilan de compétence pour comprendre un peu ce que je fais dans ce
merdierbouzin.Des bises
Moukmouk oui c'est vrai.
Raphaelle je te souhaite un joli chemin et de belles réponses.
Je me rends compte en me relisant que j'ai l'écho moutonnant! :-D
Merci, je te dirai ou il me mène, ce chemin...
Je me suis demandé si c'était une question d'âge ou pas. Et en même temps, travaillant avec des étudiants, je me rends compte que ce n'est pas uniquement cela... Il y a ceux qui "acceptent" d'entrer dans le moule, même s'ils en souffrent (et je trouve qu'ils sont de plus en plus nombreux à en souffrir) et ceux qui au contraire le refusent d'emblée (tout en étant dans une école de "commerce", certes atypique mais tout de même)... En tout cas, y a du boulot en effet pour que ça change dans les boîtes...
Raphaëlle j'espère, oui :)
lysa oui mais quand tu refuses, comment tu bouffes ? (Question encore plus pesante quand on a des mômes à nourrir, justement :D)
Ils ne sont pas encore dans ces problématiques d'enfants à nourrir en effet et donc soit prennent le temps de chercher un job qui convienne à leurs valeurs, soit ils partent à l'étranger... De plus en plus d'ailleurs...
lysa monde malade...
Je ne sais pas si c'est parce que je suis en processus de reconversion que je le remarque plus, mais moi aussi je vois tellement de gens autour de moi qui aspirent à autre chose...
Georgia foule sentimentale, on a soif d'idéal..
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