L'état "dépressif" (au sens large) est vraiment quelque chose qui me terrorise, et avec lequel je ne sais pas faire.

Les rares fois où un peu d'acédie[1] me menaçait, j'ai eu peur, vraiment.

Et quand ce sont d'autres qui se coltinent le grand méchant mou, comme ça, du jour au lendemain, et qui s'y plongent longtemps, je ne sais que faire pour leur être utile, pour que les mots de réconfort soient bien perçus...

Qu'elle est dure à emprunter, cette route, qu'il est difficile d'en sortir...

Alors en ce jour, qu'il vous arrive du bon, du mauvais, du moyen, je vous souhaite tout sauf l'acédie, la fuite de l'élan vital...

Note

[1] Apathie, absence de désir, affaissement de la volonté

Commentaires

1. Le mardi 26 février 2013, 09:30 par Tomek

C'est en effet tout ce qu'on peut souhaiter... :)

L'acédie est assez redoutable dans le sens où on n'a que peu de prise sur les personnes qui y plongent, peu d'arguments à opposer pour redémarrer la machine à désir et à volonté. Et c'est assez rageant (oui j'en connais qui font des stages réguliers en eaux mortes...).

2. Le mardi 26 février 2013, 09:36 par mirovinben

Je pratique assez souvent l'acédie mais généralement pas longtemps. Il ne faut pas grand chose pour déclencher. Un ciel gris, une mauvaise nouvelle, parfois rien. Et pour stopper, généralement un peu de tendresse, une marque de sympathie, un truc drôle voir un verre de vin.

3. Le mardi 26 février 2013, 09:52 par Sacrip'Anne

Tomek, ce qui m'effraie c'est que chaque mot est interprété, souvent très loin de ce qu'il a voulu dire. Du coup, en plus d'être impuissants, on en est réduits au silence...

mirovinben, alors si c'est facile à arrêter, tout va bien :)

4. Le mardi 26 février 2013, 12:03 par K

En ce moment, peut-être un peu beaucoup d'acédie à Gandrange.

5. Le mardi 26 février 2013, 14:08 par Sacrip'Anne

K, non mais vous faites un concours avec Obni et Mirovinben ? :-D

6. Le mardi 26 février 2013, 15:50 par Namfarang

Le silence est encore pire pour celui qui est plongé là-dedans!
Impuissant, certe!
Les mots peut-être mal interprètés, certes

Mais la présence (même lointaine) si précieuse. Le silence qui suit l'impuissance de l'autre est affreux à vivre et plonge encore plus.

Ça sent le vécu ce que je dis? Ouais et pas lointain du tout

Bisous

Ps désolée mais ce petit exercice avec mots obsolètes ne m'amuse pas en fait et j'ai de la peine à vous lire tous, depuis qui vous y êtes assidus - c'est personnel hein mais ça me fatigue en fait ... D'où mon silence

7. Le mardi 26 février 2013, 16:42 par Otir

Je connais bien l'acédie, en effet. Un état désolant, mais qui avec les bons outils peut très bien être rendu vivable : la preuve, voici bien des décennies que je navigue ses vagues successives.

8. Le mardi 26 février 2013, 16:56 par Sacrip'Anne

Coucou ma Nam,

Je comprends, pour les obsolètes. Ceci dit, ils ne servent que de prétexte à un billet sur le "tous les jours", mais personne n'est obligé de parler.

Et pour toi, les mots ont été précieux, pour d'autres, ils ont été prétextes à sortir d'une relation. Les mêmes mots. On s'en parlera, en off, à l'occasion. Bisous.

Otir, ah ça, heureusement qu'on peut la vivre, lui survivre et toutes ces sortes de choses :) Je suis très admirative de comment tu la vis, ta vie, justement, avec toutes ces complications que tu arrives à tourner en particularités (c'te nuance !) qui enrichissent.

9. Le mardi 26 février 2013, 17:48 par K

Pas de concours non !
Mais le coeur y est et -du moins l'asperge - l'esprit !
Espièglitude quand tu nous tiens !

10. Le mercredi 27 février 2013, 08:44 par Sacrip'Anne

K, c'est comme ça que j'aime ça !

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