Or donc je cavale après le temps.

Je me donne l'impression de ne parler ici que de mes enfants, de n'être plus que ça, la mère maternante émerveillée.

Au quotidien, pourtant, c'est loin d'être vrai.

Si les petits matins sont des moments de douceur familiale, entre un grand chevelu piqueur de tasses de thé, une moyenne très chevelue aux yeux encore ensommeillés mais à la verve bien en action, et un micro-géant tendre et curieux de ce que nous, nous mangeons (et avide de son propre petit déj), le départ au bureau se fait tôt et rapidement.

Et si cette petite heure matinale (dans laquelle il faut faire tenir aussi douche, lavage de dents, et préparatifs divers) m'est précieuse, je suis vite lancée sur le chemin du bureau.

J'ai eu la chance de faire un retour de congé très chouette : bien préparé par ma cheffe, vite remise dans le bain, et avec une charge de travail qui ne laisse pas entendre une minute que je pourrais suite à mon absence, forcément coupable pour certains employeurs, avoir été mise au placard.

C'est riche, c'est passionnant, c'est plein de projets pour début 2015. En gros, je savoure ce moment très épanouissant de ma vie professionnelle et j'avoue être plus que contente de faire turbiner mon cerveau sur d'autres choses que la petite enfance.

Jusqu'au retour à la maison où l'émerveillement maternel redémarre à plein, assorti d'un oeil sur les devoirs de l'une, les traditionnels "range ta chambre, lave toi les dents", répétés ad libitum...

Et puis il y a aussi un peu de lecture (même si à rythme amoindri, d'ailleurs, Fabrice, si tu passes par là, mon silence ne vient pas du fait que je ne sais pas quoi dire après la lecture de ton dernier, mais simplement au fait que je viens de le commencer !), un peu de tricot, nos rigolades avec l'Enchanteur, du temps passé à la planification de la marche des bonnes choses avec un foyer à dimension variables ( de 3 à 5 personnes selon les jours), la vie sociale souvent concentrée sur les samedis midis.

Bref, les semaines sont plus que chargées. La vie défile à toute allure.

Et si elle n'est pas dépourvue d'un certain nombre de sujets qui font marcher le cerveau et qui ouvrent les boîtes à question, elle est même plutôt rudement belle en ce moment.

Je savoure.

Commentaires

1. Le lundi 15 décembre 2014, 14:40 par Fabrice

Oui, oui, je suis là, mais pas pressé. Profite (pas forcément de cette lecture, mais au moins du reste).

2. Le lundi 15 décembre 2014, 15:03 par Sacrip'Anne

Fabrice oui je m'applique, même à 200 à l'heure ! Pour le moment je trouve qu'ils ont tous un caractère impossible, mais va savoir quel capital grognon a l'auteur, hein ? :D (Mais j'aime bien)

3. Le lundi 15 décembre 2014, 20:59 par Raphaelle

C'est étonnant comme je n'avais pas envie de reprendre le boulot après mes deux congés mat et dans le même temps, cette envie tenace de faire turbiner le cerveau sur autre chose qu'eux ! Parler d'autre chose que de mode de garde, de couleur de caca ou de ml ingurgités ... Je ne suis décidément pas faite pour être mère au foyer (j'allais écrire "à plein temps", j'ai honte). Ravie que tout aille bien pour la reprise :)

4. Le mardi 16 décembre 2014, 09:42 par Sacrip'Anne

Raphaëlle, ah ben moi, paresse et pincement de pré manque à part, j'étais contente de reprendre, cette fois (alors que pour Cro-Mi, moins, mais autre cadre, autre vie, tout ça !)

Oui c'est chouette. Et Lomalarchovitch est DINGUE de son âne !

5. Le mardi 16 décembre 2014, 13:58 par samantdi

Vraiment ravie de lire ça ! Ça ne m'étonne pas parce que j'ai toujours entendu mes copines et mes jeunes collègues dire la même chose.

Message personnel : les cookies du week-end ayant été engloutis, je t'en refais d'autres :-)

6. Le mardi 16 décembre 2014, 20:48 par Junko

Autant, enceinte et avec encore un emploi, j'avais prévu de reprendre sitôt après le congé maternité. Autant, après mon licenciement et mon accouchement, j'étais finalement contente de ne pas avoir eu à le faire... Je me suis sentie prête quand le gosse avait déjà un an. Mais je suppose que ça dépend de beaucoup de facteurs, de l'enfant, du contexte, etc. J'avais l'impression que même si je travaillais, je n'aurais pas réussi à ne pas penser quasiment qu'à mon fils, alors même que je vivais mal le fait de ne rien pouvoir faire d'autre. Peut-être est-ce différent, aussi, quand c'est le second.

Récemment, j'ai discuté avec une collègue de mon compagnon qui travaille et dont le fils a l'âge du mien, et elle me racontait qu'elle n'y arrivait pas justement, à tout gérer et à ne pas culpabiliser. En fait elle est obligée de laisser son fils à l'école toute la journée, or il ne veut pas manger à la cantine ni faire des siestes à l'école, la maîtresse est allée jusqu'à lui dire qu'il "souffrait quand elle le laissait à l'école". (J'ai trouvé ça hyper culpabilisant de sa part). Le mien non plus ne veut pas y aller l'après-midi (après avoir vu la cantine et le dortoir, je le comprends) mais j'ai la possibilité de le garder. Je suppose que ça peut très bien se produire avec un enfant plus jeune, malheureux quand il est gardé. Bref, cette maman a dit quelque chose de révélateur : "jusqu'à 18h je travaille au boulot, et après je travaille avec lui, et ensuite il est super tard, je suis épuisée, je ne peux plus rien faire". Il a 3 ans donc "je travaille avec lui", ça en dit long... ça m'a fait relativiser ma propre situation de mère au foyer sans avoir le choix. Je me sentais mieux dans ma vie qu'elle, quoi. Ceci dit, pour elle comme moi, le père travaille largement plus de quarante heures par semaine et doit bien souvent passer plusieurs jours à l'étranger alors même avec plein de bonne volonté, la répartition des taches est limitée.

Bref, l'important c'est d'avoir choisi sans regret, c'est ce qui est le plus épanouissant pour la mère comme pour les enfants. Alors je suis vraiment contente que cette situation te convienne. J'apprécie la mienne quand même, le rêve étant pour moi de réussir à vivre en travaillant chez moi, à proximité de lui, du moins pendant le reste de la petite enfance.

7. Le mercredi 17 décembre 2014, 09:10 par Sacrip'Anne

samantdi j'adore le concept des cookies sitôt cuits, sitôt mangés :heart:

Junko, il me semble que tu as tout dit dans cette phrase : Je me sentais mieux dans ma vie qu'elle : je crois que ce qui compte, c'est d'être bien dans ses choix.

Et cette dame n'a pas l'être d'être très heureuse dans les siens, hélas.

Pour ma part, je crois que je suis d'autant une mère attentive que je peux m'occuper à des choses qui m'épanouissent en tant qu'adulte. Question d'équilibre intérieur, d'aération. ET il se trouve que je travaille à des projets vraiment intéressants, avec une super cheffe, dans un contexte motivant et gratifiant. Du coup je suis bien dans ce que je fais dans la journée et, en plus, l'essentiel du temps, c'est Noé qui s'occupe du bébé, donc je n'ai pas le phénomène "abandon de son enfant à des quasi étrangers" :D

Mais pour avoir vécu autre chose pour Cro-Mignonne, il me semble que c'est un équilibre rare (et que je savoure d'autant), et jamais gagné à l'avance.

Ceci dit, pour dire toute la vérité, je jette encore un oeil sur les mails du boulot le soir (le corollaire d'arriver tôt au bureau mais d'en partir tôt, la journée d'autres n'est pas finie), et je suis très très très fatiguée !

Profite bien de ce qui te rend heureuse !

8. Le dimanche 28 décembre 2014, 10:25 par heidi

C'est rassurant de te lire si enthousiaste :) . Je suis sûre qu'au delà de ce que la fatigue engendre, tout ça c'est bon pour la famille, pour les enfants qui grandissent auprès de parents qui s' accomplissent pleinement, pour les parents qui ne se trouvent pas bloqués sans le vouloir dans l'univers pipi-popo-reine des neiges ;-)
(Mais tu peux chanter "libéréeeee, délivréeeee..." si tu veux hein :-D )

9. Le lundi 29 décembre 2014, 09:50 par Sacrip'Anne

Heidi oui mais bon, quand est-ce qu'on se repose, hein ??? :D (Pour la chanson, je vais différer, pour le moment !)

10. Le lundi 29 décembre 2014, 11:30 par heidi

Simple : On se repose en refilant les marmouz' aux grands parents, oncles, tantes, parrain, marraine, amis... vos enfants sont formidables, il faut les part-ta-ger !
p-)

11. Le lundi 29 décembre 2014, 11:49 par Sacrip'Anne

heidi huhuhuhu. Je dois dire que les horaires décalés entre nous n'aident pas toujours mais oui !

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